La Chronique de Maxime
Pale
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TEXTE POUR UN
POST-REVISIONNISME
Qu'est-ce qui succédera au mensonge?
Si moelleux, le
mensonge
Le révisionnisme et
l'idéologie
La lutte contre le mensonge,
rien de bon
Rien de bon, dans tout cela. Je veux
dire, le révisionnisme, ça n'est pas si net, ou si homogène. Pas tant que ça, en
tout cas. Il y a des questions qu'il faudra bien que les mecs qui révisent
l'histoire à tout va se posent un jour, je pense. Rien de terrible, finalement.
Juste un petit détour épistémologique, un peu de recul, un bol d'air frais. Sans
ça, je ne sais pas, je ne suis pas devin, hein, mais l'avenir du révisionnisme,
moyen.
Tout ça au départ, c'était un joyeux
chaos, pas de doute. L'affaire de Faurisson, les bouquins de Thion, les gars de
tous les bords, libertaires, fachos et autres, ça bougeait bien, ça allait vite.
Ouais, mais il y a un temps pour tout. Peu à peu, c'est presque devenu une
école, le révisionnisme. Une sorte de mouvement international, un réseau de
solidarité et d'échanges d'informations, assez efficace. Une école de quoi,
c'est la question que je me pose, là, maintenant. D'histoire? C'est la réponse
la plus simple. Celle qui fait des révisionnistes des historiens, des
scientifiques, en quelque sorte. C'est beau, ça sonne bien, ça en jette.
Seulement, il faut peut-être nuancer ça.
Prenez les français. Il n'y a pas
beaucoup d'historiens, de carrière, disons. Je vois des profs de littérature,
des philosophes, des juristes, des anthropologues. Une belle brochette, et c'est
loin d'être un reproche, au contraire. Mais je ne crois pas que l'on puisse
qualifier le révisionnisme de science historique. Ce n'est pas seulement cela.
En partie, soit. Mais regardez bien. Il est impossible de limiter le débat à une
simple remise en question des interprétations et conclusions en matière de
recherche purement historique. Dés les premiers remous provoqués par le
révisionnisme en France, des questions beaucoup plus vastes que la simple
découverte de telle ou telle preuve ou archive ont été mises en avant. En vrac,
la justification du sionisme, la liberté d'expression sous la République, les
consensus politiques et médiatiques...
J'en passe.
La meilleure preuve, c'est que les
détracteurs du révisionnisme ont souvent été tout, sauf des historiens, ou alors
des historiens dont la spécialité d'origine était quelque peu éloignée du thème
du Génocide. Il n'y a donc pas trop lieu d'évoquer une querelle d'écoles
historiques, non. Une telle interprétation montre un glissement dans le sens,
explicable par l'un des principaux supports du révisionnisme, qui est
l'histoire. Et pourtant, pas seulement, et pas exclusivement non plus.
Quand j'ai commencé là-dedans, je
prenais des pincettes. Je n'avais pas étudié de prés la période concernée, ou
sans plus, dans les amphithéâtres. J'avais été convaincu par les arguments de
gars comme Garaudy, et j'avais surtout été effrayé par l'énormité du mensonge
impliqué par la manipulation de l'histoire que je découvrais, là, sous mes yeux.
En tant que politiste, je me sentais un peu en dehors du coup. Je n'osais pas
trop m'immiscer dans un débat qui concernait des types qui avaient plus étudié
la question que moi. Pour certains d'entre eux, c'était vrai. Pour d'autres, je
m'apercevais que la lutte contre le mensonge et son utilisation était plus
importante que la recherche des faits eux-mêmes.
J'avais ma place là-dedans, alors, je
pensais. Le révisionnisme, c'était l'histoire, bien sûr, mais c'était aussi la
volonté de dépasser les faits pour comprendre les enjeux politiques et
idéologiques qui traînaient derrière. Et déjà, par la même occasion, de mettre
un pied en dehors du stricte cadre de la science historique.
Combattre sans combattre
(La vérité comme racine du mensonge)
Le cloisonnement disciplinaire du
révisionnisme est une illusion. Un écart de sens auquel les médias ont habitué
le grand public. Qui n'a jamais entendu les éternels arguments
pro-extérminationnistes, qui dénigrent tel ou tel ouvrage de révision, sous
prétexte que son auteur n'a rien des historiens reconnus, je vous le demande.
