Maroc-
Habdo:
Comment
avez-vous perçu le discours royal du 8
juillet 1994 et vous sentez-vous concerné
?
- Ahmed
Remi:
J'ai pour habitude de ne croire
qu'aux actes et non pas aux discours. Si les
propositions et les initiatives ne sont pas
suivies d'actes concrets, elles deviennent vides
de sens.
Je me sens évidemment concerné par
tout ce qui se passe dans mon pays. J'ajouterai
que la société marocaine traverse,
actuellement, une période décisive
de son histoire.
Quant à ma situation personnelle, vous
n'êtes pas sans savoir que je ne suis pas
un réfugié politique comme les
autres.
J´ai participé directement ou
indirectement aux deux tentatives de coup d'Etat
des années 70, [Attaque du palais
royal de Skhirat le 10 juillet 1971 et attaque
de l´avion de HassanII le 16 août
1972] après avoir été
un militant de l'UNFP [Union nationale des
forces populaires]. Mon cas ne peut
être traité qu'au niveau de la plus
haute autorité militaire.
Votre retour au
Maroc, est-il donc imaginable dans ces
conditions et comment ?
- A.
R.:
Il faut que vous sachiez que je ne fais
pas de mon retour au Maroc une exigence
immédiate.
Bien sûr, mon souhait le plus ardent est
de pouvoir retrouver les miens, ma mère
et mon frère notamment qui - et cela est
à mettre à l'actif du pouvoir -
n'ont jamais été
inquiétés. Mon père non
plus qui d'ailleurs s'est éteint
tranquillement chez lui au Maroc, il y a
près de deux ans. Etant donné mon
exil, je n'ai pas pu le voir une dernière
fois.
Etes-vous
décidé à regagner le
pays?
- A.
R.:
Si vous me garantissez ma
sécurité et la liberté
d'exprimer mes opinions, je prendrais le premier
avion : Vous savez, tout exil est souffrance
mais cette souffrance est moins dure quand
l'exilé milite pour la réalisation
de son idéal et de ses convictions.
A vous entendre,
votre retour au Maroc reste hypothétique
?
- A.
R.:
Je vous répète que je ne -suis pas
un réfugié politique ordinaire,
mon cas ne peut être traité que par
la plus haute autorité militaire,
à savoir le chef de l'Etat.
Çela dit, mon rêve est de pouvoir
rentrer dans un pays où règne
l'Etat de droit et la liberté. Le Maroc
peut si les responsables le désirent
devenir modèle de transition douce et
pacifique vers la démocratie pour
l'ensemble du monde arabomusulman.
Les coups d'Etat sont les pires choses qui
puissent arriver à un pays. A
présent, il n'y a plus de regrets
à avoir, le temps a fait son uvre.
Mais les conditions d'oppression et de
corruption, à l'époque,
étaient telles que le coup d'Etat
était la seule manière d'exprimer
son mécontentement.
A l'époque d'Oufkir, j'avais à
peine 25 ans, donc jeune, impatient, dynamique,
fougueux. Comme la plupart des jeunes de m a
génération, je voulais changer le
monde. Comment ? Certains ont essayé de
le faire par le discours idéologique,
d'autres comme moi, par l'action. N'oubliez pas
que je faisais partie de l'armée, cette
grande muette. Le devoir de réserve
était de rigueur.
Alors vous vous
êtes exprimé par les armes,
était-ce la bonne solution ?
- A.
R.:
C'était la pire des solutions. C'est un
signe de faiblesse de notre
société que d'avoir eu besoin au
recours à la violence. Mais tout cela est
vieux de 22 ans. Evitez-moi de remuer davantage
ce passé révolu. Maintenant,
l'Islam représente, pour moi, un nouvel
engagement moral.
Mais ces opinions,
vous pouvez toujours les exprimer au soin d'un
parti politique au Maroc ?
- A.
