La Chronique de Maxime Pale
4
Au nom de la
liberté d´expression, Radio Islam ouvre ses pages, aux
intellectuels français, sur les sujets tabous en France. Toute
contribution est bienvenue, sous la responsabilité
intellectuelle de l´auteur. "Du choc des idée jaillit la
lumière"!
LES APPAREILS
IDEOLOGIQUES
D'ETAT
Althusser et les
oligarchies bourgeoises
"A notre
connaissance, aucune classe ne peut durablement détenir le
pouvoir d'Etat sans exercer en même temps
son
hégémonie sur et dans les appareils idéologiques
d'Etat."
Louis Althusser.
(Première partie)
Néo-marxisme et
République
(Maurras était
marxiste)
Bien sûr, j'en connais pas mal que la
simple mention du gars Althusser fait déjà
frémir. Il faut dire que le marxisme n'a plus forcément
bonne presse, dans nos campagnes. Comme un petit goût ringard,
je ne sais pas. Et puis aussi parmi les révisionnistes, en
France. Beaucoup de mec lorgnent plutôt du côté de
la droite et du nationalisme.
Pas tous, attention, mais pas mal quand
même.
Alors dans ces conditions, Althusser, moyen.
Disons qu'on peut se demander à priori ce qu'il vient faire
ici. Mais j'en ai déjà parlé, de ce mec, ici. Et
de sa théorie des appareils idéologiques d'Etat, les
fameux AIE. Evidemment, la lutte des classes, et tout ça,
ça n'a pas grand intérêt. Il ne s'agit pas
d'évoquer le capitalisme, les classes ouvrières ou je
ne sais quoi encore, non.
Par contre, je ne cracherais pas tout de suite
sur l'apport éventuel du marxisme à la lutte contre le
fascisme républicain. J'y regarderai peut-être à
deux fois. Et je ne me moquerai pas trop vite des théorie de
l'Etat et de l'idéologie que des mecs comme Althusser ou
Gramsci ont pu élaborer dans une optique de révolution
et de renversement de l'Etat. Parce qu'il y a encore deux ou trois
trucs d'actualité, dans ce fatras.
La contre-révolution, en
fait.
Pour les antirépublicains que nous
prétendons être, le terme de contre-révolution
fait plutôt penser à des machins catholiques,
monarchistes, bien traditionnels ou aristocrates, et des types du
genre Charles Maurras, Joseph de Maistre, et le cher Antoine de
Rivarol. Rien à redire. Je n'ai rien contre, je vous assure.
Tout ça est très bien. Il fallait des gens comme eux,
et il faut encore aujourd'hui des gens qui revendiquent leur
héritage. Mais on sait bien ce qu'il est advenu de cette
école de pensée lors de l'épuration. Depuis,
elle a repris du poil de la bête, c'est certain. Monsieur
Coston et ses amis y ont veillé. Et l'Action Française
existe toujours.
Cette école là, les
contre-révolutionnaires de droite, je dirais.
J'ai beaucoup de sympathie pour eux, et
j'achète même leurs bouquins. Le problème, c'est
que je ne suis pas un catholique trop fervent. Sans plus, disons. Et
je ne suis pas l'un de ces nostalgiques de la Monarchie qui
rêvent aux chouans et aux épopées
médiévales et chrétiennes. J'ai du mal à
m'enflammer totalement pour tout ça. Ceci dit, s'il s'agit de
haïr la République et de renier l'héritage
révolutionnaire, pas de problème. Je réponds
présent.
Mais je crains par contre de ne pas partager
leur dégoût du marxisme.
Non, je crois qu'un peu de gauchisme dans la
contre-révolution n'est pas une chose si contre-nature qu'ils
le pensent.
Les théoriciens du marxisme ont dit de
très belles choses, sur les processus de domination
étatique. Il suffit de faire le petit bond sémantique
que bien des marxistes de l'après-guerre n'ont pas
été capables de faire. Et il suffit de remplacer le
concept de lutte des classes par celui de résistance au
totalitarisme républicain. Je dirais presque lutte des
idéologies, si je voulais faire des belles phrases. Mais je ne
suis pas sûr. Parce que si la République est bien une
idéologie qui s'impose, on le verra, à travers les AIE,
je ne crois pas que la lutte exprimée par le
révisionnisme en soit une autre,
d'idéologie.
Là, ça sent de nouveau le
marxisme, non?
