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Kevin MacDonald : Culture De La Critique – Les Juifs Et La Gauche (4)


Processus d’identité sociale, intérêts collectifs juifs perçus et gauche radicale juive

Une certaine tendance cherche à interpréter le radicalisme juif de gauche à la lumière de la moralité propre au judaïsme. Il s’agit d’un rejeton de l’idée que le judaïsme serait un universalisme, porteur d’une moralité supérieure – autrement dit une variation sur le thème de la « lumière des nations », répété à l’envi par les Juifs eux-mêmes depuis l’Antiquité et surtout depuis l’époque des Lumières. Fuchs par exemple, considère que l’engagement des Juifs au service de causes de gauche découle de la seule nature morale du judaïsme, lequel inculque le sens de la charité pour les pauvres et les nécessiteux. Ce type d’engagement ne serait qu’un prolongement des pratiques religieuses juives traditionnelles. Dans le même sens, Hertzberg parle « de l’écho d’une sensibilité morale unique, d’une volonté d’agir sans considération de l’intérêt économique, quand une cause semble juste » (The Triumph of the Jews, p.22).

Comme nous l’avons montré dans A People That Shall Dwell Alone (chap. 5 et 6), tout porte à croire que la préoccupation traditionnelle des Juifs pour les pauvres et les nécessiteux restait confinée à l’intérieur du groupe juif et que les Juifs se sont souvent manifestés en tant qu’élites oppressives dans les sociétés traditionnelles et dans l’Europe de l’Est de l’après-guerre. Ginsberg caractérise ces supposées motivations humanistes comme « un peu tirées par les cheveux », faisant remarquer que dans des contextes variés (notamment en Union Soviétique post-révolutionnaire), les Juifs ont su mettre en place « des institutions impitoyables de coercition et de terreur ». Il notait en particulier l’implication de tout premier plan des Juifs dans la police secrète soviétique de la période post-révolutionnaire jusqu’aux années 1930. De même, nous avons vu que les Juifs occupaient une place de tout premier plan dans les forces de sécurité intérieure en Pologne et en Hongrie.

De son côté, Pipes reconnaît l’« indéniable » sur-représentation des Juifs dans le parti bolchévik et les premiers gouvernements soviétiques, tout comme dans les menées révolutionnaires communistes en Hongrie, en Allemagne et en Autriche pendant les années 1918-1923. Mais il fait remarquer que cette sur-représentation concernait aussi d’autres domaines, comme les affaires, l’art, la littérature et la science. Par conséquent, cet auteur considère que la sur-représentation dans les mouvements communistes ne devrait pas être un problème. Il associe cet argument à l’idée que les Juifs bolcheviks ne s’identifiaient pas comme Juifs – idée qui, nous l’avons vu, est au minimum discutable.

Ceci étant, et même si l’on admet que les communistes d’extraction juive ne se voyaient pas comme Juifs, l’argument de Pipes ne permet pas d’expliquer pourquoi ces Juifs « désethnicisés » (tout comme les hommes d’affaires, les artistes, les écrivains et les scientifiques juifs) devaient être sur-représentés dans les mouvements gauchistes et sous-représentés dans les mouvements nationalistes, populistes, ou autres mouvements politiques droitiers. Même si les mouvements nationalistes sont antisémites, comme c’est souvent le cas, l’antisémitisme ne devrait pas poser de problème à des individus qui seraient complètement « désethnicisés », comme l’affirme cet auteur. La prépondérance juive dans les activités qui demandent une haute intelligence n’est pas un argument qui permet de comprendre leur prépondérance dans les mouvements communistes et de gauche et leur relative sous-représentation dans les mouvements nationalistes.

La théorie de l’identité sociale apporte une interprétation tout à fait différente du radicalisme juif. Elle insiste sur les fait que les intérêts perçus du groupe juif sont fondamentaux pour comprendre le comportement politique juif, et que la considération de ces intérêts collectifs est lourdement influencée par les processus d’identité sociale. Si l’appartenance à la gauche radicale a conduit à une telle identification à l’endogroupe juif, alors l’implication juive dans ces mouvements doit avoir été associée à un ensemble de conceptions très négatives et exagérées de la société des Gentils en général et plus particulièrement des éléments les plus puissants de cette société, en tant qu’exogroupe.