R.:
Les partis politiques marocains ne sont
guère représentatifs. Il y a une
rupture réelle entre ces "partis" en tant
qu'"organisations" et le Peuple marocain. Et
puis, vous savez, au Maroc, on n'a pas encore la
liberté de fonder le parti politique que
l'on veut.
Ce n'est pas par caprice que je dis cela, mais
c'est un constat réel.
Le problème n'est pas dans la forme du
régime mais dans sa nature et ses
intentions.
Les partis politiques actuels sont
artificiels - pour la forme - et font partie
intégrante du régime dont ils sont
le produit et qui les utilise pour camoufler sa
vraie nature. Ce régime - comme tous les
régimes arabes actuels - manque de
légitimité. C´est le
problème essentiel. Donnez-nous la
liberté d'expression, d'opinion et
d´organisation (même pour les
islamistes), donnez-nous un pluralisme politique
authentique, donnez-nous une véritable
alternance - sous n´impore quelle forme -
et appelez cela ce que vous voulez. En arabe,
nous devons utiliser un mot arabe pour qualifier
cela, au lieu d´utiliser un vocabulaire
importé. Il faut définir la
liberté et la démocratie en tant
que méthode (régles de jeu
politique définies par une constitution
appliquée) et non en tant que contenu. La
démocratie n´est pas une
idéologie (politique, économique
ou religieuse, l´Islam est notre seule
religion et notre seule idéologie), mais
une méthode neutre (comme les
mathématiques) nécessaire au bon
fonctionement de toutes les
sociétés humaines, de tous les
Etats, de toutes les organisations et
associations politiques, sociales ou religieuses
pour gerer et résoudre leurs
probèmes de gestion.
.
Vous êtes
réfugié politique en Suède,
parlez. nous de vos activités dans ce
pays ?
-
A.R:
En tant qu'islamiste, il faut penser
globalement et agir localement. Quand je suis
arrivé en Suède, j'avais
constaté que notre identité
musulmane était, tous les jours,
bafouée. J'ai créé "Radio
Islam". Je dois vous dire que dans cette radio,
je n'ai jamais dénigré mon pays,
car j'estime que nous devons laver notre linge
sale en famille.
Les thèmes de la radio sont, entre
autres la question palestinienne, la Guerre du
Golfe et la situation des musulmans dans le
monde...
Sur la question palestinienne, je suis
entré en conflit direct avec le lobby
sioniste suédois et mondial. J'ai
écrit quelques livres, en suédois,
sur ces questions.
Le lobby juif a réussi à me faire
condamner à six mois de prison,
officiellement « pour manque de respect au
peuple juif ». Cette lutte, ce combat sont,
en vérité, à armes
inégales.
Vous êtes
connu pour entretenir des relations
priviligiés avec le pouvoir
Iranien...
- A.
R.:
Justement, à l'issue de mon procès
qui a eu un retentissement médiatique
important, j'ai été invité
par les Iraniens à me rendre à
Téhéran. Mon affaire a
été discutée au plus haut
niveau de la République islamique d'Iran.
Le parlement iranien a discuté des
tenants et aboutissants de ma condamnation.
L´Iran a-t-il
financé vos activités en
Suède?*
- A.
R.:
Si j'avais
touché le moindre centime des Iraniens,
croyez-moi que le lobby juif suédois ne
se serait pas gêné de le crier sur
les toits.
Je n'ai jamais touché un centime de qui
que ce soit. "Radio Islam" est financée
par ses auditeurs. Mes livres ont
été imprimés par des
bénévoles suédois connus.
J'ai choisi cette voie pour ne dépendre
de personne, et conserver ainsi ma
liberté d'expression, de critique et
surtout ma dignité de musulman libre.
Entretenez-vous. des
rapports avec des Islamistes marocains
?
- A.
R.:
J'ai des rapports avec certains d'entre eux,
mais je ne fais partie d'aucun mouvement.
