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 Mon Combat

ADOLF HITLER

 

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Orientation vers l'Est ou politique de l'Est

 

Deux raisons m'incitent à examiner d'une façon particu» lièrement attentive les relations entre l'Allemagne et la Russie :

1° Il s'agit d'abord là des circonstances les plus décisives peut-être de la politique étrangère allemande en général.

2° Cette question est aussi la pierre de touche de la clairvoyance et de la justesse de l'action du jeune parti national-socialiste.

Je dois avouer que le deuxième point surtout m'emplit souvent d'un amer souci. notre jeune mouvement tire moins ses effectifs du camp des indifférents que de celui des doctrines souvent extrémistes ; il n'est que trop naturel que pèsent sur ces hommes, pour la compréhension de la politique étrangère, les partis pris et le faible entendement des cercles politiques ou doctrinaux auxquels ils appartenaient précédemment. Et ceci ne s'applique pas seulement aux hommes qui nous viennent de la gauche. Au contraire. Quelque nuisible que puisse être l'enseignement qu'ils ont reçu sur de tels problèmes, il n'est pas rare qu'il ait été, tout au moins en partie, contrebalancé par un reste de sain instinct naturel. Il suffit alors de substituer une influence meilleure à celle qui s'exerçait précédemment et l'on reconnaît souvent comme les plus utiles alliés les tendances saines et le vigoureux instinct de conservation qu'ils ont su garder.

Il est beaucoup plus difficile, par contre, d'amener à des conceptions politiques nettes un homme dont l'éducation correspondante n'a pas été moins folle et moins illogique, mais qui, par-dessus le marché, a sacrifié sur l'autel de l'objectivité le dernier vestige de son instinct naturel. Ce

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sont précisément ceux qui appartiennent à nos milieux dits éclairés qu'i! est le plus difficile d'amener à prendre fait et cause d'une façon claire et logique pour leurs intérêts et les intérêts de leur peuple, à l'extérieur. Non seulement pèse sur eux le fardeau accablant des conceptions et des préventions les plus extravagantes, mais ils ont, au delà de toute limite, perdu toute propension à suivre l'instinct de conservation. Le mouvement national-socialiste doit aussi soutenir de pénibles luttes avec ces hommes, luttes pénibles parce que, malgré leur impuissance malheureusement complète, ces gens sont souvent possédés d'une extraordinaire présomption qui les incite à regarder les autres de haut, contre toute justice, et même s'ils ont affaire à meilleurs qu'eux.

Ces arrogants personnages, qui connaissent tout mieux que les autres, sont absolument incapables de rien examiner ou peser de sang-froid, condition essentielle cependant en politique extérieure pour tenter ou réaliser quoi que ce soit.

Comme ces milieux commencent justement à faire dévier notre politique extérieure de la façon la plus désastreuse, en la détournant de toute défense effective des intérêts racistes de notre peuple pour la mettre au service de leur fantasque idéologie, je me sens obligé de traiter d'une façon toute particulière, devant mes partisans, la question la plus importante de notre politique extérieure, à savoir notre attitude à l'égard de la Russie ; je le ferai aussi complètement que l'exige la compréhension universelle, pour autant que le cadre de cet ouvrage le permet. A ce propos, je ferai encore l'observation générale préalable suivante :

Si nous devons entendre par politique extérieure la réglementation des rapports d'un peuple avec le reste du monde, cette réglementation sera conditionnée par des faits tout à fait précis. Nationaux-socialistes, nous pouvons encore énoncer, au sujet de la politique extérieure d'un Etat raciste, le principe suivant :

La politique extérieure de l'Etat raciste doit assurer les moyens d'existence sur cette planète de la race que groupe l'Etat, en établissons! un rapport sain, viable et conforme aux lois naturelles entre le nombre et l'accroissement de la population d'une part. L'étendue et la valeur du territoire d'autre part.

De plus, on ne doit considérer comme rapport sain que la situation dans laquelle l'alimentation d'un peuple est

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.assurée ,par les seules ressources de son propre territoire. Tout autre régime, durerait-il des siècles et des millénaires, n'en est pas moins malsain et, tôt ou tard, arrive à causer un préjudice, sinon la ruine, du peuple considéré.

Seul, un espace suffisant sur cette terre assure à un peuple la liberté de l'existence.

De plus, on ne peut juger de l'étendue nécessaire d'un territoire de peuplement d'après les seules exigences du temps présent, ni même d'après l'importance de la production agricole, rapportée au chiffre de la population. Car, ainsi que je l'ai déjà exposé dans le premier volume, dans le chapitre : « La politique allemande d'alliances avant la guerre », à l'importance de l'étendue territoriale. d'un Etat comme source directe de son alimentation s'ajoute l'importance au point de vue militaire et politique. Quand un peuple voit sa subsistance garantie par l'étendue de son territoire actuel, il est néanmoins nécessaire encore de penser assurer la sécurité de celui-ci. Celle-ci résulte de la puissance politique d'ensemble de l'Etat, puissance qui est directement fonction de la valeur militaire de sa situation géographique.

Le peuple allemand ne saurait envisager son avenir qu'en tant que puissance mondiale. Durant près de deux mille ans, la gestion des intérêts de notre peuple, comme nous devons appeler notre plus ou moins heureuse activité politique extérieure, faisait partie intégrante de l'histoire mondiale. Nous-mêmes en avons été témoins : car la gigantesque lutte des peuples de 1914 à 1918 n'était autre chose que la lutte du peuple allemand pour son existence sur le globe terrestre ; nous qualifions nous-mêmes cet événement de guerre mondiale.

Le peuple allemand s'engagea dans ce combat comme une soi-disant puissance mondiale. Je dis « soi-disant », car, en réalité, il n'en était pas une. Si, en 1914, il y avait eu un rapport différent entre la superficie de son territoire et le chiffre de sa population, l'Allemagne aurait réellement été une puissance mondiale et la guerre, abstraction faite des autres facteurs, aurait pu avoir une issue favorable.

Ce n'est point ma tâche, ni même mon intention, d'indiquer ce qui se serait produit si sans le mais qui intervint. Toutefois, je considère comme absolument nécessaire

d'exposer la situation sans fard et en toute simplicité et d'insister sur les inquiétants points faibles pour répandre,

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tout au moins dans le parti national-socialiste, une vue plus claire des nécessités.

Aujourd'hui, l'Allemagne n'est pas une puissance mondiale. Même si notre impuissance militaire momentanée venait à cesser, nous ne pourrions plus prétendre à ce titre. Quelle peut être sur notre planète l'importance d'une création aussi lamentable, en ce qui touche le rapport du chiffre de sa population à la surface de son territoire, que l'actuel Reich allemand ? A une époque où peu à peu chaque fraction de cette terre est attribuée à quelque Etat - et quelques-uns embrassent presque des continents - on ne saurait parler de puissance mondiale, quand il s'agit d'une formation politique dont la métropole est limitée à une ridicule surface d'à peine cinq cent mille kilomètres carrés.

Si nous ne considérons que le point de vue purement territorial, la superficie du territoire allemand disparaît entièrement en regard de ce que l'on appelle les puissances mondiales. Et l'on ne doit pas présenter l'Angleterre comme preuve du contraire, car la métropole anglaise n'est, à vrai dire, que la grande capitale de l'empire mondial anglais, qui s'étend presque sur le quart de la surface du globe.