Prenez le terme même, révisionnisme. Il sonne pour moi plutôt comme une
dissidence, une contestation politique, une position idéologique, à la limite.
D'après le dico que j'ai sur les
genoux, le révisionnisme est une posture de l'idéologie qui préconise la
révision d'une doctrine politique dogmatiquement fixée. Un synonyme, là, le
déviationnisme. Pour l'extrême gauche, il s'agit de réviser les modalités de la
révolution en fonction des évolutions politiques, économiques et sociales de la
société. La limitation du terme à l'une de ces composantes, la remise en cause
des vérités établies en matière d'histoire par le dogme, est une réduction d'une
définition plus large et bien plus riche, aussi.
Bien sûr, tout est parti de là, des
faits historiques et de leur véracité. Mais les travaux de Rassinier, Butz ou
encore Faurisson n'étaient que l'élément moteur d'un mécanisme de déviance
intellectuelle plus vaste. Je ne pense pas que l'on puisse prétendre à lutter
contre les manipulations idéologiques de l'histoire en se bornant à énoncer
uniquement des faits historiques présentés comme objectifs, et donc sains. Il
convient de quitter le domaine de l'objectivité scientifique trompeuse réservée
aux historiens, afin d'entrer sans culpabiliser dans le domaine des idées, la
tête haute.
Sans que cela n'implique un quelconque
travestissement de la réalité, de la vérité.
C'est la grande peur des
révisionnistes. Nous appellerons cela la maladie de la révision. Un mal répandu
chez les individus qui cherchent sans cesse la vérité au-delà du mensonge. La
peur que leurs travaux ou leurs actes soient récupérés, comme on dit, par une
mouvance politique et idéologique quelconque, l'extrême droite par exemple. La
peur de laisser la recherche de la vérité à des hommes qui la travestiraient
ensuite, l'instrumentaliseraient à leur tour. La grande peur de certains
révisionnistes vis-à-vis des néo-nazis, par exemple, ou vis-à-vis des marxistes,
pour n'oublier personne. En somme, que la vérité devienne un terrain propice à
l'édification de nouveaux mensonges.
De cette angoisse typique, cette phobie
de ceux des révisionnistes que nous qualifierons de sincères, en opposition aux
"odieux antisémites" agités comme des chiffons rouges par les médias, est né le
repliement disciplinaire et intellectuel de nombreux auteurs désireux de
s'attaquer au mensonge et à la propagande. Sous le prétexte de protéger la
vérité et l'objectivité, le révisionnisme a tendance à vouloir se limiter à
établir des faits historiques en dénonçant des mensonges ou des manipulations
ponctuelles. Sans jamais franchir le pas qui le mènerait vers une vision
d'ensemble du contexte politique et idéologique.
Mais peut-on combattre le mensonge sans
chercher à combattre ses propagateurs?
C'est à dire en les identifiant, ces
propagateurs, ainsi que leurs motivations. Or, peut-on combattre les
propagateurs du mensonge sans combattre l'idéologie qui a motivé leur action?
Car toute action de cette ampleur, tout travestissement de l'histoire implique
une volonté de manipulation globale de la culture d'une société, afin de la
calquer sur un modèle défini dont l'histoire devient la base principale. Un
modèle qui n'est autre qu'idéologique. Les mensonges qui utilisent le souvenir
du Génocide possèdent leur raison d'être. Ils participent d'une idéologie
précise qu'il est nécessaire d'identifier. Du moins si l'on cherche réellement à
la combattre.
Le révisionnisme combat une idéologie.
Et le révisionnisme, en tant que mouvement intellectuel et multi-disciplinaire,
se doit d'être une remise en cause globale de cette idéologie, et non pas
exclusivement de l'un des instruments de cette idéologie qui est la manipulation
de l'histoire comme source de légitimité. Sans ça, les mecs, la lutte
révisionniste n'existe pas. C'est une fausse lutte, un combat sans combat, une
futilité à la merci de toutes les récupérations idéologiques, de toutes les
interprétations médiatiques. Si les révisionnistes ne prennent pas la peine de
définir leur combat, d'autres s'en chargeront pour eux. Gageons que ce ne sera
pas alors au bénéfice de cette fameuse vérité objective tant recherchée.