Voyez-vous ça. Pour Marx,
l'idéologie est un mensonge vague et abstrait bien
éloigné des réalités. C'est une
représentation du monde un peu floue, erronée et qui
s'adapte indifféremment aux époques et aux
événements. L'idéologie est une tromperie, un
mensonge, un calque posé sur la réalité et une
grille subjective d'interprétation du monde. C'est un truc bon
pour la casse, en fin de compte, un obstacle à une perception
des faits réels. Tout un petit programme que le
républicain moyen pourrait signer des deux mains.
Et je ne crois pas que le combat contre la
République véhicule vraiment une quelconque
idéologie. Chacun est un peu libre à ce niveau. Mais
contre-révolution et révisionnisme historique
n'impliquent nulle appartenance à une doctrine précise
et exhaustive. Il s'agit de se remuer pour la vérité
historique, même relative ou imprécise. Il s'agit de se
bouger contre le mensonge plus que d'imposer un autre modèle
idéologique. Disons qu'il n'y a pas d'obligation, de ce
côté là. Pas de point de passage obligé.
Le révisionnisme transcende les différences
culturelles, politiques et religieuses dans la lutte contre le
totalitarisme de la pensée unique.
C'est un peu ce qui fait le force de la
chose.
La lutte pour la vérité
historique et la liberté morale et culturelle qu'elle implique
ne peuvent être rattachée à une seule
école de pensée politique. Ou plutôt le
révisionnisme demeure le seul trait d'union crédible
entre toutes les chapelles intellectuelles qui refusent le
totalitarisme morale. Totalitarisme sur lequel se sont assises les
belles oligarchies capitalistes et pro-américaines, dans
quelque coin du globe que ce soit, d'ailleurs. En Europe, avec le
maastrichsme comme terroir privilégié de la
pensée morale absolutiste, ou encore aux Etats-Unis, et dans
les colonies monétaires yankees. Qu'importe.
Le révisionnisme est une dynamique
anti-totalitaire.
Sans couleur politique exclusive.
La dénonciation du mensonge
idéologique et historique qui est à la base de
République ne doit pas impliquer son remplacement par un autre
mensonge ou une autre représentation subjective de la
société et de l'histoire. C'est la
vérité, à laquelle aspire le
révisionnisme, c'est à dire la fin des
idéologies imposées et donc de l'abrutissement des
peuples par un système de pensée voué tout
entier à la reproduction d'une oligarchie fasciste.
Cette quête de la vérité
est aussi la quête des marxistes.
Et c'est pourquoi je suis persuadé qu'il
est bon de songer à une contre-révolution de gauche.
Laissons de côté les Maurras et les Bonald. Leurs
héritiers mènent un combat louable et honorable, c'est
un fait. Mais ne faisons pas de ces mecs les seuls
contre-révolutionnaires légitimes. La République
doit compter parmi ses adversaires des hommes de toutes les origines
politiques. Car elle s'attaque à toutes les valeurs, qu'elles
soient de gauche ou de droite. Ou alors elle les pervertit et les
récupère. Ce qui fut un peu trop souvent le
problème du marxisme et des maoïstes à la con, je
veux bien l'admettre. Mais la lutte contre le système
républicain doit être issue de la totalité des
mouvements extra-parlementaires qui refusent le consensus moral
démocratique.
Appelez cela l'extrême gauche et
l'extrême droite si ça vous fait plaisir. Toujours
est-il que contre-révolutions de gauche et de droite se
rejoignent sous la bannière du révisionnisme. C'est un
fait. Une logique d'alliance face au totalitarisme qui se moque bien
des croyances politiques de ceux qu'il cherche à
détruire.
Et de la même façon qu'un
véritable homme de droite aujourd'hui ne saurait se situer
qu'en dehors du cadre parlementaire et pseudo-démocratique de
la République, un marxiste réel ne saurait continuer
son combat qu'en prenant acte de l'échec de la lutte des
classes. Et en comprenant alors que son combat se situe dans un cadre
plus large qui est celui de la lutte contre les oligarchies
totalitaires et morales.
Ici, présentement, la République
et son histoire réinventée.
* * *
La propagande d'Etat et
ses relais
Bon, revenons à nos moutons. Voyons-voir
maintenant ce qu'Althusser a pu bien dire au sujet de ces fameux
appareils idéologiques d'Etat. D'accord?