Nous devons encore considérer en première ligne comme Etats géants les Etats-Unis, puis la Russie et la Chine. Il s'agit là de formations territoriales qui, pour partie, ont une surface plus de dix fois supérieure à celle de l'empire allemand actuel. La France même doit être comptée au nombre de ces Etats. Non seulement du fait qu'elle complète son armée, dans une proportion toujours croissante, grâce aux ressources des populations de couleur de son gigantesque empire, mais aussi du fait que son envahissement par les nègres fait des progrès si rapides que l'on peut vraiment parler de la naissance d'un Etat africain sur le sol de l'Europe. La politique coloniale de la France d'aujourd'hui n'est pas à comparer avec celle de l'Allemagne de jadis. Si l'évolution de la France se prolongeait encore trois cents ans dans son style actuel, les derniers restes du sang franc disparaîtraient dans l'Etat mulâtre africano-européen qui est en train~de se constituer : un immense territoire de peuplement autônome s'étendant du Rhin au Congo, rempli de la race inférieure qui se forme lentement sous l'influence d'un métissage prolongé. C'est là ce qui

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distingue la politique coloniale française de l'ancienne politique coloniale allemande.

Cette dernière était toute en demi-mesures, comme tout ce que nous faisions. Elle n'a ni agrandi les territoires de peuplement de la race allemande, ni entrepris la tentative - encore que criminelle - de renforcer la puissance du Reich par un recours au sang noir. Les Ascaris de l'Afrique orientale allemande furent un timide essai dans cette voie. En réalité, ils servirent seulement à la défense de la colonie même. L'idÉe de transporter des troupes noires sur un théâtre européen d'opérations, abstraction faite de son impossibilité manifeste durant la guerre mondiale, n'a jamais existé, même comme un projet appelé à se réaliser en cas de circonstances favorables ; au contraire, chez les Français, elle a de tous temps été considérée comme une des raisons profondes de leur activité coloniale.

Ainsi nous voyons aujourd'hui sur la terre un certain nombre de puissances qui non seulement, pour certaines, l'emportent de loin par le chiffre de leur population sur notre peuple allemand, mais qui trouvent surtout dans leur étendue territoriale la principale raison de leur prépondérance.

Jamais encore la comparaison entre l'empire allemand et les autres puissances mondiales, au point de vue de la surface du territoire et du chiffre de la population, ne nous a été aussi défavorable qu'aujourd'hui, à moins de revenir de deux mille ans en arrière, au commencement de notre histoire. Alors, tout jeune peuple, nous faisions notre entrée impétueuse dans un monde de grands Etats qui menaçaient ruine, et nous contribuâmes à abattre le dernier de ces géants : Rome. Aujourd'hui, nous nous trouvons dans un monde de grands et puissants Etats en cours de formation, et, au milieu d'eux, notre propre empire déchoit chaque jour jusqu'à perdre toute importance.

Il faut que nous gardions devant les yeux, avec calme et sang-froid, cette amère vérité. Il est nécessaire que nous suivions et que nous comparions, sous le rapport du chiffre de la population et de l'étendue territoriale, l'empire allemand et les autres Etats à travers les siècles. Je sais qu'alors chacun en arrivera avec consternation au résultat que j'ai déjà exprimé au début des présentes considérations : l'Allemagne n'est plus une puissance mondiale, peu importe à cela que sa situation militaire soit forte ou faible.

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Nous ne pouvons plus être comparés à aucun autre grand Etat du globe ; et ceci n'est dû qu'à une conduite franchement néfaste de notre politique extérieure, grâce à son manque complet d'un attachement- je pourrais presque dire testamentaire - à un but déterminé ; grâce, enfin, à la perte de tout instinct sain et de tout sentiment de la conservation.

Si le mouvement national-socialiste veut réellement obtenir devant I'histoire la consécration d'une grande mission en faveur de notre peuple, il doit, pleinement et douloureusement conscient de la véritable situation du peuple allemand sur cette terre, entreprendre avec courage et clairvoyance la lutte contre l'inconscience et l'incapacité qui ont guidé jusqu'à présent la politique extérieure du peuple allemand. Il doit alors, sans égards pour « traditions » et « préjugés », trouver le courage de rassembler notre peuple et sa puissance, pour le lancer sur la voie qui le sortira de son étroit habitat actuel et le mènera vers de nouveaux territoires, le libérant ainsi à jamais du danger de disparaître de cette terre ou de devenir l'esclave des autres.

Le mouvement national-socialiste doit s'efforcer de faire disparaître le désaccord entre le chiffre de notre population et la superficie de notre territoire - celle-ci étant considérée tant comme source de la subsistance que comme point d'appui .de la puissance politique - de supprimer aussi le désaccord existant entre notre passé historique et notre impuissance actuelle à laquelle il n'est point d'issue. Il doit avoir conscience de ce que, gardiens de la plus haute humanité sur cette terre, nous avons aussi les plus hautes obligations ; et il pourra d'autant mieux y satisfaire qu'il aura davantage le souci de faire prendre conscience de sa race au peuple allemand, et que, outre l'élevage des chiens, des chevaux et des chats, il prendra aussi pitié de son propre sang.

Quand je qualifie d'incapable et d'aveugle la politique extérieure allemande suivie jusqu'ici, la preuve en est fournie par la carence effective de cette politique. Si notre peuple s'était amoindri intellectuellement ou était devenu lâche, les résultats de sa lutte sur la terre n'auraient pas été pires que ceux que nous avons aujourd'hui sous les yeux. Même l'évolution des dernières dix années avant la

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guerre ne doit pas nous abuser là-dessus ; car on ne peut pas mesurer la force d'un empire en elle-même, mais seulement par voie de comparaison avec d'autres Etats. Or, une pareille comparaison fournit précisément la preuve que l'accroissement de puissance des autres Etats était plus régulier et aboutissait aussi à des résultats plus considérables ; dans ces conditions, l'Allemagne, malgré son ascension apparente, s'éloignait en réalité de plus en plus des autres puissances et restait loin en arrière ; bref, la différence s'augmentait à notre désavantage. Et même en ce qui concerne le chiffre de la population, nous perdions de plus en plus. Notre peuple n'est assurément surpassé en héroïsme par aucun autre ici-bas, et tout compte fait, pour maintenir son existence, il a, plus qu'aucun peuple de cette terre, payé de son sang : si ces sacrifices ont été vains, c'est qu'ils furent mal utilisés. Lorsque, dans le même ordre d'idées, nous examinons à fond l'histoire de l'Allemagne depuis plus de mille ans, quand nous faisons défiler sous nos yeux toutes ses guerres et ses combats sans nombre et lorsque nous analysons les résultats définitifs tels qu'ils apparaissent maintenant, nous devons reconnaître que, de cette mer de sang, trois faits seuls surgissent, que nous pouvons considérer comme fruits durables d'une action clairvoyante en politique extérieure et politique tout court :

1° La colonisation de la marche de l'Est effectuée principalement par les Baïouvares.

2° La conquête et la pénétration du territoire à l'est de l'Elbe, et

3° L'organisation réalisée par les Hohenzollern de l'Etat brandebourgeois prussien, modèle et noyau de cristallisation d'un nouvel empire.

Ces faits sont pleins de féconds enseignements pour l'avenir !

Les deux premiers grands succès de notre politique extérieure sont restés les plus durables. Sans eux, notre peuple ne jouerait plus aucun rôle. Ils furent la première tentative, mais malheureusement la seule réussie, de mettre en harmonie le nombre croissant de la population et le territoire. Et l'on doit considérer comme véritablement désastreux que nos historiographes allemands n'aient jamais su apprécier à leur juste valeur ces deux puissantes

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réalisations, d'une importance sans égale pour la postérité, alors qu'elles glorifient tout ce qu'il est possible, et portent aux nues un héroïsme fantasque, et d'innombrables guerres et combats aventureux, demeurés pour la plupart sans importance pour l'avenir de la Nation.