Qu'est-ce qui vous
empêche d'adhérer à tel ou
tell mouvement Islamiste marocain?
- A.
R.:
Mes contacts avec eux me permettent de rester
à l'écoute de leurs
préoccupations. Une révolution
islamique, éclairée et radicale,
est la seule voie pour sauver l´existence
même de notre nation. Les mouvements
islamistes sont notre seule chance pour
réaliser cette révolution. Et ils
sont aujourd´hui les seuls à
résister à la décadence et
à la capitulation culturelle. Ceci dit,
certains des mouvement islamistes n'ont pas
encore réussi à apprendre à
établir des priorités en vue de
s´occuper, d´abord, de
l´essentiel.
Si en tant qu'islamiste, je milite pour le
réveil et la rennaissance de l'Islam et
l'instauration d'un Etat islamique, ce n'est pas
pour confier le pouvoir à des gens
fanatiques et stupides - tels certains en
Afghanistan et et au Koweit - motivés par
des obsessions folkloriques superficielles et
intolérantes qui portent tort à
l´Islam. Certains de ces "islamistes"
connaissent plus sur le sixième
siècle que sur le 20 ème
siècle.
En
fait,
le
but essentiel de l´Islam est la
liberation de l´homme. Dans l´Islam la
liberté est la régle,
l´interdit est l´exception. Dans
l'Etat islamique idéal que je
préconise, le principe fondamental est
celui de la liberté qui garantit le
pluralisme des idées guidées par
le Coran, la Sunna, le bon sens et l'
ijtihade.
Les mouvements islamistes,- et je parle ici en
tant qu´islamiste - présentent
encore une grande carence en cadres politiques
INTELLIGENTS, éclairés et
compétants, capables d'opérer une
synthèse entre un souci islamique
réel et la capacité à
comprendre et résoudre les
problèmes de notre époque. Le seul
mouvement qui me paraît relativement
doté d'une telle ossature est le
Hizbollah au Liban. J'ai rencontré
à trois reprises son leader spirituel
Mohamed Hussein Fadlallah qui présente
les qualités d'un grand leader
éclairé. Au Liban - il est vrai -
il y a un système de démocratie
relative, de pluralisme et de liberté
d´expression relativement favorable
à un dévelopement politique sain
et à l´apparition des dirigenats
capables et compétants. Mais cette
démocratie libanaise n´est pas
tombée du ciel. Elle a été
arrachée par le Jihad et par une lutte
héroïque. La liberté ne se
donne pas, elle s´arrache.
Il y a risque que certains des mouvements - qui
se disent "islamistes" - portent (en
eux-même) les mêmes maladies
qu´ ils prétendent combattre. Des
"leaders" charlatans et machiavelistes -
produits des régimes actuels - peuvent
facilement s´infiltrer et exploiter la
nature de l´ action secréte -
impopsée par les dictatures stupides -
pour excuser et légitimer l´exercice
de la dictature interne dans leurs
organisations. Pour éviter cela il faut
instaurer - au sein des mouvemets islamistes -
la démocratie interne; c´et à
dire le pluralisme, la transparance,
l´altérnance des dirigeants,
l´ouverture, la liberté, le
débats francs et libres pour y encrer des
régles de jeux politiques intelligeantes
et efficaes. (Cela est déjà
appliqué dans certains associations
musulmanes quant - par exemple - à la
gestion et l´éléction du
"bureau" et du "président" de
l´association). Pour cela il est d´une
nécessité vitale de permettre la
création des partis politiques
islamistes, de leur garantir la liberté
de s´organiser et de se développer
ouvertement.
Il est bien connu dans l'histoire politique des
peuples que l'oppression, le manque de
liberté enfantent la dictature. Etre
obligé d'uvrer et de comploter dans
l'ombre ne fait pas, forcément, de vous
un fervent partisan de l'Etat de droit, encore
moins un soldat de la liberté. Les
dictatures d´aujourd´hui - par leur
stupidité - sont en train de couver les
dictatures stupides de demain. Les organisations
et les partis politiques qui n´exercent pas
les régles de jeux de la
démocratie - au sein de leurs mouvements
- ne seront pas capables d´instaurer la
liberté et la d´mocratie dans leurs
pays.