Confirmant ces attendus théoriques, Liebman employait le terme « contre-culture » pour qualifier la gauche juive américaine, parce que « le conflit ou au moins l’antagonisme à l’égard de la société est un aspect central de cette sous-culture et […] que quantité de ses valeurs et de ses schèmes culturels sont contraires à ceux qui existent dans la société environnante. » La Nouvelle Gauche par exemple était complètement absorbée par une critique sociale radicale, où tous les éléments qui contribuaient à la cohésion de la société américaine du milieu du vingtième siècle étaient considérés comme oppressifs et devant subir une altération radicale.

Notre insistance sur les processus d’identité sociale est compatible avec l’idée que le radicalisme juif s’est mis au service d’intérêts collectifs juifs perçus. L’antisémitisme et la présence d’intérêts économiques juifs étaient incontestablement des facteurs motivant le gauchisme juif dans la Russie tsariste. Des dirigeant juifs présents dans les sociétés occidentales, qui étaient souvent des gros capitalistes, avouaient avec fierté la sur-représentation des Juifs dans le mouvement révolutionnaire russe ; ils lui apportaient également un soutien financier et politique, par exemple en tentant d’influencer la politique extérieure US (Szajkowski, ‘Jacob H. Schiff and the Jewish Revolutionary Movements in Easter Europe’, Jewish Social Studies – 1967). La déclaration suivante du financier Jacob Schiff est représentative de cette attitude :

Ceux qui disent qu’il y a un nombre considérable de Juifs parmi ceux qui cherchent à faire tomber l’autorité étatique dans ce pays n’ont sans doute pas tort. En fait, il serait surprenant que certains des plus atrocement affligés par la persécution et les lois d’exceptions ne se fussent pas dressés contre leurs oppresseurs (ibidem, p.10).

Pour le dire à gros traits, l’antisémitisme et l’adversité économique produisirent, en se conjuguant à l’explosion démographique juive en Europe de l’Est, un trop-plein de Juifs désœuvrés qui furent à l’origine de la vague de gauchisme radical juif en Europe, laquelle déborda aux États-Unis. De toutes les populations d’Europe, les Juifs d’Europe de l’Est avaient le taux de fécondité le plus élevé dans les années 1880 et dans l’empire russe, leur nombre passa de un à six millions dans le cours du XIXè siècle. Malgré l’émigration de presque deux millions de Juifs aux États-Unis et ailleurs, beaucoup de Juifs de l’Est s’étaient appauvris, en partie à cause de la politique tsariste anti-juive qui bloquait leur ascension sociale.

C’est ainsi que les solutions politiques de gauche radicale se recommandèrent à un très grand nombre de Juifs. Elles leur promettaient de transformer les fondements économiques et politiques de la société tout en garantissant la continuité du judaïsme. Dans les communautés juives de Russie, l’acceptation d’idéologies politiques radicales coexistaient souvent avec des formes de sionisme messianique et avec la passion du nationalisme juif et du séparatisme culturel et religieux. Dans de nombreux cas, ils adhéraient à des combinaisons variées et changeantes de ces idées.

Le fanatisme religieux et les espérances messianiques avaient été la réponse juive typique aux persécutions historiques. On pourrait voir dans le gauchisme radical de type messianique la forme sécularisée de cette réponse juive typique, avec cette nuance que la nouvelle forme diffère de l’ancienne par l’idée que la promesse d’avenir utopique s’adresse aussi aux Gentils. La situation des Juifs de l’Est à la fin du XIXe siècle est comparable à celle qu’ils occupaient dans l’empire ottoman, qui offrait depuis le milieu du XVIIIe siècle jusqu’à l’intervention des puissances européennes au XXe siècle et au milieu d’un antisémitisme de haut niveau qui bloquait l’ascension sociale des Juifs, « un sinistre tableau de dénuement, d’ignorance et d’insécurité » (Lewis, The Jews of Islam, p. 164). Ces phénomènes s’accompagnaient chez les Juifs d’un fort mysticisme et d’une haute fécondité à faible investissement parental. La plupart d’entre eux étaient illettrés et occupaient des métiers qui demandaient peu d’intelligence et de formation.

Cependant, lorsque se présentait l’occasion d’une ascension sociale, une stratégie de basse fécondité à fort investissement parental prenait rapidement la place de la précédente. Dans l’Allemagne du XIXe siècle par exemple, les Juifs furent les premiers à faire leur transition démographique, saisissaient les occasions d’ascension sociale en faisant moins d’enfants. Dans la même période, les Juifs pauvres de l’Est qui n’avaient pas d’espoir d’ascension sociale se mariaient plus tôt que leurs homologues de l’Ouest, qui repoussaient la date du mariage pour mieux s’y préparer financièrement. De même, la résurgence des Juifs de l’empire ottoman, stimulée par le parrainage et la protection des Juifs de l’Ouest, aboutit à la floraison d’une culture distinguée, se dotant même d’écoles laïques de facture occidentale.

