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Kevin MacDonald : Culture De La Critique – L’implication Juive Dans Le Mouvement Psychanalytique (4)

La psychanalyse en tant que mouvement politique

Alors que Darwin était heureux de réviser ses écrits après réflexion et après avoir absorbé les coups portés par des critiques bien fondées, et qu’il croyait au long travail du temps et au poids de l’argumentation, Freud pour sa part orchestrait la séduction de l’esprit public en mobilisant son cercle de fidèles, en fondant des revues, en écrivant des livres de vulgarisation pour propager une parole autorisée, en dominant les congrès de psychanalyse internationaux jusqu’au moment où il fut dans l’incapacité physique d’y participer, cédant sa place à des substituts comme sa fille Anna.

Peter Gay, A Godless Jew : Freud, Atheism and the Making of Psychoanalysis, p. 145

Des universitaires ont reconnu que cette posture caractéristique de la psychanalyse, délibérément subversive et oppositionnelle, se soutenait par des méthodes qui étaient aux antipodes de l’esprit scientifique. Ce qu’il y a de tout à fait extraordinaire dans l’histoire de la psychanalyse, c’est que Freud continue d’être aussi adulé 60 années après sa mort et un siècle après la naissance de la psychanalyse – indice montrant que notre sujet doit nous porter, bien au-delà de la science, jusqu’aux sphères de la politique et de la religion. Ce que Grosskurth dit à propos d’elle-même est la seule question importante scientifiquement :

Je suis fascinée par le fait que des milliers de gens continuent d’idéaliser et de défendre [Freud], sans rien savoir de valable sur lui en tant que personne » (The Secret Ring : Freud’s Inner Circle and the Politics of Psychoanalysis, p. 219).

Ce n’est pas le contenu pseudo-scientifique de sa théorie qui est intéressant, mais la persistance de son mouvement et la vénération de son fondateur.

J’ai déjà parlé de la nature délibérément spéculative de ces doctrines subversives, mais il y a un autre aspect important du phénomène, qui est la structure du mouvement et la façon dont on y traitait les désaccords. La psychanalyse « se conduisait moins comme une institution scientifico-médicale que comme un Politburo résolu à réprimer le déviationnisme » (Crews, ‘The unknown Freud : An exchange’, p. 38). Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que des observateurs comme Sulloway aient parlé des aspects religieux « de type sectaire » qui imprégnaient la psychanalyse. De l’extérieur comme de l’intérieur de ses rangs, la psychanalyse a souvent été comparée à une religion. Peter Gay signale que « des discours tenaces accusent Freud d’avoir créé une religion laïque » (Freud : A Life for Our Time, p. 175). Bien que cet historien rejette l’accusation, il se réfère à la psychanalyse en employant des termes comme « mouvement » (p. 100 et suivantes), « conversion » (p. 184), et « la Cause » (p. 201) ; il parle de « disciple perdu » pour désigner un transfuge (Otto Rank) et de « recrue » pour désigner la princesse Marie Bonaparte. De la même manière, Yerushalmi écrit que Freud avait passé à Jung « la crosse de la succession apostolique » (Freud’s Moses : Judaism Terminable and Interminable, p. 41). Et je ne manquerais pas de faire remarquer que Fritz Wittels, le fidèle disciple de Freud, rapportait que son maître disait de Jung, à l’époque où ils étaient proches : « C’est mon fils très aimé dont je suis fort satisfait ».

Wittels dénonçait également « l’étouffement de la libre critique au sein de la Société (…) Freud est traité comme un demi-dieu, voire comme un dieu. Aucune critique de ses assertions n’est permise. » Il ajoutait : « les Trois Essais sur la Théorie sexuelle sont la bible des psychanalystes. Ce n’est pas une figure de style. Les disciples fidèles considèrent que les livres des uns et des autres sont sans importance. Ils ne reconnaissent aucune autre autorité que celle de Freud ; ils se lisent et se citent rarement les uns les autres. Quand ils font des citations, ils les tirent du Maître, pour en obtenir l’ambroisie la plus pure » (Sigmund Freud : His Personality, His Teachings & His School, p. 142-143). Freud « ne souhaitait pas que ses associés fussent d’un caractère trop affirmé, il ne voulait pas de collaborateurs critiques et ambitieux. Le royaume de la psychanalyse était de son idée et de sa volonté, il y accueillait quiconque acceptait ses idées » (ibidem p. 134).