Revenons à l´ essentiel:
l´ennemi principal et le danger mortel
immédiat qui menacent actuellement
l´existence de notre nation, sont les
régimes tyraniques corrompus en place
dans nos pays. Face à notre situation
catastrophique actuelle, seuls les islamistes
sont capables d´en relever le défi.
Et c´est dans l´action et
l´expérience que les islamistes et
leurs organisations vont mûrir. L´
expérience, globalement très
positive, de la révolution islamique en
Iran en est une preuve. Seule à
être fondée sur l´Islam (et un
fontionnement démocratique
civilisé) la République Islamique
en Iran constitue, aujourd´hui, le seul
régime représentatif et le seul
Etat légitime dans le monde musulman.
Avez-vous des liens
politiques avec d'autres exilés marocains
à l'étranger
?
- A.
R.:
Il m'arrive souvent d'en rencontrer.
J'ai des relations d'amitié avec
Abdelmoumen Diouri. Par le passé, j'ai
rencontré Fkih Basri. Mais je suis en
désaccord total avec lui.
Mais mes relations avec les Marocains ne se
limitent pas aux exilés. J'ai, à
plusieurs reprises, rencontré
Abderrahmane Youssoufi pour lequel j'ai une
grande estime à la fois pour son
honnêteté et sa droiture.
Quelle est votre
position sur l´affaire du Sahara
?
- A.
R.:
Ma position sur ce sujet a toujours
été claire et nette. Je partage
l'opinion du peuple marocain sur la
marocanité indéniable et
éternelle du Sahara. Et dans mon
schéma de lécture, même la
Mauritanie devraient s´unir avec au
Maroc.
Si j'étais resté au Maroc, j'aurai
combattu aux côtés de mes camarades
pour l´unité du Maroc, des pays
musulmans et pour la marocanité de nos
provinces sahariennes. Je me rappelle
qu'après avoir quitté le Maroc,
j'ai été invité par le
président Boumediene en Algérie.
J'avais été reçu en grande
pompe et le chef d'Etat algérien m'avait
dit « Toi, tu es opérationnel »
et m'a proposé de devenir "chef
militaire" du Polisario. Ma réponse fut:
"si je voulais me prostituer pour un Etat je
n´aurai pas quitté le Maroc".
Au cours de mes nombreux déplacements
à l´étranger, j'avais
toujours refusé de participer aux
réunions où il y avait un
représentant des mercenaires du
"Polisario".
LE
RÉGIME DES VOLEURS
Quand
les
grands
voleurs
gouvernent
un pays !
Préface
d´Ahmed Rami à son
livre
"La
tragédie
marocaine
"
Ahmed
Rami
Il
y a un ensemble, saisissant, des
difficultés extrêmes
où se debattent tous les pays du
Tiers-Monde et que le Maroc, en
particulier, a trop tardé
à regarder en face.
A
l'époque où, officier
dans les rangs des "Forces
Armées Royales", j'étais
conduit à fréquenter les
coulisses du pouvoir au Maroc, j'ai
moi-même été le
témoin direct, chaque jour, des
faits et des problèmes que vit
encore aujourd´hui notre peuple au
Maroc.
Et
je n'ai pas été le seul
témoin. Des hommes de troupe aux
officiers supérieurs et aux
généraux marocains, tous
ceux qui conservaient encore une
certaine intégrité morale
et un certain honneur avaient
été conduits à la
révolte, contre le pouvoir
personnel corrompu et stupide de Hassan
II, en découvrant de près
la corruption et l'état de
putréfaction de son
régime.