Je cite: " Un appareil idéologique d'Etat est un système
d'institutions, d'organisations et de pratiques correspondantes, définies. Dans
les institutions, organisations et pratiques de ce système est réalisée tout ou
partie (en général une combinaison typique de certains éléments) de l'Idéologie
d'Etat. L'idéologie réalisée dans un AIE assure son unité de système, sur la
base d'un ancrage dans ses fonctions matérielles, propres à chacune des AIE, qui
ne sont pas réductibles à cette idéologie, mais lui servent de support".
Il en donne même la liste, de ces
inévitables AIE. Il s'agit tout bêtement des appareils
scolaires, familiaux, religieux, politiques, médiatiques et
culturels. Tout un programme, n'est-ce pas? Ces trucs-là sont
à mettre dans le même sac que l'appareil
répressif d'Etat. Ce dernier est un grand classique du
marxisme, nous en conviendrons. Il regroupe le gouvernement,
l'administration, l'armée, la police, les tribunaux, les
prisons, c'est à dire tout ce qui permet à une classe
dominante, nous parlerons maintenant d'oligarchie, de conserver le
pouvoir et de l'organiser au sein de la
société.
Par la force et la violence, si
nécessaire.
Et même si cette violence n'est que
symbolique. Il n'y a qu'à jeter un oeil sur les attaques
administratives et juridiques dont sont victimes les opposants
à l'oligarchie républicaine, au hasard les
révisionnistes, pour comprendre que la violence
déployée par l'appareil d'Etat n'est pas seulement
physique. Pour Althusser, l'appareil d'Etat est un ensemble dont la
vocation est exclusivement répressive.
Mais ça ne suffit pas, on le sait
bien.
Un pouvoir oligarchique ne peut s'imposer
uniquement par la violence, quand bien même celle-ci serait
dissimulée, camouflée. Non, surtout en ces temps de
moralisations démocratiques et droit-de-l'hommesques. Le
pouvoir ne se gagne et ne se conserve plus par la force, les gars.
Finis, à priori, les révolutions, dans la logique
républicaine. Les exactions des siècles passés
sont oubliés, hein. Maintenant, il faut trouver autre chose,
parce que faire donner l'armée sur les contestataires du
système, ça ne va pas. La Commune, c'était
avant.
Alors, rien de bien sorcier. La solution, c'est
l'idéologie d'Etat, la République morale et la
culpabilisation du Génocide, tout ça, j'en ai
déjà parlé, d'accord. A présent,
l'utilité de la théorie des AIE, c'est justement
d'examiner d'un peu plus près la façon dont cette
idéologie morale est diffusée dans la
société. La façon dont elle perpétue la
logique républicaine pour en faire l'unique
référence morale des individus aliénés.
La seule et unique. La grand indépassable. Le point de passage
obligé, quoi.
On va essayer de voir pourquoi vous avez la
larme à l'oeil quand on chante la Marseillaise et que tout le
monde est debout.
Un rapide tour d'horizon.
A chaque AIE, nous précise Althusser,
correspond ce qu'on appelle habituellement dans le langage du
système des "institutions" ou "organisations". D'abord l'AIE
scolaire. On en a beaucoup parlé, je ne crois pas avoir grand
chose à ajouter là-dessus. Cette institution
républicaine est la pièce maîtresse de la
reproduction idéologique de la pensée dominante. Elle
est le lieu où se forment les générations
futures. Là où les éventuelles
velléités de déviance et d'indépendance
intellectuelles sont gommées, stigmatisées et
dénigrées en choeur. Mais l'école n'est pas
tout. Et les autres appareils idéologiques d'Etat et les
institutions qui leur correspondent possèdent chacun leur
rôle dans la reproduction des oligarchies.
L'AIE familial, ou la
légitimité du conformisme.
Tout d'abord la famille. Bon. Je sais que pas
mal d'entre nous sont attachés à la famille. Mais cette
institution officieuse est à double tranchant. Car elle peut
être un terreau plus fertile encore que l'école pour
l'idéologie morale des oligarchies.
Dans le cadre de la lutte des classes,
Althusser critique la famille en temps que cellule économique
de base. Elle fut autrefois une unité de production. Mais bon,
les exploitations familiales, c'est plus trop la mode, de nos jours.
Alors plus que ça, la famille est surtout une unité de
consommation qui alimente le système capitaliste. De plus, la
famille est le principal lieu de la socialisation culturelle et
politique. Car l'école n'est pas tout. Et l'effet des
interminables leçons de civisme de nos professeurs serait
nulles si elle n'étaient pas relayées au sein de la
cellule familiale.