Mais l’autoritarisme du mouvement en repoussait quelques-uns. Eugen Bleuler, influent psychiatre suisse, le quitta en 1911, expliquant à Freud que « le ‘qui n’est pas avec nous est contre nous’ et le ‘tout ou rien’ sont nécessaires aux communautés religieuses et utiles aux partis politiques. Je peux donc comprendre ce principe, mais dans les sciences, je le considère comme nuisible. » (in Gay, A Godless Jew, p. 144-145)

D’autres penseurs indépendants furent tout simplement expulsés. Quand Adler et Jung furent expulsés du mouvement, on assista à des scènes lourdes en émotions et politiquement chargées. Comme nous l’avons dit plus haut, ces deux hommes avaient développé des points de vue qui s’opposaient aux aspects de l’orthodoxie psychanalytique dont l’importance était cruciale pour la critique radicale de la culture occidentale. Un schisme amer s’ensuivit. Dans le cas d’Adler, certains membres du mouvement et Adler lui-même s’efforcèrent d’aplanir les différences avec l’orthodoxie freudienne, en considérant que les idées d’Adler ne faisaient pas entorse à celles de Freud, mais les prolongeaient. « Mais Freud ne voulait pas entendre parler de ce genre de compromis forcés » (Gay, Freud, p. 222). A ce titre, Jung écrivit en 1925 que l’attitude de Freud envers lui exprimait « l’amertume de celui qui n’a pas du tout été compris et par ses manières il faisait comprendre que ‘s’ils ne comprennent pas, qu’ils aillent au diable’ » (in Ellenberger, The Discovery of the Unconscious, p. 462). Après sa rupture d’avec Freud, Jung déclara : « J’ai critiqué une certaine étroitesse et parti pris dans la psychologie freudienne, et chez les ‘freudiens’ un certain esprit d’intolérance et de fanatisme, non-libre et sectaire » (in Gay, op. cit. p. 238).

Les défections et expulsions d’Adler et de Jung étaient des indications précoces de cette incapacité à tolérer un quelconque point de désaccord sur les thèses fondamentales. Quand Otto Rank quitta le mouvement au milieu des années 1920, la pomme de discorde portait là encore sur l’importance à donner au complexe d’Œdipe, thèse freudienne fondamentale. Ce départ s’accompagna d’une salve d’attaques ad hominem, tâchant en général d’attribuer la conduite d’Otto Rank à une psychopathologie supposée.

Plus récemment, Jeffrey Masson a été exclu du mouvement pour avoir remis en question la doctrine freudienne selon laquelle les aveux d’abus sexuels des patients n’étaient que des fantasmes. Comme d’autres dissidents avant lui, Masson tenait une position qui impliquait une critique radicale de Freud, puisqu’elle impliquait le rejet du complexe d’Œdipe. Comme dans les discussions talmudiques, on pouvait discuter les thèses de Freud, mais la discussion devait avoir lieu « dans un certain cadre et à l’intérieur de la guilde. Sortir de ce cadre et accepter de mettre en question les fondements mêmes de la psychanalyse est quelque chose d’impensable pour la plupart des psychanalystes » (Masson, Final Analysis : The Making and Unmaking of a Psychoanalyst, p. 211). L’expulsion de Masson ne s’accompagna pas d’une discussion scientifique portant sur l’exactitude de ses propos, mais d’un procès de Moscou rempli d’attaques ad hominem.

