Comment
pourrait-on oublier la mémorable devise du pavillon
helvétique à lExposition universelle de
Séville: «La Suisse nexiste pas».
Dun point de vue patriotique, cette maxime a
été critiquée à juste titre
comme frivole, voire blasphématoire. Mais une telle
provocation avait sans doute valeur davertissement en
vue de préparer le terrain à de nouvelles
vérités. Peu après et comme par hasard,
nos autorités, ainsi que les décideurs
économiques, ont montré une telle soumission
aux exigences du Congrès juif mondial dans
laffaire dite des fonds juifs en
déshérence que le brave Suisse sest
frotté les yeux et sest posé
sérieusement la question de savoir si son pays
était toujours un Etat souverain ou était
devenu une république bananière sous haute
influence dun certain lobby de la Côte Est des
Etats-Unis.
Ces événements
nous montrent clairement que notre souveraineté a
vécu et que le gouvernement suisse se
considère dorénavant comme le vassal de ce
même lobby.
Un tel traitement
était jusqualors réservé aux
seuls vaincus, comme lAllemagne. Noublions pas
quil nexiste toujours aucun traité de
paix entre la République fédérale
allemande et les Alliés. Par contre, le statut
réservé aux Etats ennemis est toujours valable
et stipule que chaque Etat allié qui se
considère menacé par la République
fédérale allemande peut lenvahir sans
avertissement. Quant à la Bundeswehr, il ne
sagit pas dune véritable armée
nationale, car elle ne possède pas
détat-major général
véritablement indépendant: ce nest
quune troupe de mercenaires au service de
lOTAN.
Le sort des Allemands est
dentretenir continuellement Israël, la
Communauté européenne, les «survivants de
lHolocauste», les Tsiganes et les anciens
travailleurs forcés de la guerre. Cest le lot
des vaincus, obligés à payer tribut aux
vainqueurs.
Mais quen est-il de la
Suisse indépendante et neutre? Quel son de cloche
entend-on au «Stammtisch du café du
Commerce»? Autrefois, nous étions du «bon
bord», contre Adolf, et les frontistes nont
jamais eu un grand succès auprès des foules.
Nous avons accordé lasile à 300000
réfugiés et internés militaires, dont
21000 Juifs, ce qui représente
proportionnellement à notre population davantage
quaucun autre pays! Nous avons considéré
les Américains comme les sauveurs de la civilisation,
bien quils aient gelé notre or et
bombardé Schaffhouse. Nous avons été
des élèves exemplaires et avons fait ce que
les futurs vainqueurs attendaient de nous. Nous avons
même reçu des éloges de Monsieur
Churchill et dautres dirigeants alliés. Et
soudain, Juifs et Américains nous traînent dans
la boue devant le monde entier et veulent nous
rançonner. Que fait alors le Conseil
fédéral ? Au lieu denvoyer sur les
roses dAmato and Co, il se rend à genoux
à Washington et les banques payent sans compter des
sommes astronomiques. Comment a-t-on pu en arriver là
?
Effectivement, la vision de
lHistoire de nos amis du café du Commerce est
trop superficielle, et les causes bien plus profondes. Ne
croyons pas que le Conseil fédéral souffre
seulement dune crise passagère
danémie patriotique. Tout ce qui est
arrivé et arrivera encore chez nous est
laboutissement dun plan conçu de longue
date. En politique, disait le président Roosevelt, le
hasard nexiste pas, et si quelque chose se passe,
celle-ci est prévue. Dans un moment
dégarement, à moins quil ne
sagisse de lucidité, le conseiller
fédéral Delamuraz a parlé
«dextorsion» et notre ambassadeur Jagmetti,
alors en place à Washington, a même
utilisé le nom de «guerre» pour
décrire la situation du pays dans laffaire des
fonds en déshérence. Par la suite, ces deux
courageux ont gardé, eux-aussi, un silence prudent.
Quelles sont les raisons de ce soudain mutisme? Faisant
partie du système, nos deux téméraires
souhaitaient évidemment y rester. Mais ce
système là agit en fait depuis de nombreuses
décennies au détriment des
intérêts dun peuple suisse maintenu
volontairement dans lignorance des véritables
enjeux.
Cette situation nest
pas particulière à notre pays, car chaque Etat
doit faire acte dallégeance au Nouvel Ordre
mondial et au règne de la pensée unique. En
cas de résistance, les sanctions suivent,
dabord économiques, et pour finir tombent les
bombes. Elles sont tombées sur Bagdad et Belgrade et
personne ne peut nous garantir quelles ne tomberont
pas un jour sur Berne, comme elles sont tombées sur
Berlin, Hambourg et Dresde. Exagérations que tout
cela ? Mais il faut garder à lesprit
comment la campagne dextorsion contre la Suisse a
commencé, grâce à la complicité
des médias, dans le but de détruire notre
séculaire réputation
dintégrité.