C'est pourquoi la famille peut-être
à la fois le relais le plus solide de l'AIE scolaire, ou bien
inversement son court-circuit le plus traumatisant pour nos
têtes blondes. C'est cela, à quoi je pense, quand je
parle de double tranchant. Car une famille républicaine
inculquera à ses enfants des valeurs semblables à
celles avec lesquelles on leur lave le cerveau sur les bancs des
écoles. Mais dieu merci, il existe encore des parents capables
d'enseigner à leurs enfants d'autres types de valeurs,
catholiques, ou pourquoi pas marxistes, par exemple, et souvent
éloignées des mensonges républicains dont la
litanie scolaire est ainsi contrariée.
Vu, d'ici, ça peut sembler pas
mal.
La famille ne serait donc pas toujours une AIE,
et l'idéologie diffusée en son sein ne serait pas
forcément celle de la République. Hélas, sans
être à tout prix pessimiste, je ne peux m'empêcher
d'émettre un doute sur la réelle capacité de
certaines familles à proposer une contre-idéologie face
à l'AIE scolaire. Car si un môme prend beaucoup de sa
famille du côté culturel et politique, je suis
persuadé que l'école aura toujours le dernier mot dans
la formation de son idéologie sociale. Car la
République est une valeur triomphante qui se transforme en
environnement dans les écoles. Un environnement en tant que
lieu de mimétisme idéologique et politique pour nos
petits jeunes.
Et face à cela, la famille subit un
phénomène de rejet. Une famille traditionnelle et
critique vis-à-vis de la République ne fait pas le
poids face au consensus moral qui règne dans les cours de
récréation de nos lycées et sur les panneaux
d'affichages de nos universités. Elle est un lieu dont il faut
sortir, et envers lequel il faut prendre du recul. La socialisation
familiale, pour un individu fréquentant un AIE scolaire, est
un processus qui entraîne la méfiance, et souvent le
rejet. L'éducation parentale, dans nos sociétés,
est critiquée, tant le pouvoir des parents sur les enfants
fait peur. C'est le déterminisme psychologique et social, qui
effraie nos sociologues de l'enfance.
Prenez un gosse qui fait sa scolarité,
tranquille. Chaque jour, on lui assène les
vérités morales de la République, à lui
et ses camarades. La parole du prof, c'est de l'évangile, pas
question de la remettre en cause. Et même au lycée.
C'est là qu'il forge son identité idéologique.
Par le conformisme. Parce que l'identité, elle se fait face
aux autres, pas face à ses parents. Ce qu'il veut, c'est une
image acceptée par ceux qu'il côtoie. Et cette image est
toujours à la base une image républicaine. Sa famille,
elle s'éloigne, petit à petit. Elle perd en
consistance, tandis qu'il cherche à s'en détacher et
s'en émanciper.
Et si ses vieux ont décidé de lui
transmettre un héritage autre que celui de la
Révolution française, il va la juger
réactionnaire, désuète, et cherchera d'autant
plus à renier son éducation et sa socialisation
extra-scolaire.
Alors excusez mon scepticisme.
Car dans le cas où les valeurs
dominantes de la Républiques sont relayées par l'AIE
familial, tout va pour le mieux, c'est cool. Le système marche
à fond et pas de problème. Mais dans le cas contraire,
l'environnement idéologique du gamin tout au long de son
éducation l'amène à douter de la
légitimité morale de sa socialisation parentale. Et la
république retombe sur ses putains de pieds. A la violence
symbolique, dans un cadre de crise de la cellule familiale dont
l'oligarchie n'a qu'à récupérer les
morceaux.
Au sein de la République, la famille n'a
de légitimité qu'en tant qu'AIE.
L'AIE politique, ou
l'illusion pluraliste.
Là, on touche un peu au coeur du
problème.
Les appareils idéologiques d'Etat
politiques correspondent aux différents partis politiques qui
se partagent le pouvoir, ainsi que les institutions qui sont le lieu
de ce pouvoir, à savoir le parlement, le sénat et les
machins comme ça. On voit tout de suite un truc très
important. C'est que tout parti qui lutte librement pour une
représentation dans l'un des lieux de l'AIE politique ne peut
que faire partie de cet AIE.