L’histoire de la psychanalyse montre que ces attaques ad hominem consistent typiquement à interpréter les désaccords scientifiques comme des expressions de névroses. Freud lui-même « ne se lassait pas de répéter l’argument désormais célèbre selon lequel l’opposition à la psychanalyse provient de « résistances » issues de sources affectives » (Esterson, Seductive Mirage : An Exploration of the Work of Sigmund Freud, p. 216). Par exemple, Freud attribuait le départ de Jung à « de fortes motivations égoïstes et névrotiques » (in Gay, op. cit. p. 481). Peter Gay fait la remarque suivante : « Ces fourvoiements dans l’attaque ad hominem sont des exemples du genre d’analyse agressive que les psychanalystes, et Freud au premier chef, rejetaient tout en les pratiquant. C’était ainsi qu’ils voyaient les autres et qu’ils se voyaient eux-mêmes » (ibidem). Ce genre de pratique était « endémique parmi les psychanalystes, c’était une déformation professionnelle » (ibid.). On pourrait faire remarquer que ce phénomène ressemble à la pratique soviétique consistant à envoyer les opposants en hôpital psychiatrique. La tradition est vivace : la critique de la psychanalyse que Frederick Crew avait proposée en 1993 dans son article ‘The unknown Freud’ avait été décrite par des psychanalystes comme « ayant été rédigée dans un état de colère acerbe par un mécontent ayant une inclination à la méchanceté ». La conduite de Crew était interprétée en termes de transfert bousillé et d’Œdipe mal fichu.

Le cas le plus frappant se trouve sans doute dans cette lettre écrite par Otto Rank en 1924, qui attribue ses actions hérétiques à ses propre conflits névrotiques inconscients, promettant de voir les choses « plus objectivement après avoir retranché ma résistance affective ». Il y écrit aussi que Freud « a trouvé mes explications satisfaisantes et m’a pardonné en personne » (in Grosskurth, op. cit. p. 166). Dans cette affaire, « Freud a fait le Grand Inquisiteur et la ‘confession’ de Rank aurait pu servir de modèle aux procès de Moscou des années 1930 » (ibidem p. 167). Freud considérait qu’il avait remporté un succès : Rank avait été guéri de sa névrose « comme s’il avait subi une analyse en bonne et due forme » (ibid. p. 168). À l’évidence, ce n’est pas une science que nous voyons à l’œuvre, mais un mouvement politico-religieux où la psychanalyse est une force de contrôle mental et un instrument de domination et d’agression inter-personnelle. Le point culminant de cet autoritarisme fut atteint avec la création d’une « petite organisation resserrée de loyalistes » dont la tâche principale était de prévenir tout déviation de l’orthodoxie (Gay, op. cit. p. 229-230). Freud accepta l’idée avec enthousiasme.

L’idée qui s’est immédiatement emparée de mon imagination, c’est votre idée [celle d’Ernest Jones] d’un conseil secret composé de nos hommes les meilleurs et les plus fiables, qui veilleraient à son développement ultérieur [de la psychanalyse] et défendrait la cause contre les personnalités et les accidents quand je ne serai plus là (…) [Ce comité] me ferait une vie et une mort moins pénibles (…) Ce comité doit être strictement secret (Freud, in Gay, op. cit. p. 230).

Les activités du Comité ont été largement documentées par Grosskurth, qui fait remarquer ce qui suit :

En exigeant que le comité fût absolument secret, Freud assumait le principe du secret. Les diverses sociétés de psychanalyse qui émergèrent du comité étaient comme des cellules communistes, dont les membres jurent obéissance éternelle au dirigeant. La psychanalyse s’institutionnalisa en fondant des journaux et en entraînant ses candidats ; c’était en somme une entité politique extraordinairement efficace. (op. cit. p. 15).