De même encore, lorsque les Juifs de l’Est opprimés émigrèrent aux États-Unis, ils se mirent à faire moins d’enfants et à davantage s’investir dans leur éducation, de façon à profiter des occasions d’ascension sociale. Ces faits nous invitent à penser que la réponse juive au manque d’occasions d’ascension sociale et à l’antisémitisme est d’adopter par défaut la stratégie de haute fécondité et de faible investissement parental, qui se conjugue sur le plan idéologique à diverses formes de messianisme, dont l’avatar moderne est l’idéologie gauchiste radicale.

En dernière analyse, c’est cette explosion démographique qui, dans un contexte de pauvreté et de restrictions imposées aux Juifs, a produit le radicalisme juif si déstabilisant pour la Russie, jusqu’à la révolution. Les conséquences de cette démographie ont débordé en Allemagne, où les attitude négatives envers les immigrés Ostjuden ont contribué à l’antisémitisme de cette période. Aux États-Unis, nous constatons dans le cadre de ce chapitre que les croyances politiques radicales chez un très grand nombre d’immigrés juifs et chez leur descendants étaient marquées par une forte inertie : elles se conservaient même en l’absence de conditions politiques ou économiques oppressives.

L’étude de Sorin sur les militants gauchistes juifs en Amérique nous apprend que plus de la moitié d’entre eux étaient déjà impliqués dans le gauchisme en Europe avant d’immigrer, et que pour ceux qui avaient immigré après 1900, la proportion s’élevait à 69 %. Glazer fait remarquer que les biographies de presque tous les dirigeants de la gauche radicale montrent que leur premiers contacts avec ces idées ont eu lieu en Europe. La persistance de ces croyances influença la sensibilité politique générale de la communauté juive et produisit des effets déstabilisateurs sur la société américaine, de la paranoïa de l’ère McCarthy jusqu’au triomphe de la révolution contre-culturelle des années 1960.

L’immigration en Angleterre des Juifs d’Europe de l’Est après 1880 produisit le même genre d’effets sur la juiverie britannique, modifiant ses attitudes politiques dans le sens du socialisme, du syndicalisme et du sionisme, souvent associés à une orthodoxie religieuse et à une orientation très séparatiste du mode de vie traditionnel.

Ceux qui étaient bien plus significatifs que la poignée de socialistes qui cherchaient à se faire remarquer en organisant des pique-niques lors du jeûne du Yom Kippour, le Jour du Grand Pardon, c’étaient les masses de Juifs modestes qui ne ressentaient aucun conflit intérieur à aller à la synagogue trois fois par jour pour les offices religieux et d’utiliser les mêmes locaux pour discuter des principes socialistes et organiser des grèves. (Alderman, The Jewish Community in British Politics, p. 54)

Comme aux États-Unis, les immigrés juifs de l’Est submergèrent démographiquement la communauté juive pré-existante, laquelle connut une agitation considérable, prévoyant l’accroissement de l’antisémitisme. Et comme aux États-Unis, la communauté juive tâcha d’escamoter la prédominance des idées politiques gauchistes parmi ces immigrés.

Ceci étant dit, les intérêts économiques n’épuisent pas l’explication. Même si, à l’origine, le radicalisme de gauche si répandu parmi les Juifs peut être conçu comme une réponse juive typique à l’adversité politique et économique vécue en Europe de l’Est à la fin du XIXe siècle, cette idéologie de gauche radicale s’est affranchie de la variable démographique qui lui était d’habitude associée, peu de temps après l’arrivée des Juifs aux États-Unis. Ce phénomène doit donc trouver une explication différente. Pour l’essentiel, le groupe juif avait beaucoup moins de raisons que les autres groupes ethniques de souhaiter le renversement du capitalisme, puisque ses membres tendaient à être relativement privilégiés du point de vue économique. Des enquêtes menées dans les années 1960 et 70 dans le monde étudiant montraient que les Juifs de la bourgeoisie étaient aussi gauchistes que ceux des classes populaires, à l’opposé de ce qui se passait chez les étudiants de gauche non-juifs. Une plus faible part de Juifs, comparés à d’autres religions, déclaraient soutenir les candidats démocrates pour favoriser leurs intérêts économiques, ce qui ne les empêchait pas de voter à l’écrasante majorité pour les démocrates.