Le troisième grand succès de notre activité politique réside dans la formation de l'Etat prussien et dans la genèse subséquente d'une conception particulière de l'Etat, ainsi que du sentiment de conservation et d'autodéfense de l'armée allemande sous une forme organisée et adaptée aux circonstances actuelles.

De cette forme et de cette conception de l'Etat provient la transformation du sentiment de la défense individuelle en celui de l'obligation de défendre la nation. L'importance de ce fait ne saurait être surestimée. Le peuple allemand, déchiré par l'excès d'individualisme, fruit de la diversité des races qu'il enferme, recouvra, grâce à la discipline de l'armée prussienne, une partie au moins des facultés d'organisation qui, depuis longtemps, lui étaient devenues étrangères. Ce qui existe originellement chez les autres peuples dans leur instinct de solidarité grégaire, fut rendu, en partie au moins, à notre communauté nationale par la voie artificielle de l'instruction militaire. Aussi la suppression du service militaire obligatoire - qui, pour des douzaines d'autres peuples, n'aurait absolument aucune importance est-elle pour nous lourde de conséquences. Encore dix générations d'Allemands sans le correctif d'une instruction militaire, abandonnées à l'influence défavorable de la diversité des races et, par suite, des conceptions philosophiques, et notre peuple aurait réellement perdu le dernier reste d'une existence indépendante sur cette planète. L'esprit allemand ne pourrait plus apporter son tribut à la civilisation que par des individus isolés au sein de nations étrangères, sans qu'on en reconnaisse seulement la provenance. Il ne serait plus qu'un engrais de civilisation, jusqu'à ce qu'enfin le dernier reste de sang aryen nordique dépérisse et s'éteigne en nous.

Il est remarquable que l'importance de ces succès politiques réels, que notre peuple remporta au cours de plus de mille ans de combats, est beaucoup mieux comprise et appréciée par nos adversaires que par nous-mêmes. Nous bourdonnons aujourd'hui encore de cet héroïsme qui a ravi

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à notre peuple des millions de ses plus nobles fils et qui, en dernière analyse, demeura cependant complètement stérile.

Il est de la plus haute importance pour notre conduite présente et future de distinguer entre les succès politiques véritables qu'a remportés notre peuple et les circonstances où le sang national fut risqué sans profit.

Nous autres nationaux-socialistes ne devons, en aucun cas, nous associer au patriotisme déplacé et bruyant de notre monde bourgeois d'aujourd'hui. Il y a, en particulier, un danger mortel à considérer que la dernière évolution avant la guerre ait tant soit peu engagé notre propre avenir.

De toute l'histoire du dix-neuvième siècle, il ne peut découler pour nous une seule obligation véritable. Nous devons, contrairement à l'attitude des représentants de l'époque actuelle, nous faire à nouveau les champions de cette conception supérieure de la politique extérieure, c'est-à-dire mettre en accord le territoire et le nombre de la population. Oui ! tout ce que nous pouvons apprendre dans le passé, c'est à fixer à notre action politique un double objectif : le territoire, but de notre politique extérieure, et une nouvelle doctrine philosophique, but de notre politique intérieure.

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Je prendrai encore brièvement position sur la question de savoir dans quelle mesure la revendication de territoires est légitimée moralement. Ceci est indispensable ; malheureusement, en effet, même dans les milieux soi-disant racistes, il apparaît toutes sortes de bavards onctueux qui s'efforcent de désigner au peuple allemand, comme but de son action politique extérieure, la réparation de l'injustice de 1918, et cependant, par là-dessus, ils se croient obligés d'assurer le monde entier de la fraternité et de la sympathie racistes.

Je dirais plutôt ceci : la prétention de rétablir les frontières de 1914 est une insanité politique par ses proportions et ses conséquences, qui la révèlent comme un véritable crime. Soit dit sans compter que les frontières du Reich, en 1914, étaient rien moins que logiques. En réalité, elles ne groupaient pas tous les hommes de nationalité allemande et elles n'étaient pas non plus rationnelles au point de vue stratégique. Elles n'étaient pas le résultat d'une action politique réfléchie, mais bien des

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frontières provisoires, au cours d'une lutte nullement close; elles étaient même, en partie, le résultat des jeux du hasard ! On aurait pu à aussi bon droit, et bien souvent à meilleur droit, choisir une autre année marquante de l'histoire allemande, pour donner comme but à une action politique extérieure le rétablissement de la situation existant alors. Les revendications ci-dessus répondent d'ailleurs entièrement à l'esprit de notre monde bourgeois qui, ici encore, ne possède pas la moindre idée politique portant sur l'avenir, mais qui se confine au contraire dans le passé et le plus récent : les regards qu'il jette en arrière ne s'étendent pas au delà de son propre temps. Son inertie le lie à une situation donnée et le fait résister à toute modification de celle-ci, sans toutefois que cette activité défensive s'élève jamais au-dessus de la simple ténacité. Il est donc parfaitement compréhensible que l'horizon politique de ces gens ne s'étende pas plus loin que 1914. Mais, en proclamant que le rétablissement des frontières d'alors est le but de leur activité politique, ils resserrent à nouveau l'alliance prête à se rompre de nos adversaires. C'est ainsi seulement qu'on peut s'expliquer que, huit ans après une guerre mondiale à laquelle participaient des Etats aux buts très souvent hétérogènes, la coalition des vainqueurs du moment garde encore quelque unité.

Tous ces Etats ont, en leur temps, profité de l'effondrement de l'Allemagne. La crainte de notre puissance fit reculer ensemble l'avidité et l'envie de chacune de ces grandes puissances. Elles voyaient dans le partage, aussi étendu que possible de notre Reich, la meilleure protection contre un relèvement futur. Leur conscience inquiète et la crainte qu'elles ont de la force de notre peuple sont le ciment le plus durable qui, aujourd'hui encore, tient unis les membres de cette ligue.

Et nous ne leur donnons pas le change. Quand notre monde bourgeois donne à l'Allemagne comme programme politique le rétablissement des frontières de 1914, il fait reculer par crainte chacun des partenaires qui voulait s'échapper de la ligue de nos ennemis ; tous doivent, en effet, redouter d'être attaqués isolément et de perdre la protection des autres alliés. Chaque Etat se sent visé et menacé par ce mot d'ordre. Ce dernier est donc doublement déraisonnable :

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1° Parce que les moyens font défaut pour le faire passer des fumées des soirées de réunion dans la réalité, et

2° Parce que, même si on l'obtenait vraiment, ce résultat serait encore tellement misérable que, vrai Dieu ! il ne vaudrait pas la peine de mettre de nouveau en jeu le sana de notre peuple.

Car il ne saurait faire question pour personne que même le rétablissement des frontières de i 914 ne puisse être atteint sans verser de sang. Seuls, des esprits puérils et naïfs peuvent se bercer de l'idée d'amener une révision du traité de Versailles par l'humilité et par les supplications ; abstraction faite de ce qu'une pareille tentative exigerait un tempérament à la Talleyrand, qui n'existe pas chez nous. Une moitié de nos hommes politiques se compose d'éléments très roués, mais qui, par ailleurs, manquent entièrement de caractère et sont, en somme, hostiles à. notre peuple ; en ce qui concerne l'autre moitié, elle est faite de débonnaires imbéciles, inoffensifs et serviables. Et les temps sont changés depuis le congrès de Vienne : ce ne sont plus les princes et les maîtresses des princes qui marchandent les frontières des Etats, mais c'est maintenant l'inexorable Juif cosmopolite qui combat pour la domination des autres peuples. Aucun d'eux ne peut écarter cette main de sa gorge autrement que par le glaive. Seule, la force rassemblée et concentrée d'une passion nationale, peut, d'un sursaut, braver les menées internationales qui tendent à réduire les peuples en esclavage. Mais un tel geste ne saurait aller sans effusion de sang.