* * *
Le contexte oublié du
révisionnisme
Un pas plus loin que le réel
On ne lutte pas contre une idéologie à
coup d'archives historiques. A coup d'archives historiques, on lutte contre des
lieux communs, des fausses vérités, des falsifications. Pas contre une volonté
de manipulation globale au sein de laquelle l'histoire n'est qu'un élément. Un
élément primordial, c'est un fait, mais non la totalité du mensonge. On lutte
contre une idéologie en l'analysant, puis en la comprenant et enfin en la
jugeant dans son ensemble. La réalité brute ne suffit pas, contre une idéologie.
On se souvient tous de l'analyse de la
conquête du pouvoir culturel chère à de nombreux marxistes ou néo-droitistes.
L'idéologie qui domine aujourd'hui la société française tient son pouvoir du
contrôle absolu qu'elle exerce sur la diffusion des idées, des valeurs. Sur le
terrain culturel, en fait. Croyez-vous vraiment que cette emprise peut être
remise en question uniquement à coup de révélations sur la vérité d'événements
passés? Le révisionnisme n'a d'avenir qu'à l'échelle idéologique. Sous peine de
se voir confiné à d'obscures écoles universitaires en mal de reconnaissance
intellectuelle. Vaste programme. Un peu loin du grand public, un peu loin de la
vérité à grande échelle.
Une question de responsabilité, pour
les révisionnistes, c'est de formuler une opinion au sujet de l'idéologie qui
lui fait face. Il ne possède aucun droit pour déterrer à intervalle régulier
telle ou telle vérité contraire à l'orthodoxie du système, puis de l'abandonner
là, sous forme de petit texte technique et abscons. Sans autre soupçon
d'indication sur les implications, les tenants et les aboutissants de ces
découvertes. Ou en laissant à des mecs d'un mouvement idéologique quelconque le
soin de s'approprier à son bon vouloir la vérité. La vérité perd toute
signification, dans ce cas précis, et toute existence. Car elle ne parvient
jamais à atteindre le grand public, la masse, celle qui est la plus touchée par
les fausses vérités officielles.
Sa récupération par une idéologie
souvent extrémiste dresse un obstacle insurmontable entre le grand public et la
vérité que le révisionniste approche. Cet obstacle, ce n'est pas compliqué.
C'est l'opinion publique, véhiculée par les médias soumis à l'idéologie
dominante. Abandonnée, la vérité révisionniste, c'est à dire contestatrice, est
alors facilement rejetée par ceux qui en ont le plus besoin. Pas les
universitaires, les docteurs ou les spécialistes obscurs, mais les gars qui
vivent le mensonge au quotidien, à dose régulière, sans jamais imaginer qu'il
puisse exister une alternative.
Vous avez lu, vous, le rapport
Leuchter?
C'est chouette, ce document. Tout comme
les quelques autres études sur les chambres à gaz censées démonter le plus
tenace des mythes exterminationnistes. Moi je ne l'ai pas lu. Malgré mon
enthousiasme pour la question, je le reconnais. Vous savez, ça ne m'intéresse
pas, ce genre de texte. Les trucs des ingénieurs et autres, je n'essaye même pas
de m'en approcher. Ce n'est pas du révisionnisme. Réduire le révisionnisme à ça,
non. Même si des centaines de rapports comme ceux-là étaient publiés chaque
année, jamais le moindre doute ne viendrait effleurer ceux qui subissent chaque
jour, chaque heure, la propagande d'une idéologie qui a ordonné l'existence des
chambres à gaz.
L'idéologie donne des ordres, c'est
tout. Elle se contrefiche de l'authentification par les faits et la réalité.
Donnez lui la preuve que les chambres à gaz n'ont pas existé, elle mettra en
avant le caractère militant ou converti de ceux qui ont travaillé sur le
problème. Elle les écartera d'un simple geste, sans plus sourciller que ça.
Comble de l'ironie, elle retournera son propre vice, la subjectivité
idéologique, contre ceux qui ont oeuvré pour la vérité. Elle mettra de
l'idéologie sur la vérité, pour mieux la délégitimer. Je vous l'ai dit. Si les
révisionnistes n'entourent pas leurs travaux d'un environnement analytique
cohérent, sur le plan du combat culturel, leur action est vouée à subir les
pires déformations.
C'est beau, je veux dire, de pourfendre
les mensonges doctrinaux à coup de vérité objective. C'est un idéal, un peu.