Ces faiseurs dopinion
peuvent exciter et manipuler les foules de manière
à ce quelles ne réagissent pas, ou
regardent avec une complaisance passive lorsque lOncle
Sam commence à tirer dans le tas.
Mais revenons encore une
fois à la question de notre asservissement au
système américano-sioniste. Le Suisse moyen,
du moins celui qui se rend encore aux urnes, croit en
principe toujours à la démocratie. Il suppose
que nos institutions, basées sur la Constitution
fédérale, cest-à-dire le
parlement, le gouvernement et la justice, sont les moyens
par lesquels la «volonté populaire» peut
sexprimer. Deux exemples suffiront à
relativiser ces belles croyances.
Dans louvrage que la
Migros a publié à loccasion du
700ème anniversaire de la
Confédération, on peut lire les
déclarations dune presque inconnue, Ruth
Dreifuss, alors simple secrétaire syndicale. Cette
Juive a appartenu au mouvement de la jeunesse sioniste. Pour
elle, peu lui importe que la Suisse survive ou non comme
Etat indépendant. Elle affirme avec conviction sa
préférence pour une Suisse colorée
(donc métissée), et prône ouvertement
les mariages mixtes. Cette fervente patriote sera
élue au Conseil fédéral en mars 1993,
avec le soutien de la majorité bourgeoise du Conseil
national. Nimporte qui dautre, osant ainsi
sexprimer publiquement, serait considéré
comme potentiellement traître à la patrie. Mais
dans ce cas très particulier, cette personne est
pourtant en mesure daccéder à la
magistrature suprême.
Il y a vraiment quelque
chose de pourri au pays des Waldstätten, dont la
bannière est ornée dune
croix !
Deuxième exemple: peu
avant les élections au Conseil fédéral
qui ont permis à Joseph Deiss et Ruth Metzler
dentrer au gouvernement, la question a
été posée au conseiller national de
lUnion démocratique du centre (UDC) Alexander
Baumann, avocat à Kreuzlingen, sil était
possible quun opposant à lentrée
de la Suisse dans la Communauté européenne
(CE) puisse se faire élire. Sa réponse,
étonnement franche, fut négative. Il est
inimaginable que notre parlement puisse choisir un opposant
à la CE. On peut prendre la position que lon
veut sur lappartenance ou non de la Suisse à la
CE, mais il est certain que le peuple est divisé
concernant cette adhésion dans une proportion
relativement égale. Si nous étions dans une
démocratie véritablement représentative
de la volonté populaire, le Conseil
fédéral et le parlement devraient se composer
de partisans et dopposants, également à
parts égales. Mais sil est impossible à
un seul opposant dêtre élu au Conseil
fédéral, il faut bien constater que la
démocratie ne tient pas ce quelle
promet.
Dans ces conditions,
personne ne sétonnera de constater
également que la classe politique de notre pays, y
compris les partis dopposition de la droite, sont
incapables de sengager activement pour défendre
notre pays contre les agressions venues
doutre-atlantique. Même si les discours de notre
«ventilateur» national Christoph Blocher brassent
beaucoup dair, ils ne sont pas de taille à
résister à ceux qui sont capables de
déclencher la «tempête du
désert».
Il est évident
quil existe une totale unanimité entre la
gauche à la droite concernant certaines
évidences apparentes. Autrement dit, il sagit
des deux postulats suivants, y compris la conclusion qui
simpose delle-même:
1. Le
Troisième Reich a exterminé six millions de
Juifs.
2. On ne peut pas
assassiner autant de gens sans que des témoins
aient pu remarquer quelque chose.
3. Donc les Suisses
savaient et sont de ce fait complices.
Osons constater tout de
même que la conclusion est contredite par de nombreux
témoins. En particulier les deux figures de proue que
sont les historiens von Salis et Bonjour ont
déclaré navoir rien su
jusquà la fin de la guerre dune
destruction massive des Juifs 1. Mais celui qui
sobstine à faire fonctionner sa matière
grise entre soudain dans la zone rouge, celle où il
est interdit de réfléchir depuis
lentrée en vigueur de la loi-muselière
(art. 261 bis du Code pénal suisse). Si la conclusion
est sans rapport avec les postulats, cela peut vouloir dire
que lun des postulats énoncés nest
pas confirmé par les faits. Le deuxième
postulat nest pas à mettre en doute, car il
ressort du simple bon sens. Les services secrets
alliés auraient immédiatement appris les
gazages, et les dirigeants nauraient certainement pas
laissé passer cette occasion unique de
dénoncer publiquement les crimes du Reich allemand.