Les
révoltes militaires (de Skhirat
en 1971 et du 16 aout 1972), auxquelles
j'ai pris part, ont exprimé
notre indignation, notre colère
et notre révolte face au pillage
des richesses nationales exercé
par le roi, par ses prostitués
politiques locaux et par une clique de
profiteurs juifs qui gravite autour de
sa personne.
A
la différence des pays
occidentaux, le Maroc ne connaît
que peu de hold-up de banques. C'est
que les voleurs d'envergure savent
qu'aujourd'hui, dans notre pays, la
source d'enrichissement la plus
sûre, la plus rapide, la seule
à vrai dire, est le pouvoir.
Le
systeme féodal (makhzen) que
Hassan II a
pérpétué
anachroniquement en plein XXe
siècle fait de la corruption
généralisée un
systhème de gouvernement.
Le
régime de Hassan II constitue,
pour notre pays, pour notre peuple et
pour notre avenir un danger
mortel.
Face
à ce danger réel, et
à ce défi, il n y a, en
réalité, devant nous,
qu´une seule alternative: une
révolution islamique radicale,
éclairée, intelligeante
et tolérante!
Il
s´impose donc urgeance et
nécessité vitale de
créer un Front Islamique uni de
Liberation du Maroc.
Il
est essentiel de ne pa faire le jeu
rusé de Hassan II qui veut -
inspiré par ses conseillers
juifs - continuer à diviser pour
régner !
Ahmed
Rami
|
"Les
grands ne sont grands que parce que nous sommes
à genoux !
Levons-nous!"
Lire:
La
Tragédie
marocaine
Par
Ahmed Rami
L'article
suivant,
ici traduit en français, fut
publié
dans le journal russe Pravda, le 15 juillet
1997.
Il est traduit en 5 langues
L'idéalisme
de Radio Islam
Ahmed
Rami
Pravda:
Rami
n´est pas
achetable...
Il y a
plus de 25 ans de cela, le roi Hassan II donnait
l'ordre de traquer et de ramener au Maroc le
lieutenant Ahmed Rami. Rami avait en effet
participé au moins à deux
tentatives de coup d'Etat militaire, visant
à abolir la monarchie et fonder une
République Islamique. Les services
secrets marocains ne furent pas capables
d'exécuter l'ordre royal.
Aujourd'hui,
cet homme sympathique, plein d'une jeune vigueur
et incroyablement énergique, est à
la fois l'une des personnes les plus populaires
et les plus haïs de Suède. Ses
prises de positions politiques sont
discutées au Parlement suédois, et
aussi, nous a t'on dit, dans les réunions
gouvernementales.
Rami a
écrit et publié quatre livres
épais. Dans ces ouvrages, il
démontre avec des arguments convaincants
qu' en Suède, et dans tous les autres
pays occidentaux, les bases de la vie nationale
sont minées. Les pays de l'Ouest sont
gouvernés en réalité par
des conspirations mafieuses qui n'ont rien en
commun avec la vraie démocratie, mais
essayent de réaliser leur but
machiavélique, l'introduction d'un
"Nouvel Ordre sioniste Mondial" totalitaire.
Rami, aujourd'hui citoyen suédois, n'a
jamais cessé de le répéter
sur les ondes de Radio Islam.
Bien
évidemment, de tels points de vue
entraînent une irritation sensible dans
l'Etablissement. Il y a quelques années,
Rami (Arabe et par conséquent
lui-même sémite), fut poursuivi
pour antisémitisme (!) et envoyé
en prison, où il dut rester durant six
mois. Assez curieusement, il devint ainsi le
seul prisonnier politique en
Suède.
Malgré
tout cela, Ahmed Rami n'est pas un homme
brisé, et n'a en aucune façon
renié ses idéaux. La condamnation
à la prison n'a vraisemblablement que
renforcé sa conviction d'avoir raison. La
retransmission de Radio Islam continue, et le
courageux marocain n'a pas l'intention
d'abandonner son combat. Pour lui, le plus
important est que "les peuples de tous les pays
devraient avoir le droit d'être
indépendants sans avoir à se
soumettre aux oligarchies qui ont usurpé
le pouvoir pour leur propre compte".