Ce hiatus entre intérêts économiques et idéologie politique date au moins des années 1920. En effet, les Juifs membres du Comité Central du PCUSA de 1921 à 1961 étaient bien plus d’extraction bourgeoise et de profession libérale que leurs collègues non-juifs. Et bien plus que ces derniers, ils avaient eu tendance à entrer au parti avant les difficultés économiques de la grande dépression. Qui plus est, comme nous l’avons dit plus haut, les étudiants de la Nouvelle Gauche issus de familles riches et instruites étaient sur-représentés.

On constate que les capitalistes juifs opulents avaient eux aussi tendance à adopter des croyances politiques situées à la gauche de celles de leurs homologues non-juifs. Les capitalistes juifs allemands du dix-neuvième siècle « tendaient vers des positions plus à ‘gauche’ que leurs pairs non-juifs, ce qui les éloignait d’eux » (Mosse, The German-Jewish Economic Elite 1820-1935, p. 225). Bien que leur groupe se situât à droite de la population juive en général, quelques-uns d’entre eux allèrent jusqu’à soutenir le parti social démocrate et son programme socialiste. Mosse propose, parmi d’autres explications plausibles de cet état de chose, l’idée de l’association de l’antisémitisme avec la droite allemande. Conformément à la théorie de l’identité sociale, les capitalistes juifs ne s’identifiaient pas à des groupes qui les percevaient négativement et s’identifiaient aux groupes qui s’opposaient à l’exogroupe perçu comme hostile. Ici, les facteurs décisifs semblent bien être les processus d’identité sociale et leur influence sur la perception des intérêts ethniques de groupe, et non pas les intérêts économiques bien compris.

Ce qui rattache les Juifs aux attitudes politiques de gauche n’est donc pas le contexte démographique, habituellement mis en valeur. Voulant montrer que le comportement politique des Juifs a plus à voir avec leur éloignement culturel et ethnique qu’avec des intérêts économiques, Silberman parle en ces termes du tropisme des Juifs pour

le parti démocrate […] bienveillant par tradition vis-à-vis des groupes ethniques non-WASP […] Un économiste distingué, tout à fait opposé aux mesures préconisées par [le candidat Walter] Mondale, avait quand même voté pour lui. ‘J’ai vu leur convention à la télévision, expliquait-il, et les Républicains ne ressemblent pas aux gens comme moi.’ Ce genre de réaction a poussé beaucoup de Juifs à voter Carter en 1980 malgré leur peu d’affection pour lui. ‘Je préférerais vivre dans un pays gouverné par les visages que j’ai vus à la convention démocrate, plutôt que par ceux que j’ai vu à la convention républicaine’, m’a dit un écrivain bien connu.

Ces propos suggèrent que la motivation politique des Juifs en général ne renvoie pas à des questions économiques, mais à celles qui sont relatives aux intérêts perçus du groupe juif, lesquels sont influencés par des processus d’identité sociale. De la même manière, dans le domaine politiquement chargé des attitudes culturelles, Silberman remarquait que

si les Juifs américains s’engagent en faveur de la tolérance culturelle, c’est à cause de leur croyance – fermement enracinée dans l’histoire – qu’ils ne peuvent être en sécurité que dans une société qui accepte un large éventail d’attitudes et de comportements et une variété de religions et de groupes ethniques. C’est cette idée, et non pas l’approbation de l’homosexualité, qui fait qu’une écrasante majorité des Juifs américains soutient les ‘droits des homos’ et adopte une ligne de gauche dans les autres questions soi-disant ‘sociales’.

L’idée qu’il y a un intérêt collectif juif à favoriser le pluralisme culturel supplante donc les avis personnels négatifs concernant le comportement en question.

La remarque de Silberman, selon laquelle les attitudes juives sont « fermement enracinées dans l’histoire » est pertinente au plus haut point : il y a une tendance constante à la persécution des Juifs en tant que groupe minoritaire dans les sociétés culturellement et ethniquement homogènes. La question de la rationalité de la préférence des Juifs américains pour le pluralisme politique, religieux et culturel, sera développée dans le chapitre 7 du présent ouvrage, qui portera sur l’implication des Juifs dans la politique d’immigration des États-Unis. Ce qui nous importe ici, c’est que l’idée que la promotion du pluralisme social corresponde à l’intérêt collectif juif prend le pas sur le pur et simple intérêt économique bien compris, dans la détermination du comportement politique à ce sujet.