Si, toutefois, 1 on professe la conviction que, d'une façon ou d'une autre, l'avenir de l'Allemagne exige l'enjeu suprême en dehors de toute considération de finasserie politique, l'enjeu même exige que l'on mène le combat pour un but digne de lui.

Les frontières de l'année 1914 sont sans aucune valeur pour l'avenir de la nation allemande. Elles ne constituaient ni la sauvegarde du passé, ni une force pour l'avenir. Par elles, le peuple allemand ne pourra ni garder son unité intérieure, ni assurer sa subsistance ; considérées du point de vue militaire, ces frontières n'apparaissent ni bien choisies ni même seulement rassurantes ; et enfin elles ne peuvent améliorer la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement par rapport aux autres puissances

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mondiales, ou pour mieux dire par rapport aux vraies puissances mondiales. La distance à l'Angleterre ne sera pas diminuée ; on n'arrivera pas à la grandeur des Etats-Unis ; la France même n'éprouverait pas une diminution substantielle de son importance dans la politique mondiale.

Une seule chose serait sûre : même avec une issue favorable à une pareille tentative de rétablir les frontières de 1914, on aboutirait à une nouvelle saignée du corps de notre peuple, telle que l'on ne pourrait plus consentir aucun nouveau sacrifice de sang pour assurer d'une façon effective la vie et l'avenir de notre nation. Au contraire, dans l'ivresse d'un pareil succès, si dénué de portée qu'il soit, on renoncerait d'autant plus volontiers à s'imposer de nouveaux buts que « l'honneur national » aurait reçu réparation et que quelques nouvelles portes se seraient ouvertes, au moins pour un certain temps, au développement commercial.

Par contre, nous autres nationaux-socialistes nous devons nous en tenir d'une façon inébranlable au but de notre politique extérieure : assurer au peuple allemand le territoire qui lui revient en ce monde. Et cette action est la seule qui devant Dieu et notre postérité allemande, justifie de faire couler le sang : devant Dieu, pour autant que nous avons été mis sur cette terre pour y gagner notre pain quotidien au prix d'un perpétuel combat, en créatures à qui rien n a été donné sans contrepartie, et qui ne devront leur situation de maîtres de la terre qu'à l'intelligence et au courage avec lesquels ils sauront la conquérir et la conserver ; devant notre postérité allemande, pour autant que l'on ne versera pas le sang d'un seul citoyen allemand sans donner à l'Allemagne future des milliers de nouveaux citoyens. Le territoire sur lequel les vigoureux enfants des générations de paysans allemands pourront un jour se multiplier, justifiera le sacrifice de nos propres enfants et absoudra les hommes d'Etat responsables, même persécutés par leur génération, du sang versé et du sacrifice imposé à notre peuple.

A ce propos, je dois m'élever avec la plus grande énergie contre ceux des mauvais écrivains racistes qui prétendent voir, dans une pareille conquête de territoire, « une atteinte aux droits sacrés de l'humanité » et s'en autorisent pour diriger contre elle leurs griffonnages. On ne sait jamais qui peut se cacher derrière de pareils individus. Mais il

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n'est que trop certain que le trouble qu'ils peuvent susciter fait le jeu des ennemis de notre peuple. Par une pareille attitude, ces criminels contribuent à saper et à faire disparaître chez lui la volonté de défendre ses exigences vitales par la seule méthode qui réponde à ce but. Car aucun peuple ne possède ici-bas un seul mètre carré de territoire en vertu d'une volonté ou d'un droit supérieurs. Les frontières de l'Allemagne sont des limites fortuites et momentanées au cours de l'éternelle lutte politique ; il en est de même des frontières délimitent l'habitat des autres peuples. Et tout comme la configuration de notre surface terrestre ne peut apparaître immuable comme le granit qu'à un étourdi imbécile - alors qu'en réalité chaque instant ne nous montre de sa constante évolution qu'une apparente immobilité, fruit du travail incessant des forces de la nature, détruite ou changée demain par des forces plus puissantes - il en est de même dans la vie des peuples, des frontières qui les séparent.

Les limites des Etats sont le fait des hommes et sont changées par eux.

Le fait qu'un peuple a réussi à acquérir un territoire excessif ne confère nullement l'obligation supérieure de l'admettre pour toujours. Il démontre tout au plus la force du conquérant et la faiblesse du patient. Et c'est dans cette seule force que réside le droit. Si aujourd'hui le peuple allemand, parqué sur un territoire impossible, marche vers un avenir déplorable, ceci n'est pas un arrêt du destin et le fait de s'insurger ne constitue pas davantage une violation de ce destin. Pas plus que quelque puissance supérieure n'aurait promis à un autre peuple plus de territoire qu'au peuple allemand, ou pas plus qu'elle se trouverait au contraire offensée par cette injuste répartition du sol ; pas plus que nos ancêtres n'ont reçu en don du ciel le sol où nous vivons aujourd'hui : ils ont dû le conquérir en combattant au péril de leur vie. De même, dans l'avenir, ce n'est pas la grâce tt raciste n qui donnera à notre peuple le sol, et avec lui les moyens d'existence, mais seule la puissance du glaive victorieux pourra l'obtenir.

Autant nous sommes tous aujourd'hui convaincus de la nécessité d'un règlement de comptes avec la F'rance, autant demeurerait-il inefficace pour nous dans son ensemble, si nos buts de politique extérieure se bornaient à cela. On ne

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saurait l'interpréter que comme une couverture de nos arrières pour l'extension en Europe de notre habitat. Car nous ne saurions résoudre cette question par l'acquisition de colonies, mais exclusivement par l'acquisition d'un territoire de peuplement qui accroisse la superficie même de notre mère-patrie. En outre, non seulement on assurera par là l'intime solidarité des nouveaux colons avec la métropole, mais on procurera à l'ensemble du territoire total les avantages qui résident dans sa grandeur unifiée.

Le mouvement raciste n'a pas à se faire l'avocat des autres peuples, mais à combattre pour le sien. Sinon il serait superflu, et au surplus on n'y aurait aucun droit, de dauber sur le passé. Car on agirait alors comme lui. L'ancienne politique allemande a été, du point de vue dynastique, tenue pour une injustice : la politique future ne doit pas s'inspirer davantage d'une niaise sentimentalité « raciste » cosmopolite. En particulier, nous ne sommes pas les gendarmes des « pauvres petits peuples » bien connus, mais les soldats de notre propre peuple.

Cependant nous autres nationaux-socialistes nous ne devons pas nous arrêter là : le droit au sol et à la terre peut devenir un devoir, lorsqu'un grand peuple paraît voué à la ruine, à défaut d'extension. Et tout particulièrement quand il ne s'agit pas d'un quelconque petit peuple nègre, mais de l'Allemagne, mère de toute vie, mère de toute la civilisation actuelle. L'Allemagne sera une puissance mondiale, ou bien elle ne sera pas. Mais, pour devenir une puissance mondiale, elle a besoin de cette grandeur territoriale qui lui donnera, dans le présent, l'importance nécessaire et qui donnera à ses citoyens les moyens d'exister.

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Aussi, nous autres nationaux-socialistes, biffons-nous délibérément l'orientation de la politique extérieure d'avant guerre. Nous commençons là où l'on avait fini il y a six cents ans. Nous arrêtons l'éternelle marche des Germains vers le sud et vers l'ouest de l'Europe, et nous jetons nos regards sur l'Est.

Nous mettons terme à la politique coloniale et commerciale d'avant guerre et nous inaugurons la politique territoriale de l'avenir.