C'est un idéal pour de nombreux révisionnistes sans réelles attaches partisanes
qui ne souhaitent pas voir leurs travaux être utilisés par des militants aux
objectifs douteux. Mais ces gens là, les révisionnistes de l'histoire, en
croyant incarner la globalité du révisionnisme, ratent de peu la réalité à
laquelle ils sont si attachés. Car leur idéal n'existe que sur le papier. Leur
idéal devrait aller un peu plus loin, vers la diffusion de la vérité. Car sans
diffusion, la vérité n'a d'existence que limitée. Et hors d'une audience large,
la vérité n'a pas de fonction réelle, et donc pas d'existence intellectuelle
valable. Elle n'est pas.
La réalité révisionniste, c'est le
combat politique. Mais oui.
Le révisionnisme comme
contre- idéologie
La vérité est un danger. Une menace
constante pour ceux qui ont manipulé l'histoire à leur guise afin d'établir leur
légitimité idéologique. Le système en place, et ses réseaux de propagation. Le
révisionniste doit avoir conscience de quelque chose. Ce quelque chose, c'est le
caractère définitivement révolutionnaire du travail qu'il effectue. Au sens où
ce qu'il révèle possède la capacité à ébranler une doctrine culturelle et
politique qui gouverne les sociétés occidentales depuis une époque précédant
même la Seconde Guerre Mondiale. Ecrivant cela, je ne développe pas moi-même une
idéologie. Je ne cherche pas à opposer au système idéologique actuel une autre
grille de lecture à poser sur le monde. Je me pose simplement trois questions.
Qui sont les trois questions que tout révisionniste devrait avoir à l'esprit
quand il entreprend de regarder le mensonge droit dans les yeux.
Quelle est la fonction du mensonge.
Qu'y avait t'il avant sa mise en place. Et surtout qu'est-ce qui succédera au
mensonge. La vérité, répondra t'on par réflexe à la dernière de ces
interrogations. Certes, mais la vérité, dans ce cas qui nous concerne, implique
de tels bouleversements politiques et sociaux, moraux et culturels, que sa seule
existence en suffit pas pour appréhender le modèle de société qu'elle peut
véhiculer.
En effet, c'est facile, vous savez, de
courir après la vérité toute sa vie sans jamais se demander un beau jour quelle
sera son incarnation dans la réalité, c'est à dire la société. Car elle ne
s'étendra pas sans se heurter à des familles idéologiques qui exercent le
pouvoir depuis des dizaines d'années et qu'il ne sera pas si facile de
remplacer. La diffusion de la vérité, c'est la disparition d'une culture du
pouvoir développée par ceux qui manipulent l'histoire et se sont frayés un
chemin vers la domination tout au long de ce siècle. Ils se sont emparés depuis
longtemps des mécanismes de la direction de la société. Leur disparition, ou la
fin de leur légitimité, devrait créer un vide qui ne sera sûrement pas comblé
uniquement pas des historiens ou des ingénieurs spécialisés dans le Zyklon B.
N'est-ce pas?
Le révisionnisme regroupe des auteurs
et chercheurs d'une grande diversité intellectuelle et culturelle. Et pour
cause, puisque les alternatives possibles au système en place sont innombrables.
Prenez la vision française de l'échiquier politique. Le dessin bien connu que
l'on voit dans tous les médias lors des élections, par exemple. Il y a les
mouvements parlementaires, soumis au système et tous plus ou moins propagateurs
du mensonge exterminationniste. Sur un dessin de l'échiquier politique, c'est
énorme, ça prend de la place. Et puis en bordure, les extrêmes. Présentés comme
minoritaires, insignifiants.
Ce n'est que de la propagande, on s'en
doute bien, nous autres. Les bordures de cet échiquier difforme représentent en
fait un nombre incalculable de tendances intellectuelles et politiques. Mais la
propagande du système ne réfléchit que sur le nombre. Sur les pourcentages de
vote. Sur l'attention apportée aux mouvements politiques dans les médias. Pas de
problème. Il contrôle lui-même les médias. Et empêche par cela toute idée
d'alternative dans l'esprit des populations. Et c'est ainsi qu'un parti unique,
à l'idéologie unique, à peine traversée de tendances frileuses, monopolise la
légitimité politique.
Au détriment de la diversité
intellectuelle.