Earl Raab, dans son article Are American Jews Still Liberals ? (Commentary 101 – 1996) ne dit pas autre chose lorsqu’il explique le comportement politique des Juifs par des préoccupations de sécurité, liées à leur longue mémoire de la liaison entre le parti républicain et le fondamentalisme chrétien et dans l’enracinement de ce parti dans des positions « nativistes et anti-immigration ». Cette particularité du soutien au parti démocrate est donc un aspect du conflit ethnique entre les Juifs et des secteurs de la population caucasoïde d’extraction européenne aux États-Unis, pas d’un conflit économique. D’ailleurs, les questions économiques semblent dénuées de toute signification ici, étant donné que la variable du statut social n’intervient pas quant au soutien au parti démocrate chez les Juifs (Raab, op. cit. p. 45).

Toutefois, le comportement électoral récent des Juifs dissocie de plus en plus ses idées économiquement de gauche des questions liées au pluralisme culturel, à l’immigration et à la séparation entre les Églises et l’État. Des sondages récents et des données concernant le vote juif indiquent que les Juifs continuent de voir la droite du parti républicain comme « une menace pour le cosmopolitisme américain » parce qu’ils voient en elle le défenseur d’une culture chrétienne homogène, opposée à l’immigration (Beinart, ‘New Bedellows : the new Latino-Jewish Alliance’, The New Republic – 1997). Ceci n’empêche pas les électeurs juifs d’être en moyenne plus favorables aux politiques fiscales conservatrices et moins favorables aux projets étatiques de redistribution des richesses que la moyenne des Afro-américains ou des Américains blancs. Le comportement politique juif récent est donc intéressé à la fois économiquement et dans son opposition aux intérêts ethniques des Américains blancs, lesquels vont dans le sens du développement d’une société ethniquement et culturellement homogène.

Au-delà de la promotion de leurs intérêts collectifs spécifiques, les processus d’identité sociale ont contribué de façon indépendante au comportement politique des Juifs. On ne peut pas faire l’impasse sur ces processus au moment de rendre compte du fait que le mouvement ouvrier juif était bien plus radical que le reste du mouvement ouvrier américain. N. Levin fait remarquer la profondeur de l’identité juive et de son séparatisme chez les Juifs de la gauche radicale, ainsi que leur antipathie absolue vis-à-vis de l’ordre social des Gentils. Il écrit que « leurs idées socialistes […] créèrent un fossé entre eux et les autres ouvriers américains qui ne voulaient pas de changement radical de l’ordre social. Bien que des syndicats juifs fussent entrés dans l’AFL, ils ne se sentirent jamais idéologiquement à l’aise dans cette fédération qui ne cherchait pas à transformer radicalement la société et qui n’était pas internationaliste dans sa vision du monde » (While Messiah Tarried : Jewish Socialist Movements, 1871-1917, p. 213). Nous avons déjà mentionné que la Nouvelle Gauche avait complètement abandonné les objectifs et les intérêts des classes populaires, une fois que ces groupes eurent pour l’essentiel obtenu satisfaction grâce aux succès du mouvement syndical.

Une fois encore, il y a de fortes raisons qui nous indiquent que la critique sociale et les sentiments d’éloignement culturel chez les Juifs ont de profondes racines psychologiques, lesquelles vont bien plus loin que tels ou tels intérêts économiques ou politiques particuliers. Comme nous l’avons affirmé dans le premier chapitre, un de ces composants psychologiques contient une profonde antipathie pour l’ordre social dominé par les Gentils, considéré comme antisémite. C’est le désir de « vengeance maligne » qui, selon Disraeli, rendait « les Juifs odieux et si hostiles à l’humanité ».

Rappelons-nous la description faite par Lipset de ces « familles où l’on mangeait de l’abominable Amérique raciste, anti-démocratique, immorale et corrompue au petit-déjeuner, que ce soit à Scarsdale, à Newton, à Great Neck ou à Bervely Hills. » Ces familles se voyaient elles-mêmes comme séparées de la culture américaine en général, elles voyaient aussi les forces conservatrices comme cherchant à perpétuer cette culture malfaisante. La culture traditionnelle des États-Unis – et singulièrement la base politique du conservatisme culturel qui est historiquement associée à l’antisémitisme – est perçue comme la manifestation d’un exogroupe évalué négativement, tout à fait comme dans le cas du judaïsme traditionnel vis-à-vis de la gentilité.