Or, rien de tout cela nest arrivé. Entre alors
en cause le premier postulat. Mais cela nest pas
possible dy réfléchir, car tout doute
est interdit à ce sujet... Pour cette raison, la
conseillère fédérale Ruth Dreifuss peut
sans vergogne prétendre que le Conseil
fédéral dalors «a su que les Juifs
ont été détruits» 2. Et presque
personne nose ouvertement démentir Ruth
Dreifuss et mettre en balance des arguments
contraires.
Au coeur de cette
catastrophe nationale, qui montre la Suisse dans une
dépendance ridicule et humiliante, se pose la
question de savoir pourquoi, et précisément
maintenant, plus dun demi-siècle après
la Deuxième guerre mondiale, notre pays se retrouve
au ban des nations dites civilisées ?
Nous avons mentionné
plus haut que certains Etats et autres lobbies,
représentatifs des valeurs dominantes, sont une
étape vers le monde unitaire du Nouvel Ordre mondial.
Ce monde doit, selon Richard Coudenhove-Kalergi, fondateur
de lUnion paneuropéenne, être
peuplé dune race métissée
«négroïdo-eurasienne» et dirigé
par les Juifs 3. Ce monde unitaire doit naturellement avoir
un fondement religieux commun. Cela consiste, selon Ian
Kagedan, directeur canadien du Bnai Brith, dans
la croyance en lHolocauste 4. Il est significatif
davoir choisi cette locution grecque qui vient du
langage religieux des Mystères antiques.
Quen est-il de ce
Nouvel Ordre mondial, proclamé officiellement
à loccasion de la guerre contre lIrak? Un
monde, un gouvernement, une race (métissée),
dominés comme il se doit par le peuple
«élu», un Dieu (Jahwe), une croyance,
lHolocauste, et son culte, qui consiste à ne
jamais oublier...
Seuls les
révisionnistes, qui ne sont finalement rien
dautre quun modeste club de réflexion,
mais qui sont persécutés comme des
réprouvés, poursuivis devant les tribunaux et
pourchassés des librairies, osent encore
réfléchir librement. Mais les adeptes du
politiquement rampant, y compris certains patriotes,
préfèrent minimiser les reproches contre la
Suisse et polir avec des gants limage rayée de
lélève modèle, alors quil
faudrait empoigner les arguments et poser une fois pour
toute les bonnes questions, en confrontant nos historiens de
Cour avec la réalité historique. La Commission
Bergier, officiellement mandatée par le gouvernement
helvétique, naurait pas seulement dû
examiner notre politique économique et celle des
réfugiés, mais également et en
première ligne la question des persécutions
subies par les Juifs dans le Troisième Reich. Est-il
admissible de prétendre que les Juifs refoulés
à la frontière suisse ont été
«envoyé à une mort certaine»? Pour
cela, Bergier, ses troupes et son budget pharaonique,
auraient pu se baser sur les déclarations de
lhistorien allemand Ulrich Herbert, de
lUniversité de Fribourg-en-Brisgau, qui a
déclaré récemment: «Les historiens
ont seulement interprété lHolocauste; il
importe maintenant de létudier»
5.
Mais pour linstant, il
sagit dun appel dans le désert. En outre,
on peut craindre avec raison denfreindre la loi, si
lon arrive à dautres conclusions que
celles imposées par le Code pénal. Le
procès contre lhistorien révisionniste
Jürgen Graf la montré de manière
exemplaire. Pour les mêmes raisons, on nose pas
éclairer bien des pans troubles de lhistoire du
sionisme et passer enfin à la contre-offensive. Par
leffet dune simple loi, un certain lobby
ultraminoritaire et sa version obligée de
lhistoire sont placés sous haute protection et
bénéficient dun statut spécial
qui les situent au-dessus des autres citoyens de ce
pays.
Lobjectif du rapport
Bergier était évident dès le
début. Partant du principe obligé «du
caractère criminel» du Troisième Reich,
les agissements de la Suisse de cette période sont
jugés et condamnés selon les critères
actuels. La droite «patriotique» peut toujours
sindigner, leffet sera le même quune
tempête dans un verre deau. Car sur
lessentiel, tout le monde semble daccord pour
convenir que les Allemands sont à la fois coupables
et responsables ad vitam aeternam. Celui qui voudrait
exprimer une autre idée sera désigné
à lunanimité comme
hérétique et finira dans les flammes du
bûcher. Et cette réalité là, qui
signe la dérive totalitaire de notre
société, personne ne pourra la
contester.
1- Recht und Freiheit
du 2 octobre 1995
2- Le Nouveau Quotidien
du 9 mai 1995
3- Richard de
Coudenhove-Kalergi, Praktischer Idealismus,
Wien-Leipzig, 1925, pages 22/23 et 33
4- Toronto Star du 26
novembre 1991
5- Frankfurter
Rundschau du 13 février
1997