Quelle
est alors la base de ses convictions? Qu'est-ce
qui lui donne la force de dire tout haut ce que
la plupart des gens n'osent même pas
penser? A t'il bien compris contre qui il a
levé la main, qui il a
défié? Quand j'ai rencontré
Ahmed Rami, je ne pouvais naturellement pas
m'empêcher de lui poser ces questions. Sa
réponse:
-
Ahmed
Rami:
"Depuis
mon plus jeune âge, je suis resté
fidèle à mes convictions
islamiques. J'ai toujours lutté pour
l'égalité et la justice. C'est
pour cette raison que j'ai rejoind
(déjà en 1960) l´Union des
Forces Populaires (l´UNFP), fondé
par Ben-Barka, qui fut kidnapé et
assassiné un peu plus tard par la police
royale secrète. Le roi Hassan II est
totalement responsable de cette mort. Hassan II
gouverne le pays avec une cruauté toute
médiévale depuis plusieurs
décennies, et il n'est principalement
qu'une marionnette aux mains de puissances
étrangères, en premier lieu
Israël ses Etats-Unis.
Vous
entendez dire parfois que le Maroc est une
"monarchie démocratique". Cela signifie
en fait, comme souvent de nos jours, que ce
n'est rien d'autre en réalité
qu'une judéocratie. Vous avez le droit de
critiquer qui cela vous chante, excepté
ceux qui détiennent le pouvoir
réel. Ils prennent soin de rester dans
l'ombre, et ne doivent surtout pas être
nommés ou critiqués. Le roi ne
peut faire un pas sans le juif André
Azoulay, un escroc commerçant et
"conseiller" sioniste "spécial" venu
d´Isrël et portant la
nationalité Canadienne. Derière la
façade du "Prnce héritier et
d´autres "institutions" formelles, Azoulay,
et d'autres individus comme lui dirigent
l´Armée et prennent aujourd'hui les
décisions réelles.
L'éducation, les médias de masse
et l'ensemble de la vie politique,
économiques et sociale sont
régulés par ces hommes, et non par
les marocains eux-mêmes. Ils ont le
pouvoir de décider quels sont les
idéaux auxquels les citoyens doivent se
soumettre afin d'être guidés dans
leur vie de tous les jours. Dans ce pays
musulman arabe prime le vrai pouvoir juif et la
vraie censure sioniste, appelée
"démocratie". Le libre-arbitre des
individus et la liberté d'expression
n'existe simplement pas. A vrai dire, mon
expérience m'a montré que la
situation actuelle dans d'autres pays n'est pas
bien fameuse non plus.
En
Suède, le lavage de cerveau prend de
l'ampleur, et des valeurs anti-suédoises
sont imposées au peuple. Seul un aveugle
pourrait ne pas le constater. Le terrorisme
intellectuel sioniste et la
désinformation ont pour effet de pousser
les individus à nier l'existence du
pouvoir juif. En même temps ils ont
terriblement peur de ce pouvoir qui
"n´existe pas"! Les suédois peuvent
être fiers de leur niveau de vie
élevé, il ont bien raison de
l'être, mais ils refusent
obstinément de comprendre ce qui leur a
été volé.
Le pouvoir
sur les banques, les médias de masse, et
la vie commerciale et industrielle est aux mains
d'un petit groupe "d'élus" juifs. Toute
l'éducation dans les écoles et les
universités est à sens unique,
favorable à "la race supérieure".
En plus de cela l'histoire
d'événements qui ne sont pas si
éloignés dans le temps est
réinterprétée dans
l'intérêt du "peuple élu ".