Or, malgré cette diversité incroyable
qui caractérise les mouvements extra-parlementaires en Occident, une homogénéité
peut exister en leur sein. Elle provient du révisionnisme, qui est la clef
commune à tous ceux qui luttent contre le système officiel. Le révisionnisme ne
peut être une idéologie, malgré toutes les doctrines qui peuvent s'en
revendiquer dans leur combat contre les propagateurs du mensonge. Car le
révisionnisme est une posture intellectuelle transversale. Elle se joue des
idéologies, ou plutôt elle les rassemble toutes dans ce qui devrait être leur
objectif principal, à savoir la fin du mensonge et donc de la légitimité du
totalitarisme qui le diffuse.
Tout individu qui remet en cause les
principes qui servent à asseoir le pouvoir en place, particulièrement ses acquis
historiques, est partie prenante d'un dynamique qui porte ses actes vers une
contestation radicale du système. Alors, le révisionniste ne doit pas l'oublier,
cette question, celle de savoir ce qui doit succéder au mensonge. En comprenant
de quelle façon ses recherches sur la vérité sont englobées dans un ensemble
automatiquement révolutionnaire, il peut s'assurer que le mensonge ne succédera
pas au mensonge. Des idéologies se nourrissent du révisionnisme. Tant mieux.
Mais l'essentiel est que celui-ci conserve une vision globale de son combat afin
que l'une de ces idéologies ne parviennent pas à s'emparer seule de la vérité
pour la pervertir peu à peu.
Cette posture intellectuelle qu'est le
révisionnisme ne pourrait s'attacher à une unique idéologie qu'au prix de la
perversion de la vérité. Tout comme le repliement des révisionnistes sur les
faits objectifs constituait un mépris le plus total de leurs responsabilités,
leur soumission à une unique idéologie, quand bien même elle lutterait contre
l'idéologie dominante, consisterait en une négation de la vérité, le fameux
idéal. D'ici à là, la marge de manoeuvre est étroite. Elle se situe en un point
où le combat politique contre le mensonge et ses créateurs ne s'alourdirait pas
d'une nouvelle déformation doctrinale de la réalité.
Garder toujours à l'esprit le
transversal, c'est ça, le truc. A chaque révisionniste, après, de se débrouiller
avec ça. Réviser, c'est se mettre à l'écart d'une orthodoxie. A d'autres
époques, c'était pour adapter l'orthodoxie à l'air du temps, et non pour s'en
débarrasser. Il est difficile, vous en conviendrez, de lutter contre une ligne
officielle sans créer soi-même sa propre ligne pour rendre son action cohérente.
C'est une tentation, une vraie. Et que cette ligne ne devienne pas une
orthodoxie nouvelle, c'est là le problème. Certains diront, que la vérité
triomphe, et advienne que pourra. C'est une idée. Mais la vérité ne triomphera
que si son incarnation concrète dans la Cité est auparavant pensée.
* * *
Manifeste pour un
post-révisionnisme
La grande peur d'un monde
sans mensonge
Qu'y a t'il pour les révisionnistes
juste au-dessus des faits bruts de l'objectivité? Une observation et une analyse
critique de la situation politique des pays où l'histoire est falsifiée chaque
jour. Identifier ainsi l'adversaire ne signifie en aucun cas établir une
doctrine bafouant la vérité. Le révisionniste ne peut ignorer ses ennemis. S'il
le fait, il risque de ne jamais posséder l'initiative dans son chemin brutal
vers la vérité. Il y a fort à parier qu'il risque de demeurer constamment sur la
défensive, à la merci des trouvailles juridiques de ceux qui s'opposent à toute
dissidence intellectuelle.
De la République, j'en ai déjà pas mal
parlé, ici ou là. J'ai défini ce système en tant qu'idéologie. J'ai cherché
simplement à repérer ceux à qui le mensonge profitait, rien de plus. Rien de
bien compliqué. Et rien qui soit idéologique de ma part. Le mensonge, en France,
profite au pouvoir en place. Ce dernier est le pouvoir républicain. En écrivant
cela, je ne fais que me conformer à cette nécessité en laquelle je crois, cette
nécessité de comprendre la fonction du mensonge dans notre société moderne.