Cette antipathie tournée vers la société dominée par les Gentils était souvent accompagnée d’un puissant désir de venger les méfaits de l’ancien ordre social. Pour nombre de Juifs de la Nouvelle Gauche, « la révolution promet de venger les souffrances et de redresser les torts qui ont été depuis si longtemps infligés aux Juifs avec l’aval ou l’encouragement, ou même sous le commandement des autorités des sociétés pré-révolutionnaires » (Cohen, Jewish Radicals and Radical Jews, p. 208). Des entretiens avec des membres de la Nouvelle Gauche révélaient qu’ils n’étaient pas rares à caresser des rêves où la révolution entraînerait « humiliation, dépossession, emprisonnement ou exécution des oppresseurs » (Ibidem p. 208), accompagnés de l’idée de leur propre omnipotence et de leur capacité à créer un ordre social non-oppressif. Ces résultats nous rappellent que la vengeance contre l’antisémitisme était une forte motivation chez les Juifs qui formaient le gros des forces de sécurité en Pologne communiste, comme nous l’avons vu précédemment. J’ajouterais qu’ils correspondent parfaitement à ma propre expérience des militants de la Nouvelle Gauche à l’Université du Wisconsin dans les années 1960.

La théorie de l’identité sociale prédit que l’attribution généralisée de qualités négatives à l’exogroupe doit s’accompagner de l’attribution de qualités positives à l’endogroupe juif. Aussi bien les communistes juifs en Pologne que les radicaux de la Nouvelle Gauche entretenaient l’idée de leur propre supériorité culturelle, dans le sillage des conceptions juives traditionnelles relatives à la supériorité de leur endogroupe. Les interprétations que les Juifs se faisaient de leur activité oppositionnelle aux États-Unis mettaient l’accent soit sur leur situation historique de victime de l’antisémitisme des Gentils, soit sur leur héroïsme moral, mais « dans les deux cas, le portrait est l’inverse de celui de l’antisémite. Les Juifs n’ont aucun défaut. Purs sont leurs motifs, authentique leur idéalisme » (Rothman & Lichter, op. cit. p. 118). Les études faites sur les gauchistes juifs par les auteurs juifs ont eu tendance, quand les explications économiques étaient insuffisantes, à attribuer sans preuve le radicalisme juif au « libre choix d’une minorité bien douée » (ibidem p. 118), exemple parmi d’autres du fait que l’appartenance au groupe juif affecte la recherche en sciences sociales de façon à servir les intérêts dudit groupe.

Il faut en outre bien remarquer qu’une idéologie utopique et universaliste comme le marxisme est un véhicule idéal au service de la tendance juive à développer une image de soi positive tout en conservant leur identité positive de Juifs et leur évaluation négative des structures sociales de la gentilité. D’un côté, la nature utopique de l’idéologie gauchiste, contrastant violemment avec les systèmes sociaux réellement existants de la gentilité (qui sont inévitablement marqués d’imperfection), favorise le développement d’une identité positive au sein de l’endogroupe. C’est en arborant et en défendant des principes éthiques universalistes que l’idéologie de gauche radicale favorise ce sentiment de droiture morale et cette identité positive de groupe. Des psychologues ont conclu que ce sentiment de droiture morale était une composante notable de l’estime de soi (par exemple Harter : ‘Developmental Perspectives on the self-system’ in Handbook of Child Psychology : Socialization, Personality & Social Development) et j’affirme quant à moi que l’estime de soi est un facteur de motivation dans les processus d’identité sociale (Separation and Its Discontents, chap. 1).

Comme dans le cas de la psychanalyse, les mouvements gauchistes étaient chargés d’harmoniques messianico-rédemptrices, grandes vectrices de fierté et de loyauté à l’endogroupe. Les membres du Bund russe et leurs rejetons aux États-Unis éprouvaient une intense fierté personnelle et étaient convaincus d’être « à l’avant-garde morale et politique d’un grand changement historique. Ils avaient une mission, d’où eux-mêmes et ceux qui croyaient en eux tiraient leur inspiration » (Liebman, op. cit. p. 133).

Fierté de l’endogroupe et ferveur messianique sont incontestablement des composantes essentielles du judaïsme à toutes les époques. Comme le fait remarquer Schatz dans ses descriptions de la clandestinité communiste révolutionnaire juive en Pologne pendant l’entre-deux-guerres :

Le mouvement […] s’inscrivait dans une lutte mondiale pour rien de moins que le changement des fondements-mêmes de la société humaine. Cette situation produisait des sentiments mixtes de solitude révolutionnaire et de mission, de cohésion intense, de fraternité et de disposition au sacrifice sur l’autel de la lutte ». Ce qui distinguait les Juifs des autres communistes n’était pas seulement leur désir d’un monde post-révolutionnaire débarrassé d’antisémitisme, mais aussi « leur intensité [émotionnelle] distinctive qui s’enracinait dans des attentes messianiques. (Schatz, op. cit. p. 140)

Comme le déclarait un de ses répondants : « Je croyais au parti et à Staline comme mon père croyait au Machiah » (ibidem p.140).