Le Comité fut sommé à plusieurs reprises de présenter un « front uni » à toute opposition, de « tenir en mains l’ensemble de l’organisation », de « veiller à la discipline dans les rangs » et de « rendre compte au commandant » (ibidem p. 97). Ce ne sont pas là les méthodes d’une organisation scientifique, mais celles d’un mouvement politico-religieux autoritaire et quasi-militaire – quelque chose qui a davantage à voir avec l’inquisition espagnole ou le stalinisme qu’avec l’idée qu’on se fait du monde scientifique.

La nature autoritaire du mouvement psychanalytique est illustrée par le caractère de ceux qui siégeaient au Comité : tous semblaient avoir une personnalité extrêmement soumise et une dévotion absolue envers Freud. De fait, les membres du Comité se voyaient consciemment comme des fils loyaux envers la figure du père (ce qui s’accompagnait d’une rivalité entre « frères » pour être le favori du « père »), tandis que Freud voyait ses partisans les plus proches comme ses enfants et se donnait le droit d’intervenir dans leurs vies personnelles (ibid. p. 123). Pour les loyalistes, la question de la vérité de la psychanalyse cédait le pas à leur besoin psychologique d’être apprécié de Freud.

Ces rapports allaient au-delà de la simple loyauté. « [Ernest] Jones avait compris que le fait de devenir l’ami de Freud impliquait d’agir en sycophante. Cela impliquait aussi de s’ouvrir entièrement à lui, de lui rapporter toutes les confidences qu’on lui faisait » (ibid. p. 48). « Jones pensait que tout désaccord avec Freud (le père) équivalait à un parricide », à telle enseigne qu’au moment où Sandor Ferenczi manifesta son désaccord avec Freud sur la question de la réalité des abus sexuels contre les enfants, Jones l’accusa de « manie homicide » (Masson, op. cit. p. 152).

En ce qui concerne Ferenczi, Grosskurth fait cette remarque : « La seule idée d’un désaccord avec Freud était insupportable » (ibid. p. 141). « A certaines occasions, il [Ferenczi] s’était rebellé contre son assujettissement, mais il est toujours revenu au bercail en faisant acte de soumission » (ibid. p. 54-55). Kurt Eissler, le plus proche confident d’Anna Freud parmi les membres du cercle intérieur dans les années 1960, était dans la même situation : « Ses sentiments envers Freud frôlaient la vénération » (Masson, op. cit. p. 121). « Il tenait une seule chose pour sacrée, et donc à l’abri de toute critique possible : Freud » (ibidem p. 122). Parmi les disciples de Freud, il n’était pas rare d’imiter ses gestes et ses manières, et même chez les psychanalystes qui ne l’avaient pas connu personnellement, il y avait des « sentiments profonds, des fantasmes, des transferts et des identifications » (Hale, The Rise and Crisis of Psychoanalysis in the United States : Freud and the Americans 1917-1985, p. 30).

Le côté autoritaire du mouvement fut maintenu longtemps après la dissolution du Comité secret et longtemps après la mort de Freud. Anna Freud obéit à la demande de son père et maintint à ses côtés un « groupe spécial » dont l’existence n’était pas connue du public (Masson, op. cit. p. 113).

La psychanalyse a toujours été, depuis le moment où Freud fit des disciples, une société semi-secrète. Ce caractère n’a jamais disparu (ibidem p. 209).

La tendance à l’étouffement de la critique à l’intérieur de la psychanalyse s’est maintenue bien après l’époque du père fondateur et des premiers disciples. « La psychanalyse exigeait une loyauté qui ne pouvait pas être remise en question, l’acceptation aveugle d’une ‘sagesse’ non-examinée » (Orgel, ‘The future of psychoanalysis’).

« Pour réussir dans la psychanalyse, il faut jouer en équipe et ne pas mettre en cause le travail des autres analystes de son équipe » (Masson, op. cit. p. 70). Les désaccords intellectuels étaient étouffés au moyen de déclarations des instances supérieures selon lesquelles ceux qui doutaient avaient besoin d’une analyse, ou tout simplement en excluant les dissidents des séances de formation.