Car pour qu'il y ait eu une volonté
consciente de réinventer les événements historiques, il a fallu qu'il y ait un
projet plus large encore de domination idéologique. Pour que ce projet puisse
aboutir sans contestation, c'est la culpabilité qui a été l'arme la plus
efficace. L'histoire a été faussée, elle l'est encore. C'est donc que ceux qui
ont eu l'idée de ce mensonge sont actuellement au pouvoir. C'est donc qu'ils ont
été au pouvoir dés la fin de la Seconde Guerre Mondiale. A part la République,
je n'ai pas vu grand chose d'autre, le jour où je me suis penché sur la
question. Et je ne pense pas commettre un crime à la vérité en observant
simplement que la République idéologique est menacée par le révisionnisme. Et
que celui-ci, en tant que propagateur du vrai et ennemi du mensonge, historique,
intellectuel, politique ou autre, ne peut éviter de s'opposer de façon logique à
la République.
J'entrerais dans le domaine de
l'idéologie si je prétendais ici présenter le modèle politique qui remplacera à
terme la République déchue en même temps que le mensonge. Même chose si je
choisissais de rattacher l'oeuvre révisionniste à une doctrine existante pour
créer une théorie annonçant la fin de la République. Je passerais alors de
l'observation simple à l'interprétation idéologique. Non pas que cela soit
forcément un mal en soit. Mais je ne pourrais le faire alors au nom de la vérité
telle que doit, normalement, la concevoir la majorité des révisionnistes.
Mais éviter la tentatrice idéologie ne
signifie pas qu'il soit nécessaire de rester à regarder la République sans rien
faire. Cela ne signifie pas que l'on ne puisse lever les yeux sur la situation
totalitaire du système politique français et souhaiter que le mensonge cesse
d'être imposé à travers les médias et les autres modes de propagation de
l'idéologie d'état. Le révisionnisme, je le répète, est révolutionnaire par
essence, et non par choix. Le révisionnisme est une révolution en soi. C'est
naturel, chez lui. Alors le combat contre la République n'implique pas de
trahison de la vérité. Il implique un combat contre le système qui nourrit et se
nourrit du mensonge. Et lutter contre le mensonge, les gars, c'est lutter contre
le système lui-même. Il n'y a aucune alternative.
Rien ne s'oppose à ce que les
révisionnistes utilisent des idéologies qui critiquent le système pour mieux
définir leur action. En effet, la doctrine dominante s'est posée depuis
longtemps en adversaire de toutes les alternatives politiques et culturelles
incompatibles avec son mode d'appréhension de la société et de la morale. Sans
qu'il ait à s'approprier ces alternatives au point de déformer lui-même la
vérité, le révisionnisme n'est nullement tenu de négliger le travail d'analyse
et les modes d'actions qu'elles ont établies au fil des années. Il ne s'agit pas
d'une abstraction politique, mais d'une cause concrète. Et cette cause, elle est
sous l'entière responsabilité de chaque révisionniste, quelle que soit sa
spécialité.
La plus grande peur du révisionniste,
sans cela, continuera d'être, plus que le mensonge, l'idée de ce qui succédera
au mensonge. Un monde sans mensonge, c'est à dire un monde effrayant. Bien loin
de la cohérence totalitaire actuelle, de son confort moral et de ses consensus
intellectuels. Un monde sans mensonge qui, sans réel projet d'ensemble du
révisionnisme, n'est jamais qu'un monde vide, irréel, un néant.
A chacun, l'âge venu, la
découverte, ou l'ignorance
Il y a déjà, au jour d'aujourd'hui,
deux époques du révisionnisme. Je ne parlerais pas de deux écoles différentes,
car en fait les deux périodes que j'évoque sont plutôt une continuité. Non
exempte d'antagonismes, c'est un fait. Car après ce que d'aucuns désignent déjà
sous le nom de l'âge d'or du révisionnisme français, la belle époque, quoi, le
chaos originel, une période de réflexion de fond sur le révisionnisme lui-même
est nécessaire. Une épistémologie du révisionnisme, peut-on dire. Un travail de
recherche et de réflexion sur la nature de la recherche révisionniste elle-même.
Le temps n'est plus au simple travail
historique et aux compte-rendus des démêlés juridiques avec le pouvoir
totalitaire. Plus autant qu'avant, pour être plus nuancé. Il convient à présent
de penser le révisionnisme. Le bouillonnement provocateur d'il y a quelques
années, pour déboucher sur une action construite dans le domaine du politique,
doit prendre du recul vis à vis des implications de son existence elle-même. Une
nouvelle génération de révisionnistes, et une adaptation des pionniers en la
matière à de nouvelles exigences intellectuelles. C'est une question d'échelle.