Dans la même logique, les
assemblées représentatives de la République
n'acceptent en leur sein que les partis et mouvements qui acceptent
de prêter allégeance à son idéologie
morale. Voilà bien le meilleur moyen de distinguer un AIE
politique d'un mouvement qui se réclame réellement
d'idéaux autres que ceux de la Révolution
française et ses doctrines totalitaires. Jetez un oeil sur
ceux qui sont au parlement. Les voilà, les AIE. Ils sont tous
là, alignés et ordonnés.
Il n'y a pas d'exception.
Il faut que je vous l'avoue, Althusser ne
voyait pas les choses tout à fait comme ça. Lui, il
cherchait un peu à justifier la participation des "mouvements
prolétariens", en gros, le Parti Communiste français,
au jeu électoral défini par la République. Il
considère qu'un mouvement politique opposé à la
domination bourgeoise peut s'intégrer aux règles de la
Démocratie parlementaire, à une condition. Là,
il reprend Lenine, au fait. Cette condition est d'éviter le
"crétinisme parlementaire", c'est à dire la croyance en
une possibilité de vaincre les oligarchies bourgeoises
à leur propre jeu démocratique, à l'exclusion de
toute autre forme d'action et de lutte. Lenine l'a dit, il n'est pas
de voie parlementaire au socialisme.
En ce qui nous concerne, il n'y a pas de voie
parlementaire à la contre-révolution.
Althusser cherchait à se justifier. Moi
je n'ai pas ce problème. Bien sûr, vous et moi pensons
à la même chose. Le Front National, en gros. Mais ce que
fait ce parti ne regarde que lui. S'il veut se pervertir au contact
de l'idéologie d'Etat, qu'il le fasse. S'il se sent capable de
conserver son intégrité antirépublicaine
jusqu'au sein même des AIE politiques, sans en devenir un
lui-même, qu'il le fasse.
Mais j'émets un doute, une nouvelle
fois.
Si on jette un regard curieux sur les
évolutions récentes du parti, qu'est-ce que l'on voit?
Une menace d'éclatement entre deux courants, dont l'un
prône une alliance avec la droite classique afin de former une
sorte de pôle conservateur, une vraie droite, en quelque sorte.
Un retour aux vraies valeurs droitistes déclenché par
les succès électoraux du parti. L'autre prône un
rejet exclusif de ce genre d'alliance, au profit d'une voie plus
révolutionnaire.
Le problème, c'est que la vraie droite
ne peut pas exister dans la Démocratie républicaine. La
vraie droite a été détruite lors de
l'épuration. Tout le courant intellectuel et politique qui la
représentait alors, c'est à dire les mouvements qui
luttaient contre une République qui est une sorte de gauche
totalitaire, a disparu à cette époque.
Terminé.
C'est pourquoi je crains que le Front National,
qui possède en son sein des courants opposés à
la République, ne finisse par se pervertir au contact des
enceintes de la décision politique républicaine. Pour
Althusser, c'est un jeu dangereux. Et lui, il pensait que le Parti
communiste, à l'époque, était capable de le
jouer et de gagner.
A première vue, il s'est planté,
non?
Alors le FN, faut arrêter. Faut se
calmer, hein. C'est pas la panacée. Je dis pas que ça
part pas de bonnes intentions, c'est sûr. Mais il y a comme une
impasse stratégique, à mon avis. Je suis un peu
méfiant, alors, faut pas m'en vouloir, les gars.
Il n'y a pas de vraie droite ni de vraie
gauche, dans l'idéologie républicaine. Il n'y a que des
courants qui sont de vagues techniques totalitaires servant à
entretenir l'illusion d'un pluralisme politique. Il n'y a qu'une
oligarchie qui se partage le pouvoir à la faveur de
l'alternance à présent mécanique.
L'échiquier politique français est un vaste AIE qui ne
sert qu'à former les cadres futurs de l'oligarchie
républicaine. Ces partis sont les lieux de l'éducation
militante et morale dont la République se nourrit. Le
pluralisme au sein du système fasciste hérité de
la Révolution française est une pure invention de
propagande morale pour une dictature en quête de
légitimité et de justification.
Et c'est un piège idéologique
pour la contre-révolution.
L'AIE
médiatique, ou la grand messe morale.
Bon, ça , on connaît. On
connaît bien. Disons que c'est un peu la façade la plus
visible de la propagande républicaine. Et son canal de
diffusion le plus efficace, je pense. C'est en fait la même
histoire que les intellectuels de droite éradiqués
à la Libération. Je parle par exemple de la presse
d'opinion politique.