Mais si nous parlons aujourd'hui de nouvelles terres en

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Europe, nous ne saurions penser d'abord qu'à la Russie et aux pays limitrophes qui en dépendent.

Le destin même semble vouloir nous le montrer du doigt : en livrant la Russie au bolchévisme, il a ravi au peuple russe cette couche d'intellectuels, qui fonda et assuma jusqu'à ce jour son existence comme Etat. Car l'organisation de l'Etat russe ne fut point le résultat des aptitudes politiques du slavisme en Russie, mais bien plutôt un exemple remarquable de l'action, créatrice d'Etats, de l'élément germanique. au milieu d'une race de moindre valeur. Bien des Etats puissants de cette terre ont été ainsi créés. Des peuples inférieurs, ayant à leur tête des organisateurs et des maîtres de race germanique, se sont souvent enflés jusqu'à devenir, à un moment donné, des Etats puissants, et ils le sont restés aussi longtemps que se conserva inaltéré le noyau -de la race créatrice d'Etat. Ainsi, depuis des siècles, la Russie vivait aux dépens du noyau germanique de ses couches supérieures dirigeantes qu'on peut considérer actuellement comme extirpé et anéanti. Le Juif a pris sa place. Et tout comme le Russe est incapable de secouer le joug des Juifs par ses propres moyens, de même le Juif ne saurait, à la longue, maintenir le puissant Etat. Lui-même n'est pas un élément organisateur, il n'est qu'un ferment de décomposition. L'Etat gigantesque de l'Est est mûr pour l'effondrement. Et la fin de la domination juive en Russie sera aussi la fin de la Russie en tant qu'Etat. Nous avons été élus par le destin pour assister à une catastrophe, qui sera la preuve la plus solide de la justesse des théories racistes au sujet des races humaines.

Et notre tâche, la mission du mouvement national-socialiste, consiste à amener notre propre peuple à ces conceptions politiques, qui lui feront voir son avenir non dans les enivrantes impressions d'une nouvelle campagne d'Alexandre, mais dans le travail laborieux de la charrue allemande à laquelle le glaive n'a qu'à donner la terre.

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Que les Juifs annoncent la résistance la plus active à cette politique, cela va de soi. Ils sentent mieux que quiconque la signification d'une telle conduite pour leur propre avenir. Et ce fait même aurait dû démontrer à tous les hommes de convictions vraiment nationales le bien-fondé

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de cette nouvelle orientation. Hélas i ce qui arrive est juste le contraire. Non seulement dans les milieux nationaux-allemands, mais aussi même dans ceux des « racistes », on professe une hostilité acharnée contre l'idée d'une telle politique de l'Est ; on se réfère, comme presque toujours en pareil cas, à quelque autorité établie. On évoque l'esprit de Bismarck, pour couvrir une politique aussi insensée que suprêmement nuisible au peuple allemand. Bismarck même aurait jadis toujours attaché une grande importance , à de bonnes relations avec la Russie. Dans une certaine mesure, c'est juste. Mais, en même temps, on oublie i complètement qu'il attachait une aussi grande importance aux bonnes relations avec l'Italie, et que ce même M. de Bismarck s'allia jadis avec l'Italie pour pouvoir d'autant mieux mater l'Autriche. Pourquoi ne continue-t-on pas cette politique-là, elle aussi ? « Parce que l'Italie d'aujourd'hui n'est pas l'Italie d'alors », dira-t-on. Bien. Mais alors, Messeigneurs, permettez-moi d'objecter que la Russie d'aujourd'hui n'est pas non plus la Russie d'alors. Il n'est jamais venu l'idée à Bismarck de fixer une politique une fois pour toutes et par principe. Il était bien trop le maître de l'heure, pour s'embarrasser d'une entrave pareille. La question donc ne doit pas être : que fit alors Bismarck ? mais plutôt : qu'aurait-il fait aujourd'hui ? Et il est plus facile de répondre à cette question. Jamais, dans sa sagesse politique, il ne se serait allié à un Etat voué à la ruine.

Au reste, Bismarck n'envisagea de son temps qu'avec des sentiments très mélangés la politique coloniale et commerciale allemande, et encore parce qu'il lui importait d'abord d'assurer les meilleures chances à la consolidation et au ' raffermissement intérieurs de l'Etat qu'il avait créé. Ce fut aussi la seule raison pour laquelle il fut satisfait d'avoir le dos couvert par la Russie, ce qui lui laissait les mains libres à l'Ouest. Mais ce qui fut alors utile à l'Allemagne, lui serait nuisible aujourd'hui.

Dès 1920-1921, quand le jeune mouvement national-socialiste commença lentement à se profiler sur l'horizon politique, et quand on commença à le considérer, çà et là, comme le mouvement de libération de la nation allemande, on approcha de différents côtés notre parti pour essayer d'établir un certain lien entre lui et les mouvements de libération d'autres pays. C'était sous les auspices de la

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« ligue des nations opprimées » aux innombrables protagonistes. Il s'agissait là, en majeure partie, de représentants de quelques Etats balkaniques, et de ceux de l'Egypte et de l'Inde, qui me firent toujours l'impression de bavards prétentieux, mais sans aucun fond véritables. Il se trouva cependant beaucoup d'Allemands, surtout dans le camp national, qui se laissèrent éblouir par ces orientaux soufflés et qui crurent voir sans plus, dans un quelconque étudiant hindou ou égyptien venu on ne sait d'où, le « représentant » de l'Inde ou de l'Egypte. Les gens ne se rendaient point compte qu'il s'agissait ici, pour la plupart, d'hommes qui n'avaient rien derrière eux et que surtout nul n'avait autorisés à conclure un traité quelconque avec qui que ce soit, et que le résultat pratique de toutes les relations avec ces éléments était nul, s'il ne fallait pas encore porter au compte « pertes et profits » le temps perdu ! Je me suis toujours défendu contre ces tentatives, non seulement parce que j'avais mieux à faire qu'à gaspiller des semaines en des « pourparlers » aussi stériles, mais je considérais aussi que, même s'il s'était agi de représentants autorisés de ces nations, le tout eût été inutile et même nuisible.

Il était déjà assez fâcheux, dès le temps de paix, que la politique allemande, faute d'envisager une activité offensive personnelle, aboutît à l'alliance défensive avec de vieux Etats pensionnés par l'histoire mondiale. L'alliance avec l'Autriche, aussi bien que l'alliance avec la Turquie, n'avait rien de réjouissant. Tandis que les plus grandes puissances militaires et industrielles de la terre s'unissaient en une active alliance offensive, on assemblait quelques vieux organismes d'Etats impuissants et on s'efforçait, avec ce bric-à-brac voué à la ruine, de faire front contre une agissante coalition mondiale. L'Allemagne expia amèrement l'erreur de cette politique extérieure. Mais cette expiation ne paraît pas avoir été encore assez amère pour préserver nos éternels rêveurs d'une prompte rechute. Car la tentative de désarmer les vainqueurs tout-puissants par une « Ligue des nations opprimées » n'est pas seulement ridicule, elle est funeste. Tentative funeste, parce que, de nouveau et toujours, elle détourne notre peuple des possibilités réelles et le fait s'abandonner à des espérances et à des illusions aussi chimériques que stériles. L'Allemand de nos jours ressemble vraiment à l'homme en train de se noyer qui

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s'accroche à tout brin de paille. Et il peut s'agir là de gens par ailleurs très cultivés. Aussitôt que se laisse entrevoir le feu follet de l'espérance la plus invraisemblable, ces gens de trotter et de poursuivre ce fantôme. Que ce soit une Ligue des nations opprimées ou une Société des nations, ou toute autre imagination chimérique, elle trouvera néanmoins des milliers de dévots.