Passer du confinement issu de débats techniques sur l'histoire à une conception
plus large du révisionnisme qui est en fait sa nature d'origine.
C'est cela, le post-révisionnisme.
Il a toujours existé, en marge des
travaux des premiers contestataires de la vérité officielle diffusée par la
République. Il manquait une sorte de maturité à laquelle il était impossible aux
premiers acteurs de parvenir. Trop proches des événements, trop abasourdis par
l'ampleur de la répression utilisée pour les faire taire. Trop républicains de
formation, peut-être, et heurtés plus durement alors par la réalité du système
et la capacité du mensonge à nier, au mépris de toutes les preuves étalées. Il
fallait des convaincus postérieurs. Des individus qui n'avaient pas participé à
la naissance de l'idée révisionniste. Et qui, en cela, étaient capables
d'observer sa dimension réelle.
La révolution. C'est un peu ça, la
dimension. La République, puisque c'est en elle qu'il faut trouver le besoin de
mensonge, seule source de légitimité politique et historique, forte de sa
victoire sur les alternatives, s'est servie du souvenir du Génocide pour
conforter sa vision de la société. La maturité du révisionnisme, c'est la
compréhension de la faiblesse intrinsèque du mensonge. Son éloignement, pour
tout vous dire. Et l'urgence dans laquelle il fut édifié, a coup de procès
tronqués, de témoins hallucinés et de martyrs à vocations tardives.
Trop ancien, l'objet du mensonge, qui
fait partie d'un ensemble plus vaste de mythes élaborés par la République, a
perdu de sa force. Et comme toujours quand l'une de ses armes vient à être
défectueuse, la République n'a pas eu d'autre moyen que d'employer son arsenal
répressif pour l'empêcher de vaciller. Une preuve de plus, si besoin est, de
l'identification de l'idéologie républicaine comme principal instigateur de la
manipulation de l'histoire dans un but de domination politique. C'est à cela,
que le révisionnisme est en droit de s'attaquer aujourd'hui. Non plus au
mensonge lui-même, dont le caractère bancale aurait depuis longtemps signifié la
perte si les républicains ne l'avait soutenu à coup d'appareil policier, mais à
la source du mensonge.
Comprenez-moi. Les révisionnistes ne
pourront jamais parvenir à imposer la vérité tant que la République sera encore
en place. C'est pour cela que le révisionnisme ne doit pas seulement s'attaquer
aux réalités truquées dont l'oligarchie républicaine est si friande. La vérité
ne discréditera la République que si un travail politique préalable s'attaque à
cette idéologie totalitaire. On peut rêver, vous et moi, d'une diffusion de la
vérité dans la société, qui ôterait toute légitimité au régime. On peut
fantasmer sur des millions de français comprenant d'un coup la nature du
mensonge et reniant d'un même cri la République totalitaire.
Ce n'est que du rêve, hein.
Le post-révisionnisme doit allier à la
diffusion de la vérité une volonté révolutionnaire tangible. Un mouvement
double. Sans la vérité, pas de révolution possible, soit. Mais sans une
réflexion d'ensemble sur les modalités de remplacement de la République ou de
tout autre régime occidental partisan du mensonge consensuel, la vérité ne
rencontrera jamais qu'une répression sans cesse plus serrée et plus légale selon
les principes du régime.
Le post-révisionnisme est une
adaptation du révisionnisme à l'évolution juridique et politique de l'état
autoritaire dans lequel il a pris forme à l'origine. Une modernisation, une
prise en compte des facteurs extérieurs et des changements dans la société. Ce
n'est jamais rien de plus qu'une application de la posture révisionniste au
révisionnisme lui-même. Et c'est déjà beaucoup, si l'on y réfléchit bien.
Maxime Pale
Les Chroniques de Maxime
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Notes sur l'ouvrage d'Israël Shahak
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Biden, Trump, Obama, Bush, Clinton...
Les victoires du révisionnisme
Discours du professeur Robert Faurisson à la conférence de Tehran
Les relations secrètes entre les Noirs et les juifs
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Liste des agressions de la Ligue de Défense Juive (LDJ)
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Le Talmud démasqué
Le Gouvernement juif-sioniste de François Hollande
Bernard-Henri Lévy - Agent
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Qui se cache derrière les
caricatures «danoises» ?
Par Ahmed Rami
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Le CRIF un lobby au coeur de la république
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