Avant la guerre, il y avait des tas de canards
de droite, ou même de gauche, qui n'avaient pas peur de
contester la République, de l'injurier, elle et ses sbires.
Ouais, on se souvient tous de L'Action française, de Je Suis
Partout ou encore de Candide ou Gringoire. Et ça
pétait, à l'époque, ça brassait ferme.
Chacun était libre d'exprimer ses opinions politiques comme il
l'entendait
Et les républicains était une
tendance parmi d'autres.
Bien sûr, ils étaient au pouvoir,
mais ce pouvoir était vacillant, miné par la corruption
et sans cesse remis en cause par ses adversaires de droite ou de
gauche. Alors, les petits républicains, ils sont
eux-mêmes forcés à l'époque de se battre
sur le terrain de la presse d'opinion, avec des feuilles gauchistes
comme Marianne (rien à voir avec son catastrophique
équivalent actuel), Vendredi, le truc du Front Populaire, ou
bien le fameux bide La Lumière, "l'hebdomadaire civique et
d'action républicaine". Le débat intellectuel existe
encore, en France, à l'époque. La République
tolère encore la contradiction.
Mais les mecs qui s'affirment
"résistants" après la guerre vont se charger de faire
le ménage là-dedans. Ils investissent les imprimeries
et les locaux des journaux hostiles à la République qui
ont versés dans la collaboration, et s'en servent pour
créer leurs propres torchons. Or ces mecs sont tous plus ou
moins des communistes que la République triomphante va vite
digérer.
Et de toutes façons, deux ou trois
crises économiques aidant, la presse d'opinion va rapidement
et totalement disparaître ou devenir confidentielle. La presse
politique contestatrice, celle qui présentait une alternative
politique quelques années auparavant, a été
détruite. Et ses pauvres substituts républicains
suscitent si peu d'intérêt de la part du public qu'il
disparaissent aussi à l'indifférence
générale.
Le débat politique pluraliste n'existe
alors plus dans la presse écrite. C'est fini. Sortez les
mouchoirs, les gars, c'est le moment.
Tenez, ouvrez donc un bouquin classique sur
l'histoire de la presse française. Par classique, j'entends
bien sûr républicain, c'est à dire écrit
par je ne sais lequel de ses plumeux laborieux passés au
filtre d'une école de journalisme. Vous avez quoi,
là-dedans, je vous le demande. Un court chapitre sur
l'épuration , où l'on explique que les méchants
collabos ont été justement punis, et qu'ils ont eu ce
qu'ils méritaient.
Bien fait.
Et puis on vous explique que les anciens
résistants ont voulu faire dans le canard d'opinion, et que
ça a été un bide. Suit alors une longue
explication sur l'évolution moderne de la presse, dont la
vocation est aujourd'hui l'information objective et non plus la prise
de position politique. On vous raconte que les grands journaux de
l'après-guerre sont ceux qui se dévouent à
l'information, pure de tout habillage partisan. C'est le règne
des médias de masse, parmi lesquels la presse écrite
n'est plus qu'un vague relais de la
télévision.
On oublie quelque part de vous dire que la
presse écrite actuelle est pourtant totalement et
uniformément soumise à une seule et unique
idéologie qui est la République morale. Car la presse
d'opinion existe encore. Car Le Monde, Libé, et j'en passe
sont bien des journaux d'opinion politique et partisane. Le
problème, c'est qu'il ne diffuse plus qu'une seule forme
d'idéologie, l'idéologie d'Etat.
Regardez donc comme ils crachent sur les
révisionnistes où les mouvements politiques qui luttent
contre le système.
La télévision, je n'en parle
même pas. Anne Sinclair elle-même déclarait
qu'elle n'inviterait jamais Jean-Marie Lepen dans feu son
émission 7 sur 7. Et elle ajoutait qu'en face d'un membre du
FN dans un débat télé, elle s'enfonçait
les ongles dans les mains tellement sa haine était grande.
Douloureux. Et ça, ce n'est pas du journalisme partisan? Tout
comme la presse, notre petit écran est un média
idéologique et totalitaire.
Comme AIE, ça se pose là, les
mecs.
L'appareil médiatique, c'est les feux
d'artifice républicain. C'est la propagande à la une
des journaux, étalée sous nos yeux, et chaque jour
à vingt heure quand tout le monde se gave d'une
idéologie à peine planquée. Restent quelques
trucs comme Rivarol, Lectures Françaises et autres journaux et
revues que l'on étiquette "extrême droite", comprenez
subversifs. A l'extrême gauche, c'est pas la peine. Même
le courant anarchiste s'est converti au système et hurle
à pleins poumons l'idéologie morale de la
République.