A l’image des structures sociales juives traditionnelles, ces groupes gauchistes juifs étaient fortement hiérarchisés et autoritaires et développaient une langue à part. Comme dans le judaïsme traditionnel, la pratique de l’étude continue et personnelle étaient considérées comme un trait structurant du mouvement. « L’étude était un point d’honneur et une obligation » (ibid. p. 117). Leurs discussions reflétaient fidèlement les méthodes traditionnelles de l’étude de la Torah : mémorisation de longs passages de textes, jointe à un travail d’analyse et à d’interprétation qui se déroulait dans une atmosphère de compétition intellectuelle intense, qui ressemblait fort au pilpoul traditionnel. Comme le disait un novice : « nous étions les yeshiva bukhers [les élèves] et ils [les mentors intellectuels plus aguerris] étaient les rabbins » (id. p.139).

Comme la théorie de l’identité sociale nous le laisse augurer, il y avait dans ces cercles un haut niveau de conscience de l’endogroupe et de l’exogroupe, qui se caractérisait par une vision altière de la rectitude morale de l’endogroupe, associée à une hostilité et un rejet absolus de l’exogroupe. Dans la période qui suivit la Deuxième Guerre mondiale, les communistes juifs-polonais envisageaient leur planification économique « en termes carrément mystiques. Le plan, conçu scientifiquement, allait infailliblement restructurer de fond en comble les rapports sociaux et préparer le pays au socialisme » (id. p. 249). Les retombées économiques difficiles du plan pour la population n’étaient que l’occasion d’un ajournement des espoirs du côté du parti, lequel « développait une dureté sans compromis avec ceux qui regimbaient devant les difficultés du présent et une hostilité impitoyable pour ceux qu’il percevait comme ennemis. Dans ces conditions, leur ardente volonté d’établir le bonheur et l’harmonie se mêlait de méfiance et de suspicion envers leurs bénéficiaires et de haine envers leurs adversaires réels, possibles ou imaginaires » (id. p. 250).

Dans ces conditions, pour être un bon révolutionnaire communiste, il fallait un intense engagement pour un groupe soudé et autoritaire qui valorisait les accomplissements intellectuels et montrait une haine farouche pour les ennemis et les exogroupes, tout en entretenant des sentiments très favorables envers l’endogroupe, considéré comme moralement et intellectuellement supérieur. Ces groupes agissaient comme des minorités combattantes qui voyaient la société environnante comme hostile et menaçante. Appartenir à ces groupes exigeait un degré certain de sacrifice personnel et même d’altruisme. Toutes ces caractéristiques se retrouvent constitutivement dans les groupes juifs plus traditionnels.

Pour se convaincre de l’importance des processus d’identité sociale, on trouve chez Charles Liebman l’idée que l’idéologie gauchiste et universaliste permet aux Juifs de subvertir les catégorisations sociales traditionnelles qui les font voir sous un jour défavorable. L’adoption de telles idéologies par les Juifs exprime le désir de dépasser les sentiments d’aliénation des Juifs « vis-à-vis des racines et des traditions de la société [des Gentils] » (The Ambivalent American Jew : Politics, Religion and Family in American Jewish Life, p. 153).

Le Juif poursuit sa quête d’un ethos ou d’une éthique qui soit non seulement universel ou capable d’universalité, mais qui donne aussi un tranchant particulier contre les vieilles traditions de la société, quête dont l’intensité est renforcée par le traitement des Juifs par les Gentils. (ibidem p. 157)

Cet effort de subversion des catégorisations sociales négatives imposées à un exogroupe est un aspect central de la théorie de l’identité sociale.

L’idéologie universaliste fonctionne donc comme une forme de judaïsme sécularisé. Les formes sectaires de judaïsme sont rejetées en tant que simples « stratégies de survie » (ibid. p. 157) à cause de leur tendance à produire de l’antisémitisme, leur faible pouvoir d’attraction dans le monde moderne et leur incapacité à attirer les non-juifs et donc à modifier la société non-juive de manière à servir les intérêts collectifs juifs. Même si l’idéologie universaliste correspond dans la forme aux idéaux issus des Lumières, le maintien du séparatisme juif traditionnel et de ses schémas d’association entre ceux qui adhèrent à cette idéologie donne à penser qu’un élément de tromperie ou d’auto-tromperie est bien présent.