Mais la réalité et la
vérité sont différentes de
ce qui est montré à la
télévision et enseigné
à l'école. Et quelle sorte de
liberté, d'indépendance et de
démocratie est-ce donc, quand le pouvoir
tout entier et l´avenir des peuples est
entre les mains d'une minorité? Telle est
la situation en Suède. Au sein du
précédent gouvernement, le poste
très important de ministre de la
coordination gouvernementale était
occupé par Jan Nygren, un
représentant de la mafia sioniste. Il ne
chercha à dissimuler d'aucune
façon qu'il se considérait comme
le maître de la Suède. Dans le
"Judisk krönika" ("La Chronique
Juive",organe de la Communauté Juive), il
publia un article dans lequel il utilisa
très ouvertement le titre "ma
Suède juive". Cet individu avait beaucoup
d'influence sur ceux qui pouvaient être
admis au gouvernement! A présent, Nygren
est hors du gouvernement, mais on a eu en retour
Leif Pagrotsky le plus proche collaborateur de
l´actuel Premier Ministre et un autre
membre du "peuple élu" qui occupe
aujourd'hui le poste du ministre du commerce
extérieur, et comme tel un important
représentant de l'internationale
dorée.."
Sous
quel gouvernement, social-démocrate ou
conservateur, cette influence d'une
minorité s'est le plus mise en
avant?
-
Ahmed
Rami:
"Peu
important quel gouvernement dirige le pays. La
différence entre la gauche et la droite
n'est rien d'autre qu'un leurre. En
réalité, le pouvoir est
détenu par ceux qui possèdent et
contrôlent les capitaux financiers du pays
et les médias de masse. Je le dis
ouvertement: En Suède, tous les partis
politique sont entièrement juivés.
Le combat actuel n'est pas une lutte entre la
droite et la gauche comme le pense les gens,
mais entre les différents clans
sionistes. Ils ne luttent pas pour le bien du
pays, mais pour leurs propres gains personnels.
Tous les partis politiques suédois sont
dominés par les juifs"
Y a
t'il de nombreuses personnes en Suède qui
partagent votre point de vue?
-
Ahmed
Rami:
"Non,
pas tant que ça. Vous savez, sous
l'influence d'un tel terrorisme intellectuel
juif qui domine, il est très difficile
pour la plupart des gens de prendre leur courage
à deux mains. C'est probablement leur
instinct de conservation primaire qui
fonctionne. Chacun est attaché à
ses petites commodités, à ses bons
repas bien arrosés, et souhaite
être le moins possible accablé par
les problèmes. Mais il y a toujours un
certain nombre d'individus qui réagissent
positivement aux émissions de Radio
Islam. Je reçois des dizaines, pour ne
pas dire des centaines de lettres, et parmi
elles plusieurs provenant d'autres pays.
Grâce à l´ Internet, il est
devenu plus facile de communiquer et
d'échanger des informations.
J'espère être à même
de trouver aussi des gens en Russie qui
partagent mes convictions. Les nouveaux
esclavagistes continuent de craindre votre pays,
bien qu'ils aient réussi à le
morceler."
Aimeriez-vous
voyager en Russie?
-
Ahmed
Rami:
"Je
pense que cela serait vraiment dangereux. Dans
votre pays, la criminalité aujourd'hui
est pire encore qu'aux Etats-Unis.
D'après les informations que j'ai,
beaucoup d'antisionistes sont morts dans
d'étranges circonstances. Morts au cours
d'une visite médicale banale (bien qu'ils
n'aient jamais eu aucun problème de
santé), ou ils ont été
écrasés et tués par un car,
tandis que d'autres ont été
retrouvés pendus. Dans aucun des cas les
meurtriers n'ont été pris, plus
exactement ils n'ont pas été
poursuivis.
Les
journaux suédois (et vous savez à
qui ils appartiennent et qui les contrôle)
parlent constamment de votre pays comme "une
menace". Il est décrit comme "un paradis
pour la mafia" et est "un danger pour la
Suède". La Russie a toujours
été, et demeurera toujours la plus
grande menace pour le "peuple élu", qui
la craindra toujours, même si elle semble
aujourd'hui vaincue et difficilement capable de
respirer après tant d'expériences
menées sur elle par ces surhommes
"élus".