Il y a une autre preuve du caractère essentiellement politique de la psychanalyse : le rôle éminent des disciples qui pouvaient se revendiquer d’une filiation en ligne directe avec Freud. « L’idée d’être un disciple choisi, muni du privilège d’un contact direct avec le maître, a survécu et s’est maintenue dans les procédures de nombreux programmes de formation des instituts » (Arlow & Brenner, ‘The future of psychoanalysis’, p. 5).

Aux relations fortement filiales entre Freud et ses disciples de la première génération se substituèrent peu à peu des relations affectives tout aussi fortes avec un Freud fantasmé, qui restait le fondateur premier, mais aussi avec les organisations, les pairs et surtout les supérieurs hiérarchiques des instituts, mais aussi l’analyste formateur, l’analyste de cet analyste, etc. Pouvoir remonter ainsi jusqu’à Freud et à son cercle était une marque de prestige psychanalytique » (Hale, op. cit. p. 32)

Contrairement à ce qui a cours dans les sciences véritables, ce qu’on pourrait appeler les textes sacrés du mouvement, les écrits de Freud, n’ont pas cessé de jouer leur rôle aussi bien dans l’enseignement que dans la littérature psychanalytique actuelle. Les Études sur l’Hystérie et L’Interprétation des Rêves ont presqu’un siècle, mais restent des textes de référence dans les séances de formation psychanalytiques. On trouve « dans la littérature analytique, une apparition récurrente d’articles qui reprennent, étendent, approfondissent et modifient les études de cas du docteur Freud » (Arlow & Brenner, loc. cit). Dans un article ordinaire d’une revue de psychanalyse, il suffit de passer en revue les références : un grand nombre d’entre elles viennent de travaux de Freud effectués il y a plus de 60 ans. Le volume du Psychoanalytic Quarterly de 1997 contenait 77 références à Freud en 24 articles. Seuls 5 articles ne contenaient aucune référence à Freud, et un article sur les cinq ne contenait aucune référence. (Pour rester fidèle à la tradition psychanalytique, il n’y avait aucune étude empirique). Nous voyons persister la tendance remarquée par Wittels en 1924 :

Les disciples fidèles considèrent que les livres des uns et des autres sont sans importance. Ils ne reconnaissent aucune autre autorité que celle de Freud ; ils se lisent et se citent rarement les uns les autres. Quand ils font des citations, ils les tirent du Maître, pour en obtenir l’ambroisie la plus pure.

Continuer à se servir des textes de Freud dans l’enseignement et continuer à y faire référence serait tout simplement inconcevable dans une science véritable. À ce titre, même si Darwin est vénéré pour ses travaux scientifiques en tant que fondateur de la biologie évolutionnaire, les études de biologie évolutionnaire citent rarement ses écrits, parce que le domaine de cette science s’est étendu bien au-delà d’eux. Sur l’Origine des Espèces et les autres œuvres de Darwin sont des textes importants de l’histoire des sciences, mais ils ne sont guère utilisés dans le cadre de l’enseignement actuel. En outre, certains points de vue de Darwin, sur l’hérédité par exemple, ont été complètement rejetés par les chercheurs modernes. Avec Freud au contraire, la féauté au seigneur est intacte, au moins dans une part importante du mouvement.

Certains rationalisent l’autoritarisme du mouvement en arguant que c’était un mal nécessaire face à l’hostilité irrationnelle envers la psychanalyse de la part des scientifiques et de l’homme de la rue. Cependant, Sulloway a découvert que l’hostilité rencontrée par les théories de Freud était « une légende des plus coriaces » de l’histoire de la psychanalyse.