Sans même s'en rendre compte.
Sous le couvert de l'objectivité et de
la déontologie fumeuse, les médias de la
République distillent leur petite doctrine de façon
insidieuse, en la faisant passer pour une vérité morale
et consensuelle. Le moindre soupçon de complaisance
contre-révolutionnaire suffit à y briser les plus
grandes réputations et carrières.
Et quand les campagnes médiatiques se
déchaînent de façon unanimes, quand les
médias républicains, télévisuels,
écrits ou radiophoniques, lancent d'une même voix leurs
anathèmes injurieux, alors il ne fait pas trop bon se
revendiquer d'un courant politique différent. Disons que
ça chauffe dur. Parce que les prétendus courants
politiques qui animent le paysage médiatique
républicain ont vite fait de s'unir quand l'heure venue de
s'en prendre aux adversaires de la pensé unique. Les
révisionnistes sont au courant.
C'est difficile d'être libre, dans ces
situations là.
L'AIE culturel, ou
l'art de la pensée unique.
La culture, c'était important,
ça, pour un gars comme Gramsci. Pour lui,
l'hégémonie culturelle de la classe dominante
était l'un des éléments les plus important de la
domination et de la reproduction idéologique.
Plus que dans les autres AIE, c'est dans
l'appareil culturel que l'idéologie d'Etat va s'exprimer et va
être diffusée. Parce que les écoles, c'est cool,
c'est sûr. Mais on ne va pas toute sa vie à
l'école ou à l'université. Il y a un moment ou
un individu échappe au pouvoir de l'AIE scolaire. Bon, vous me
direz, l'essentiel est sans doute déjà fait, hein.
L'idéologie républicaine, quand il sort du
système scolaire, elle est déjà bien
implantée.
Mais il faut l'entretenir.
Alors la culture sert à ça. Sous
le couvert des loisirs ou du savoir, l'idéologie de
l'oligarchie continue à être propagée dans la
société. C'est pas difficile à voir. Dans
n'importe quel domaine, d'ailleurs. Allez au théâtre,
lisez un bouquin, un roman ou de la philo moderne, matez un film.
Tout est fait pour exalter les valeurs républicaines et la
morale bien-pensante. Jusque dans la Marseillaise chantée
avant un match de football, les mecs.
Le plus important, dans cet AIE, c'est une
catégorie précise qu'Althusser isole et met en exergue.
Il appelle ça l'AIE de l'édition. Les livres, en
quelque sorte. Parce que les livres sont les piliers de la doctrine,
là où des intellectuels et essayistes soumis à
la propagande d'Etat vont disserter pendant des pages et des pages
sur les bienfaits de la République. Et quand ils la
critiquent, du genre fin de l'idéal assimilateur, c'est
toujours pour chercher un moyen de l'améliorer, et jamais pour
la remettre en question.
C'est un peu logique.
Les maisons d'édition qui se partagent
le marché français sont à genoux devant la
République. Elles n'acceptent que les auteurs les plus
complaisants et les plus dociles. A cause d'elles, la culture devient
un monde fermé, hermétique à toute contestation
du système, qui vit et tourne en rond sur ses propres
références intellectuelles. Et c'est dans ce monde que
baignent la société, un monde fait de valeurs communes,
partagées et incontestables, qui a relégué dans
l'oubli les valeurs alternatives.
Personne ne parlent plus de ces auteurs qui
oeuvraient pour une vision du monde différentes avant la
guerre. Personne ne connaît plus l'ami Brasillach, ne
connaît plus l'ami Rebatet. Ces auteurs sont effacés de
l'histoire intellectuelle et littéraire française. Il
n'y a plus aujourd'hui, selon la République, d'intellectuels
en dehors d'elle. A l'extrême gauche, à l'extrême
droite, tout une secteur de la production culturelle et philosophique
est ignoré.
Hors de la République, les livres sont
brûlés.
Sinon, ce sont des types comme Althusser, qui
ont été récupéré depuis longtemps
par la République. Alors on les qualifie de passéistes,
on les lit sans les comprendre, et sans tirer de leurs textes les
conclusions qui s'imposent.