Je suis
parvenu à cette conclusion en lisant les
articles russophobes qui grouillent dans la
presse suédoise. Certains d'entre eux
sont écrits par un goy (un non-juif et un
non-humain d'après le judaïsme), un
idiot utile pour Israël en Suède,
Per Ahlmark. Et ce n'est absolument pas une
coïncidence si Israël a donné
en son honneur son nom à une forêt
nouvellement plantée sur des terres
volées aux palestiniens. Ahlmark a
été aussi gratifié de la
qualité d'Etre Humain ("Ben Adam") par la
communauté juive du Danemark!"
N'avez-vous
pas peur de vivre en Suède?
-
Ahmed
Rami:
"Un
croyant n'a peur de rien. Je suis habitué
aux menaces, et depuis peu une violente campagne
presse juive est menée contre moi et
Radio Islam. Mais à Stockholm, vous
pouvez toujours dire ce que vous pensez,
même si vous n'avez pas tant de
sympathisants que cela. Partout dans le monde,
pour les mafieux, les jeux sont fait et ils se
considèrent comme victorieux. Pour eux,
la question est classée une fois pour
toutes, et manifestement, vous ne pouvez
être en sécurité nulle part
si vous défendez la
vérité.
Encore
aujourd'hui, j'ai reçu une lettre dont le
contenu était le suivant: "Sale porc
d'arabe, qu'est-ce que tu crois pouvoir
accomplir? Nous rions de tes efforts minables.
Nous adorons écouter tes émissions
après une bouteille de vodka. Nous avons
le monde entier à notre poigne. Et quand
nous le voudrons, tu disparaîtras de la
surface de la terre comme une mouche, et
personne ne n'élèvera la voix, ni
même ne remarquera ta disparition."
Mais
quelle est la vraie cause pour laquelle vous
luttez?
-
Ahmed
Rami:
"Je
lutte pour une cause pour laquelle chaque homme
devrait à mon avis lutter, à
savoir la liberté et la justice. Dans ce
monde, créé par Allah, nul ne
devrait avoir de monstrueux privilèges,
et cela comprend la mafia sioniste, qui s'est
appropriée d'incroyables richesses
à l'aide des mensonges, des ruses
insidieuses, des fraudes et d´escroqueries.
Agissons pour que les palestiniens, les
suédois, les russes, les français,
les arabes et les autres peuples puissent
devenir les égaux de ceux qui se sont
auto-proclamés le "peuple élu"
supérieur à tout autre!
Je suis un
musulman, et cela signifie que je suis
opposé à tous les
privilèges, spécialement ceux qui
sont uniquement fondés sur le pouvoir et
la loi du plus fort. J'espère
m'être exprimé simplement et
clairement, et j'espère que vous
comprenez quelles sortes d'individus qui
n'apprécient pas mes pensées et
mes actes."
***
D'aucun
pourrait peut-être qualifier Ahmed Rami de
paranoïaque, ou de personne
obsédée par une idée fixe.
Pour ma part, je le vois comme une personne qui,
grâce à sa dévotion
personnelle exceptionnelle, nous aide à
différencier toujours le bien du mal, la
vérité du mensonge, la
liberté de l'esclavage. Nous pouvons
seulement trouver regrettable que des
idéalistes comme Rami soient si peu
nombreux dans notre monde trop pragmatique,
là où il est toujours plus
avantageux d'être fourbe et de s'adapter
plutôt que d'être fidèle
à soi-même.
Ahmed
Rami ne peut pas être acheté. Pour
cette raison, il est détesté et il
est un danger pour tout ceux qui
défendent le "Nouvel Ordre Mondial",
à la fois en Suède et partout
ailleurs.
Valentin
Prussakov
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