À titre de comparaison, la théorie de Darwin a provoqué une intense hostilité du vivant même de Darwin et récemment, on a vu une forte hostilité publique à l’égard des dernières élaborations issues de Darwin, qui touchent au comportement humain. Mais cette situation n’a pas produit le genre de tendances autoritaires et séparatistes qu’on observe en psychanalyse. Les évolutionnistes et les généticiens du comportement ont tenté d’influencer la recherche en anthropologie, en psychologie, en sociologie et dans d’autres domaines en publiant des données dans des revues non-savantes et souvent même en se servant de méthodes non-savantes. Par elles-mêmes, la controverse ou l’hostilité ne mènent pas nécessairement à l’orthodoxie ou à une rupture avec l’université. Dans le monde des sciences, la controverse mène à l’expérimentation et à l’argumentation rationnelle. Dans le monde de la psychanalyse, à l’isolement splendide loin de la psychologie scientifique.

Dans des ouvrages comme The Secret Ring de Gorsskurth ou la biographie de Freud par Gay, on trouve beaucoup de remarques sur la nature autoritaire du mouvement, mais les réflexions sur la nécessité d’un tel autoritarisme qui proviendrait de la pression extérieure restent extrêmement vagues et quasi-inexistantes. En revanche, la tendance à l’orthodoxie provenait de l’intérieur du mouvement, fruit du petit groupe de loyalistes et de leur engagement absolu à la cause de leur maître.

Ce qui montre bien l’utilité de la psychanalyse en tant qu’instrument de domination psychologique et de contrôle mental, c’est le refus opposé par Freud à toute psychanalyse de sa personne. Ce refus engendra des difficultés avec Jung et bien plus tard, avec Ferenczi, lequel affirma que ce refus était la preuve de l’arrogance de Freud. En revanche, Freud utilisait la psychanalyse pour humilier sexuellement deux de ses disciples parmi les plus fervents : Ferenczi et Jones. Une fois que Freud eut analysé les femmes de l’un et de l’autre, celles-ci les quittèrent, mais restèrent amies avec Freud. Grosskurth suggère que Freud voulait mettre à l’épreuve la loyauté de ses disciples et le fait que Jones soit resté dans le mouvement après cette humiliation est une preuve du degré d’obéissance aveugle manifesté par les partisans de Freud.

Un éthologue qui observerait ces événements conclurait que le comportement de Freud était celui du mâle dominant quintessentiel – celui-là même dont il avait donné un récit mythologique dans Totem et Tabou – mais sur le seul plan symbolique, car apparemment Freud n’a pas eu de rapports sexuels avec ces femmes (bien qu’il fût « fasciné » par la femme non-juive de Jones [Grosskurth, op. cit. p. 65]). Le fait de ne pas avoir tué le père dans ces circonstances signifiait qu’il avait réussi à dépasser la situation œdipienne – en reconnaissant sa féauté à Freud, la figure paternelle.


 




Kevin MacDonald : Culture de la Critique





   - Préface à la première édition brochée

- Les Juifs Et La Gauche (1) - L’implication Juive Dans Le Mouvement Psychanalytique (1)
- Les Juifs Et La Gauche (2) - L’implication Juive Dans Le Mouvement Psychanalytique (2)
- Les Juifs Et La Gauche (3) - L’implication Juive Dans Le Mouvement Psychanalytique (3)
- Les Juifs Et La Gauche (4) - L’implication Juive Dans Le Mouvement Psychanalytique (4)
- Les Juifs Et La Gauche (5) - L’implication Juive Dans Le Mouvement Psychanalytique (5)
- Les Juifs Et La Gauche (6) - L’implication Juive Dans Le Mouvement Psychanalytique (6)
- L’implication Juive Dans Le Mouvement Psychanalytique (7)

"Si j'étais un leader arabe, je ne signerais jamais un accord avec Israël. C'est normal; nous avons pris leur pays. [...] Ils ne voient qu'une seule chose : nous sommes venus et nous avons volé leurs terres. Pourquoi devraient-ils accepter cela ?"

- David Ben-Gourion, premier ministre israélien, cité par Nahum Goldmann dans "Le Paradoxe Juif", page 121.


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