Je me souviens encore des espérances puériles et incompréhensibles qui prirent corps subitement dans les milieux racistes, en 1920-192i, touchant une catastrophe imminente pour l'Angleterre dans l'Inde. De quelconques prestidigitateurs asiatiques - ou, peut-être, je veux bien l'admettre, de véritables « champions de la liberté » indiens - qui circulaient alors à travers l'Europe, avaient réussi à suggérer à des gens tout à fait raisonnables sous d'autres rapports, l'idée fixe que le grand Empire britannique menaçait ruine justement dans l'Inde qui en constitue la pierre angulaire. ' Que, seul, leur propre désir, dans ce cas aussi (l), fut le père de toutes ces idées, naturellement ils n'en avaient pas conscience, pas plus que de l'absurdité de leurs espoirs. Car, escomptant que l'effondrement de la domination anglaise dans l'Inde serait la fin de l'Empire britannique et de la puissance anglaise, ils admettaient par là-même que l'Inde avait pour l'Angleterre une importance capitale. "~ Mais ce problème vital n'était probablement pas un profond secret connu des seuls prophètes « racistes » allemands ; on pouvait le croire connu aussi des guides de l'histoire anglaise. Il est déjà vraiment par trop puéril d'admettre que l'Angleterre ne sait pas apprécier à sa juste valeur l'importance de l'Inde pour l'union mondiale britannique. Et c'est un signe fâcheux qu'on n'a rien appris de la guerre mondiale, et aussi qu'on méconnaît et ignore complètement la résolution anglo-saxonne, quand on s'imagine que l'Angleterre pourrait laisser partir l'Inde sans recourir aux moyens ultimes. C'est aussi une preuve d'un manque complet de connaissance chez l'Allemand touchant la manière britannique de pénétrer et gérer cet empire. l'Angleterre ne perdra l'Inde que si elle est elle-même dévolue dans son mécanisme administratif à la décomposition raciale

(1) Proverbe allemand : Der Wunsch ist Vater des Gedankens, le désir est père de l'idée.

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(éventualité complètement exclue de nos jours dans l'Inde) ou bien si elle y est forcée par le glaive d'un ennemi puissant. Des rebelles indiens n'y réussiront jamais. A quel point il est difficile de dompter l'Angleterre, nous autres Allemands, nous l'avons suffisamment appris i Sans compter que moi, Germain, je préfère encore, malgré tout, voir l'Inde sous la domination anglaise que sous n'importe quelle autre.

Les espérances suscitées par le mythe d une insurrection en Egypte sont aussi piteuses. La « guerre sainte » peut donner un agréable frisson à ceux qui, chez nous, jouent à I'idiot, se figurant que d'autres sont prêts à verser leur sang pour nous - car cette lâche spéculation, à parler franchement, fut toujours la source inavouée de pareils espoirs en réalité, cette guerre trouverait une fin infernale sous le tir fauchant des compagnies de mitrailleurs anglais, et la grêle des bombes brisantes.

C'est qu'il est impossible de lancer une coalition d'invalides à l'assaut d'un puissant Etat, résolu à verser au besoin la dernière goutte de son sang pour défendre son existence. En raciste qui se base sur la race pour estimer la valeur du matériel humain, je n'ai pas le droit de lier le sort de mon peuple à celui des soi-disant « nations opprimées », connaissant déjà leur infériorité raciale.

Nous devons aujourd'hui adopter exactement la même attitude vis-à-vis de la Russie. La Russie actuelle, dépouillée de sa classe dirigeante germanique - indépendamment des intentions secrètes de ses nouveaux maîtres - ne peut être un allié dans la lutte pour la libération de la nation allemande. Au point de vue purement militaire, les conditions seraient directement catastrophiques au cas d'une guerre Allemagne-Russie contre l'Europe occidentale et probablement contre tout le reste du monde. La lutte se déroulerait non pas sur le territoire russe, mais sur le territoire allemand, sans que l'Allemagne puisse recevoir de la Russie un secours tant soit peu efficace. Les moyens militaires du Reich allemand actuel sont si piteux et si insuffisants pour une guerre, que toute protection des frontières contre l'Europe occidentale; y compris l'Angleterre, serait impossible, et que la région industrielle allemande serait justement livrée sans défense aux attaques concentrées de nos ennemis. En outre, entre l'Allemagne et la Russie, se trouve l' Etat polonais qui est complètement aux mains de la France. Dans le cas d'une

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guerre Allemagne-Russie contre l'Ouest de l'Europe, la Russie devrait abattre la Pologne avant de pouvoir faire parvenir son premier soldat sur un front allemand. Et il s'agirait alors moins de soldats que de moyens techniques. A ce point de vue, on verrait se répéter, sous une forme plus affreuse encore, la situation de la guerre mondiale. Notre industrie fut alors saignée au profit de nos glorieux alliés, et l'Allemagne dut mener presque seule la guerre technique ; de même la Russie serait un facteur technique presque négligeable dans la guerre que nous envisageons. Nous ne pourrions opposer presque rien à la motorisation générale du monde, qui doit se manifester d'une manière écrasante et décisive dans la prochaine guerre. Car l'Allemagne même n'est pas seulement demeurée honteusement en retard dans ce domaine essentiel, elle devrait encore, avec ses moyens minimes, soutenir la Russie qui ne possède même pas actuellement une seule fabrique capable de construire une automobile qui marche. Dans ces conditions, une telle lutte prendrait de nouveau le caractère d'une tuerie. La jeunesse allemande verserait son sang plus encore que naguère, parce que, comme toujours, tout le poids de la guerre pèserait sur nous et le résultat en serait l'inévitable défaite.

Mais, en admettant même le cas. où un miracle aurait lieu et où une telle lutte ne finirait pas par la destruction totale de l'Allemagne : en dernière analyse, le peuple allemand, vidé de son sang, resterait entouré comme auparavant de grandes puissances militaires, et sa véritable situation ne serait améliorée en aucune façon.

Que l'on n'objecte pas maintenant qu'il n'y a pas lieu de penser tout de suite à une guerre, dans le cas d'une alliance avec la Russie, ou que, le cas échéant, l'on pourrait se préparer à fond pour cette éventualité. Non. Une alliance dont les buts n'englobent pas aussi la perspective d'une guerre, est dénuée de sens et de valeur. On ne s'allie qu'en vue d'un combat. Et même si le règlement de comptes se trouve encore dans le lointain au moment où l'on conclut l'alliance, l'on n'en agit pas moins au fond prévoyant que l'on sera entraîné à une guerre.

Qu'on ne s'imagine pas d'ailleurs qu'une autre puissance quelconque puisse se tromper sur une pareille alliance. Ou bien une coalition germano-russe demeurera sur le papier et

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alors elle n'a pour nous ni but ni valeur, ou bien elle ne restera pas lettre morte, et, dans ce cas, le reste du monde sera averti. Quelle naïveté de penser qu'en pareilles circonstances, l'Angleterre et la France attendraient quelque dix ans jusqu'à ce que l'alliance germano-russe ait achevé sa préparation technique à la guerre. Non, l'orage éclaterait au-dessus de l'Allemagne avec une rapidité foudroyante.

Le fait même de conclure une alliance avec la Russie indique donc. déjà l'imminence de la guerre. Et le résultat en serait la fin de l'Allemagne.

Nlais il faut ajouter encore ceci :

1° Ceux qui, actuellement, détiennent le pouvoir en Russie, ne pensent pas du tout à conclure une alliance honnête, ni surtout à l'observer.