C'est comme Mr Garaudy. Il a publié
pendant des années dans les plus grandes maisons
d'édition de la République avant de soudain devenir un
paria. Le pauvre. Il n'avait même pas touché à la
République elle-même, en apparence. Et pourtant. Il
avait touché à l'un des tabous fondateurs de
l'oligarchie morale. Alors il a été banni du rang des
intellectuels. Et les portes de la culture totalitaire se sont
fermés devant lui.
Et tout le monde a trouvé ça
normal.
Oui. Personne ne s'étonne plus
d'assister aux autodafés culturels de la République. La
pensée unique est la seule que les citoyens français
acceptent de mettre en spectacle, de découvrir et de
redécouvrir encore. Personne ne se remet plus en question la
domination de cette idéologie d'Etat. A la fin d'un film, d'un
documentaire, d'un pièce de théâtre ou je ne sais
quoi, il faut une conclusion morale, pour que ça passe. Il
faut un élément du triptyque républicain. Un
bout de liberté, un morceau de fraternité, et une
pincée d'égalité. Comme ça, on hoche tous
la tête en souriant et tout le monde est content.
La culture est presque l'incarnation
intellectuelle et artistique de l'idéologie d'Etat. L'AIE de
l'édition en est le support privilégié.
Remarquez, la télé n'est pas mal
non plus. Avec les documentaires historiques, sur le Génocide,
au hasard. Ouais, c'est bien ça, un prolongement de
l'éducation doctrinaire qu'on trouve sur les bancs de
l'école. Pas étonnant que Gramsci, et Althusser
après lui, aient considéré que
l'hégémonie culturel était le principal obstacle
au développement d'une conscience révolutionnaire chez
les catégories dominées. La pensée
contre-révolutionnaire, pour la République
française, n'a pas d'existence culturelle ni intellectuelle.
Ou alors il faut que les gars datent un peu, du genre Bonald ou
Maistre. Mais le totalitarisme ne souffre pas qu'elle puisse encore
se prétendre d'actualité. Alors il l'empêche
d'exister. Et il poursuit ceux qui s'en revendiquent.
Les révisionnistes sont tous des
dissidents.
Dans ce cas, Faurisson, c'est un peu le nouveau
Soljenitsyne, non?
* * *
La deuxième partie du texte sera
consacrée à la Contre-Révolution, ses
modalités, et le rôle que le révisionnisme
peut-être amené à y tenir. Et puis il restera
à parler de l'AIE religieuse qui demeure un domaine
contreversé de la théorie d'Althusser.
Les Chroniques de Maxime
Pale
1.
La "démocratie"
totalitaire
2.
Sur les
bancs de la République
3.
Les mythes
fondateurs...
4.
La pensée
unique!
5.
La révolution
idéologique
6.
La rafle de la mémoire
7.
L´"Holocauste": un commerce lucratif!
8.
Révisionnismes, populismes et sionismes
9.
Honte et péché de la République française
10. Qu'est-ce qui succédera au
mensonge?
11. Le révisionnisme face à la répression
Elie Wiesel: Un grand faux témoin
Par Robert Faurisson
Ils sont partout ! -
Liste des Juifs qui dominent la France
The Jewish hand behind Internet
The Jews behind Google, Facebook, Wikipedia,
Yahoo!, MySpace, eBay...
Le Holo-CULOT juif veut s'imposer en "religion" mondiale !
Protocoles des Sages de Sion
La tyrannie du "Nouvel ordre mondial" sioniste
Entretien du général REMER
Garaudy:
"Les mythes fondateurs de la politique israélienne"
The Jews behind Islamophobia
Lobby israélo-sioniste en France
Par Roger Garaudy
Le Judaïsme est nu !
Notes sur l'ouvrage d'Israël Shahak
Talmudophobe
Clip officiel, Rude-Goy Recordz
Israel controls U.S.
Presidents
Biden, Trump, Obama, Bush, Clinton...
Les victoires du révisionnisme
Discours du professeur Robert Faurisson à la conférence de Tehran
Les relations secrètes entre les Noirs et les juifs
Nation of Islam
Liste des agressions de la Ligue de Défense Juive (LDJ)
Vidéos
Le Talmud démasqué
Le Gouvernement juif-sioniste de François Hollande
Bernard-Henri Lévy - Agent
d´Israël
Le dossier photo
Qui se cache derrière les
caricatures «danoises» ?
Par Ahmed Rami
La France juive
Par Édouard Drumont, 1886
Le CRIF un lobby au coeur de la république
Caricatures
Activisme !