Les Juifs préfèrent s’associer à d’autres Juifs pour s’adonner à des entreprises ouvertement non-juives (mais qui ont la caution juive), tout en faisant croire que leur judaïté n’a rien à voir dans ces affaires. Mais ce genre d’activité implique surtout les Juifs qui sont les plus éloignés de leurs propres traditions et qui pour cette raison cherchent une valeur qui reçoive l’approbation juive et qui ne détruise pas ouvertement les liens du groupe juif. (id. p. 159)

L’idéologie universaliste permet donc aux Juifs d’échapper à leur aliénation ou éloignement de la société non-juive, sans cesser de maintenir une forte identité juive. Les institutions qui promeuvent les liens collectifs entre Gentils (comme le nationalisme et les associations religieuses traditionnelles de la gentilité) sont activement combattues et subverties, tandis que l’intégrité structurelle du séparatisme juif est maintenue. Un trait durable de la théorie de gauche radicale depuis Marx a été la crainte que le nationalisme ne serve de ciment social susceptible de mener à un compromis entre classes sociales et de produire un ordre social hautement unifié, fondé sur des rapports hiérarchiques et harmonieux entre les classes sociales existantes. Seul ce type d’organisation sociale non-juive très soudée contrarie le judaïsme en tant que stratégie évolutionnaire de groupe.

Aussi bien la vieille gauche que la Nouvelle Gauche ont redoublé d’efforts pour subvertir la cohésion de la structure sociale des Gentils, en particulier le modus vivendi réalisé entre patronat et syndicats dans les années 1960. Nous avons vu également que l’État communiste polonais sous direction juive avait lancé les hostilités contre le nationalisme polonais et contre le pouvoir politique et culturel de l’Église catholique, principale force de cohésion de la société polonaise traditionnelle.

Pour finir, comme le soulignent Rothman et Lichter, le marxisme se recommandait tout spécialement comme base d’une idéologie capable de subvertir les catégorisations sociales négatives de l’exogroupe non-juif, parce que dans son cadre, les oppositions Juifs-Gentils perdent de leur tranchant tandis que la cohésion du groupe juif et son séparatisme peuvent persister malgré tout.

En adoptant des variantes de l’idéologie marxiste, les Juifs peuvent nier la réalité des différences culturelles et religieuses entre juifs et chrétiens. Ces différences deviennent des ‘épiphénomènes’ comparées à l’opposition fondamentale entre travailleurs et capitalistes. Par conséquent, les Juifs et les non-Juifs sont en réalité des frères en fin de compte. Même quand ils n’adoptaient pas cette position marxiste, beaucoup de Juifs ont versé dans un environnementalisme radical qui avait le même genre d’utilité. (op. cit. p.119)

Une telle stratégie est tout à fait raisonnable du point de vue de la théorie de l’identité sociale. La recherche sur les contacts entre groupes a dégagé la constante suivante : moins les catégories sociales qui définissent les groupes apparaissent avec tranchant, plus bas est le niveau de différentiation entre les groupes, ce qui favorise les interactions positives entre membres des différents groupes. Au point extrême, l’acceptation par les Gentils d’une idéologie universaliste aboutirait pour leur part à la cessation de la perception des Juifs en tant que catégorie sociale distincte, tandis que les Juifs pourraient maintenir une forte identité personnelle en tant que Juifs.

 

 




Kevin MacDonald : Culture de la Critique





   - Préface à la première édition brochée

- Les Juifs Et La Gauche (1) - L’implication Juive Dans Le Mouvement Psychanalytique (1)
- Les Juifs Et La Gauche (2) - L’implication Juive Dans Le Mouvement Psychanalytique (2)
- Les Juifs Et La Gauche (3) - L’implication Juive Dans Le Mouvement Psychanalytique (3)
- Les Juifs Et La Gauche (4) - L’implication Juive Dans Le Mouvement Psychanalytique (4)
- Les Juifs Et La Gauche (5) - L’implication Juive Dans Le Mouvement Psychanalytique (5)
- Les Juifs Et La Gauche (6) - L’implication Juive Dans Le Mouvement Psychanalytique (6)
- L’implication Juive Dans Le Mouvement Psychanalytique (7)


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