Il ne faut jamais oublier que les gouvernants de la Russie actuelle ne sont que de vulgaires criminels tout souillés de sang ; il s'agit là d'une lie de l'humanité, qui, à la faveur d'une heure ~ tragique, assaillit un grand Etat, abattit et extermina par millions, avec une sauvagerie sanguinaire, les intellectuels de ses classes dirigeantes et qui exerce depuis bientôt dix ans la plus cruelle tyrannie de tous les temps. Il ne faut pas oublier non plus que ces gouvernants appartiennent à un peuple qui unit, à un rare degré, une cruauté bestiale avec un art incroyable du mensonge et qui, maintenant plus que jamais, se croit prédestiné pour imposer son oppression sanglante au monde entier. Il ne faut pas oublier que le Juif international, qui exerce actuellement une domination absolue sur la Russie, voit dans l'Allemagne non pas un allié, mais un Etat voué au même sort. On ne traite pas avec un partenaire dont le seul intérêt est la destruction de l'autre partie. On ne traite surtout pas avec des individus pour qui aucun accord ne serait sacré, car, dans ce monde, ils sont non pas les représentants de l'honneur et de la vérité, mais bien ceux du mensonge, de la duperie, du vol, du brigandage, du pillage. L'homme qui croit pouvoir se lier par traités à des parasites ressemble à l'arbre qui essaierait de conclure à son profit un compromis avec le gui.

2° Le danger auquel la Russie a succombé menacera toujours l'Allemagne. Seul, un bourgeois naïf peut s'imaginer que le bolchévisme est conjuré. Dans son esprit superficiel, il ne soupçonne nullement qu'il s'agit ici d'une manifestation instinctive : l'aspiration du peuple juif à la domination

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universelle, tendance aussi naturelle que celle qui pousse l'Anglo-Saxon à s'assurer le pouvoir sur cette terre. Et le Juif agit tout comme l'Anglo-Saxon, qui avance dans cette voie à sa manière et mène la lutte avec les armes qui lui sont propres. Le Juif aussi suit sa voie, cette voie qui le conduit à se glisser dans les peuples et à les vider de leur substance ; et il combat avec ses armes, qui sont le mensonge et la calomnie, l'empoisonnement et la décomposition, accentuant la lutte jusqu'à l'extermination sanglante de l'adversaire détesté. Nous devons voir dans le bolchévisme russe la tentative des Juifs au vingtième siècle, pour conquérir la domination mondiale ; à d'autres époques, ils ont pareillement essayé d'atteindre le même but avec des moyens, autres que les moyens actuels, qui leur étaient cependant intérieurement apparentés. Cette tendance est trop profondément ancrée dans tout leur être. Les autres peuples ne renoncent pas d'eux-mêmes à suivre l'instinct qui les fait développer leur genre et leur puissance : ils y sont forcés par des circonstances extérieures ou bien cela constitue chez eux un signe de sénilité ; le Juif non plus n'interrompt pas sa marche vers la dictature mondiale par un renoncement volontaire ou bien en refoulant en lui-même son éternelle aspiration. Lui aussi ne saurait être forcé à rebrousser chemin que par des forces extérieures à lui-même, car son instinct de domination mondiale ne s'éteindra qu'avec lui. Mais l'impuissance des peuples, leur mort de vieillesse ne surviennent que lorsqu'ils ont renoncé à la pureté de leur sang. Et le Juif sait le préserver mieux que tout autre peuple au monde. Il poursuivra donc toujours son chemin fatal, jusqu'à ce que s'oppose à lui une autre force qui, en une lutte titanesque, renvoie à Lucifer celui qui monte à l'assaut du ciel.

L'Allemagne est aujourd'hui le prochain objectif important du bolchévisme. Il faut toute la force d'une grande idée, toute la conscience d'une mission à remplir, pour arracher ~encore une fois notre peuple à l'étreinte de cette hydre, pour arrêter les progrès de la contamination de notre sang, pour que les forces libérées de la nation puissent entrer en jeu pour assurer la sécurité de notre peuple et rendre impossible, jusque dans le plus lointain avenir, le retour des récentes catastrophes. Maïs si on poursuit ce but, c'est folie que de s'allier avec une puissance soumise à l'ennemi mortel de

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notre race. Comment veut-on libérer le peuple allemand de cette étreinte empoisonnée, si on s'y engage aussi ? Comment expliquer à l'ouvrier allemand que le bolchévisme est un crime damnable contre l'humanité, quand on s'allie soi-même avec les organisations de cette engeance infernale, et, somme toute, qu'on les reconnaît ? De quel droit condamner alors dans la masse un individu pour ses sympathies à l'égard de certaines conceptions, quand les propres chefs de l'Etat prennent comme alliés les champions de ces mêmes idées.

La lutte contre la bolchévisation mondiale juive exige une attitude nette vis-à-vis de la Russie soviétique. On ne peut pas chasser le diable par Belzébuth.

Les milieux racistes aujourd'hui, pleins d'engouement pour une alliance avec la Russie, n'ont qu'à jeter un coup d'œil en Allemagne et se rendre compte de l'appui qu'ils ont trouvé à leurs débuts. Les racistes pensent-ils maintenant qu'une action, qui est prônée et appelée par la presse internationale marxiste, peut être salutaire pour le peuple allemand ? Depuis quand est-ce un écuyer juif qui tend son armure au raciste ?

On pouvait faire à l'ancien Reich allemand un reproche capital au sujet de sa politique d'alliances : c'est qu'il compromettait ses rapports avec tous, par sa perpétuelle politique de balance, ayant la faiblesse maladive de vouloir sauvegarder à tout prix la paix mondiale. La seule chose qu'on ne peut lui reprocher, c'est de n'avoir pas su conserver de bonnes relations avec la Russie.

J'accorde que, dès l'avant-guerre, j'aurais considéré comme plus rationnel que l'Allemagne, renonçant à sa politique coloniale insensée, ainsi qu'à sa marine marchande et à sa flotte, se fût alliée avec l'Angleterre contre la Russie ; elle eût remplacé une politique mondiale vacillante par une politique européenne résolue d'acquisitions territoriales sur le continent.

Je n'oublie pas les constantes et impudentes menaces que la Russie panslaviste d'alors osait proférer contre l'Allemagne ; je n'oublie pas les constantes manœuvres de mobilisation dont le seul but était de brusquer l'Allemagne ; je ne puis oublier l'état de l'opinion publique en Russie, qui déjà, avant la guerre, se surpassait en attaques haineuses contre notre peuple et notre empire ; je ne puis oublier l'engouement de la grande presse russe à l'égard de la

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France, et son attitude si différente envers nous. Néanmoins, malgré tout cela, avant guerre il a existé encore une seconde voie : on aurait pu s'appuyer sur la Russie et se tourner contre l'Angleterre.

Aujourd'hui, les circonstances sont tout autres. Si, avant guerre, refoulant toutes sortes de sentiments, on pouvait faire route avec la Russie, aujourd'hui cela n'est plus possible. L'aiguille a avancé à l'horloge de l'histoire et l'heure va sonner où notre destin doit se décider. La consolidation, dont s'occupent actuellement tous les grands Etats mondiaux, est pour nous un dernier avertissement d'avoir à rentrer en nous-mêmes, de ramener notre peuple du monde des rêves dans la dure réalité, et de lui montrer la voie vers l'avenir qui peut seule conduire le vieux Reich à une floraison nouvelle.

Si le mouvement national-socialiste, devant cette grande tâche capitale, se débarrasse de toute illusion et ne se guide plus que sur la raison, la catastrophe de 1918 peut encore devenir un bienfait immense pour l'avenir de notre peuple. Cet effondrement peut l'amener, en effet, à une orientation toute nouvelle de sa politique étrangère ; plus encore, raffermi à l'intérieur par des théories morales nouvelles, il peut arriver aussi, à l'extérieur, à fixer définitivement sa politique. Il peut acquérir finalement ce que possède l'Angleterre, ce que posséda la Russie elle-même, ce qui enfin fait toujours prendre à la France les mêmes décisions conformes, en dernière analyse, à ses intérêts, à savoir : un testament politique.

Le testament politique de la nation allemande pour son attitude à l'extérieur doit être à jamais le suivant :

Ne permettez jamais que se forment en Europe deux puissances continentales. Dans toute tentative d'organiser aux frontières de l'Allemagne une deuxième puissance militaire - ne fût-ce que sous la forme d'un Etat susceptible d'acquérir une tel(e puissance - voyez une attaque contre l'Allemagne. Considérez que c'est non seulement votre droit, mais votre devoir d'empêcher, par tous les moyens et au besoin par les armes, la constitution d'un tel Etat. S'il existe déjà, détruisez-le. Veillez que la source de la puissance de notre pays ne soit pas dans des colonies, mais en Europe, dans le sol de la patrie. Ne tenez jamais le Reich comme garanti tant qu'il n'aura pu donner, pour des siècles, à chaque rejeton de notre peuple, sa parcelle

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du sol. N'oubliez jamais que le droit le plus sacré en ce monde est le droit à la terre que l'on veut cultiver soi-même, et que le plus saint des sacrifices est celui du sang versé pour elle.

*

Je ne voudrais pas en finir avec ces considérations, sans indiquer encore une fois l'unique possibilité d'alliance qui, en ce moment, existe pour nous en Europe. Dans le chapitre précédent sur les alliances allemandes, j'ai déjà désigné l'Angleterre et l'Italie comme les deux seuls Etats dont nous aurions tout intérêt à nous rapprocher étroitement, même au prix de grands efforts. Je veux maintenant marquer encore ici l'importance militaire d'une telle alliance.

La conclusion de cette alliance entraînerait au point de vue militaire, dans l'ensemble et dans le détail, les conséquences exactement opposées de celles qu'aurait l'alliance avec la Russie. C'est d'abord le fait capital que d'aucune façon un rapprochement de I'Angleterre et de l'Italie ne comporte fatalement un danger de guerre. La seule puissance dont il faut considérer qu'elle prendrait position contre l'alliance, à savoir la France, ne serait pas, dans le cas considéré, en mesure de le faire. L'alliance donnerait par contre à l'Allemagne la possibilité de prendre en toute tranquillité les mesures préparatoires requises, dans le cadre d'une telle coalition, en vue d'un règlement de comptes avec la France. Car l'essentiel, dans une semblable alliance, c'est que non seulement l'Allemagne ne sera pas exposée subitement, dès sa conclusion, à une invasion ennemie, mais encore que s'écroulera d'elle-même la ligue de nos ennemis, cette « Entente » qui nous fut si démesurément funeste ; ainsi l'ennemi mortel de notre pays, la France, tombera dans l'isolement. Et quand il ne s'agirait là tout d'abord que d'un succès moral, cela suffirait à donner à l'Allemagne une liberté d'allures dont nous n'avons aujourd'hui aucune idée. Car c'est la nouvelle alliance européenne anglo-germano-italienne qui aurait en mains l'initiative politique, et non plus la France.

La portée de ce succès serait d'ailleurs plus grande encore, l'Allemagne étant affranchie d'un seul coup de sa situation stratégique défavorable. D'une part, le plus puissant des flanquements, de l'autre l'assurance complète de notre ravitaillement en vivres et en matières premières : telle

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serait la bienfaisante action du nouvel arrangement des puissances.

Mais plus important encore peut-être serait le fait que la nouvelle ligue engloberait des Etats qui se compléteraient mutuellement au point de vue technique. Pour la première fois, les alliés de l'Allemagne ne seraient pas des sangsues vivant sur notre propre économie ; ils seraient, au contraire, capables d'apporter leur part pour enrichir et compléter notre équipement technique, et ils ne manqueraient pas non plus de le faire.

Qu'on n'oublie pas que, dans l'un et l'autre cas, il s'agirait d'alliés sans aucune comparaison avec la Turquie ou la Russie actuelle. La plus grande puissance mondiale et un jeune Etat national florissant offriraient d'autres ressources, pour une guerre européenne, que les cadavres d'Etat pourris avec lesquels l'Allemagne s'était alliée dans la dernière guerre.

Certes - j'insistais là-dessus dans le chapitre précédent de grosses difficultés s'opposent à une pareille alliance. Mais la constitution de l'Entente fut-elle œuvre moins ardue ? Ce que put faire le roi Edouard VII - et presque pour partie contre ses intérêts naturels - nous devons y réussir et nous y réussirons, si la conviction de la nécessité de cette évolution nous inspire au point de déterminer notre conduite, après nous avoir fait habilement triompher de nous-mêmes. Et ceci sera possible dès le moment où, avertis par la misère, au lieu de la politique sans but du siècle passé, nous poursuivrons consciemment un objectif unique, auquel nous nous attacherons. Ce n'est pas dans une orientation à l'Ouest ou une orientation à l'Est, que se trouve l'avenir de notre politique extérieure, mais bien dans une politique de l'Est, au sens d'acquisition de la glèbe nécessaire à notre peuple allemand. Mais comme il faut en avoir la force, et que l'ennemi mortel de notre peuple, la France, nous étrangle impitoyablement, ef nous épuise, il faut prendre sur nous de faire tous les sacrifices susceptibles de contribuer à annihiler les tendances de la France à l'hégémonie. Toute puissance est aujourd'hui notre allié naturel, qui considère avec nous, comme insupportable, la passion d'hégémonie de la France sur le confinent. Aucune démarche vis-à-vis d'une de ces puissances ne doit nous paraître trop dure, aucun renoncement ne doit nous paraître impossible, si nous avons finalement la possibilité d'abattre l'ennemi qui nous hait si rageusement. Et nous

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pourrons laisser le temps guérir tranquillement nos blessures légères, quand les plus graves seront cautérisées et fermées.

Naturellement, nous sommes aujourd'hui en butte, à l'intérieur, aux aboiements haineux des ennemis de notre peuple. Nous autres, nationaux-socialistes, ne nous laissons pas égarer ! Ne cessons pas de proclamer ce qui, d'après notre plus intime conviction, est absolument nécessaire ! Il nous faut, aujourd'hui, nous raidir contre le courant de l'opinion publique, fourvoyée par la malignité juive qui s'est servi de l'esprit chimérique de nos compatriotes ; les flots briseront plus d'une fois avec rage et fureur autour de nous, mais on remarque moins celui qui se laisse emporter que celui qui veut nager contre le courant. Aujourd'hui, nous sommes un simple épi, dans quelques années le destin peut faire de nous une digue sur laquelle se brisera tout le flot, qui devra refluer dans un nouveau lit.

Il faut donc que soit établi et reconnu, aux yeux du reste du monde, que le parti national-socialiste est précisément le champion d'une conception politique bien déterminée. Nous devons porter sur notre visière le signe distinctif de ce que le ciel même attend de nous.

Nous savons nous-mêmes la nécessité inéluctable qui détermine notre politique extérieure ; dans cette connaissance, nous devons puiser la capacité de résistance dont nous aurons plus d'une fois besoin, lorsque, sous les lance-flammes de nos adversaires acharnés, l'angoisse gagnera l'un ou l'autre et lorsqu'une voix insinuante lui soufflera, pour ne pas avoir tout et tous contre lui, de faire une concession dans quelque domaine et de hurler avec les loups.

 

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