L'HOLOCAUSTE AU SCANNER Par Jürgen GRAF
GRAF 2
11) LES MASSACRES DU FRONT DE L'EST
Le 22 juin 1941, la Wehrmacht pénétrait en Union soviétique, devançant d'une quinzaine de jours une attaque soviétique (le Russe Victor Suvorov apporte la preuve, dans son étude Le Brise-Glace. Juin 1941 : le plan secret de Staline pour conquérir l'Europe, O. Orban, 1989, que cette guerre fut une opération préventive ; preuve confirmée récemment par le colonel Valery Danilov, spécialiste d'histoire militaire, dans le périodique autrichien d'histoire militaire Österreichische Militärische Zeitschrift de janvier 1993 cité par la Frankfurter Allgemeine Zeitung du 4 mars 1993, p. 14).
La guerre fut conduite dès le départ avec une brutalité inouïe. Les Soviétiques déclenchèrent derrière les lignes allemandes une guérilla -- contraire au droit international -- à laquelle les Allemands réagirent exactement comme allaient le faire plus tard les Français en Algérie, les Américains au Vietnam et les Russes en Afghanistan, à savoir en semant impitoyablement la terreur, y compris parmi les innocents. De tels crimes sont l'inévitable résultat de la guerre.
Des commissaires, c'est-à-dire des officiers politiques communistes, furent souvent liquidés aussitôt capturés. Des partisans furent également fusillés ou pendus sur-le-champ. Enfin, l'exécution d'otages en guise de représailles pour des attentats perpétrés sur la personne de soldats allemands était monnaie courante.
La plupart des commissaires étaient des juifs. Ces derniers étaient aussi fortement représentés au sein du mouvement de résistance, ainsi que le montrent des sources soviétiques. Et les officiers chargés de l'exécution des otages auront préféré, le plus souvent, choisir pour le peloton d'exécution des victimes juives plutôt que non juives.
Il ne fait aucun doute que beaucoup de juifs qui n'étaient ni commissaires ni partisans furent fusillés à titre en quelque sorte << préventif >>, étant a priori << suspects de bolchevisme >>. C'est ici que la limite entre la lutte contre la guérilla et le meurtre racial devient floue.
Les << rapports d'engagement >>, selon lesquels deux millions de juifs soviétiques furent liquidés par les groupes d'intervention durant la seule première année de la guerre, sont manifestement de grossières falsifications (même l'Américain Raul Hilberg, qui se veut expert en matière d'Holocauste, ne les prend pas au sérieux), mais les faits sont suffisamment sinistres : des dizaines de milliers de juifs, dont des femmes et des enfants, et de très nombreux non juifs furent assassinés.
12) POURQUOI LES PUISSANCES VICTORIEUSES ONT-ELLES AJOUTÉ L'HOLOCAUSTE ET LES CHAMBRES À GAZ AUX ATROCITÉS ALLEMANDES RÉELLES ?
Après avoir été confrontés aux Allemands au cours de deux guerres mondiales, les Alliés ont voulu isoler l'Allemagne sur le plan international pour des décennies et démoraliser le peuple allemand au point de lui ôter toute velléité de mener une politique autonome dans un proche avenir. Mais les crimes effectivement commis par les Allemands n'y suffisaient pas, car les vaincus pouvaient renvoyer la balle aux vainqueurs d'un << Tu quoque ! >> récalcitrant. A l'expulsion des juifs de 1933 à 1941, ils pouvaient opposer l'expulsion incomparablement plus brutale des Allemands de l'Est et des Sudètes à partir de 1944 ; aux camps de concentration nationaux-socialistes les camps soviétiques de l'Archipel du Goulag dans lesquels ont péri un bien plus grand nombre de personnes ; à la destruction barbare et militairement absurde de Varsovie la destruction de Dresde, non moins barbare et tout aussi absurde sur le plan militaire.
Les puissances victorieuses ont donc inventé un crime unique dans l'histoire de l'humanité : l'Holocauste, anéantissement systématique de tout un peuple, du nouveau-né à l'arrière-grand-mère centenaire, dans des chambres à gaz.
13) L'IMAGE OFFICIELLE DE L'HOLOCAUSTE
Selon la version officielle de l'histoire, le massacre des juifs commença dès 1941, mais c'est en 1942, lors de la Conférence de Wannsee, que fut décidée la disparition des juifs d'Europe. Cinq à six millions de juifs auraient trouvé la mort sous Hitler. Une minorité de victimes serait morte de faim et de maladie dans des ghettos et des camps, mais le plus grand nombre aurait été assassiné : en Union soviétique, par le recours à des fusillades massives et au moyen de camions à gaz dans lesquels on introduisait des gaz d'échappement ; dans six << camps d'extermination >>, on aurait utilisé le gaz.
Selon les historiens officiels, ces six camps se trouvaient respectivement en territoire polonais et dans l'ex-territoire polonais annexé par l'Allemagne en 1939. Il s'agissait des camps d'Auschwitz, de Majdanek, de Belzec, de Sobibor, de Treblinka et de Chelmno. A Chelmno, les massacres étaient perpétrés dans des camions à gaz ; dans les cinq autres fabriques de mort, dans des chambres à gaz fixes.
Auschwitz et Majdanek étaient des << camps mixtes >> où les juifs aptes au travail étaient envoyés à la corvée et les inaptes gazés après la sélection. En revanche, les quatre autres camps étaient de purs centres de mise à mort. Les seuls juifs qu'on laissait survivre quelque temps étaient les << juifs du travail >> dont on avait besoin comme hommes de peine. Pour des raisons de sécurité, on gazait ces << juifs du travail >> eux-mêmes à intervalles réguliers et on les remplaçait par d'autres. C'est pourquoi, sur les 600 000 juifs envoyés à Belzec, un seul a survécu (Kogon/Rückerl/Langbein, Les Chambres à gaz, secret d'État, Éd. de Minuit, 1984, p. 167).
On ne fait la distinction entre << camps de concentration normaux >> et << camps d'extermination >> que depuis1960 environ. Auparavant, il était tenu pour acquis que presque tous les camps de concentration étaient dotés d'une chambre à gaz et se trouvaient être, par conséquent, des camps d'extermination, grands ou petits. Pendant des années, à Dachau, une plaque commémorative a rappelé les 238 000 morts de ce camp et quiconque mettait en doute l'existence de la chambre à gaz de Dachau risquait, dans la RFA des années cinquante, une peine de prison. Depuis lors, il y a longtemps qu'une conception révisionniste s'est imposée à propos de Dachau : le nombre des victimes ne se montait pas à 238 000 mais à 32 000 personnes et aucun prisonnier de Dachau n'a été gazé (une pancarte est là pour l'attester). En ce qui concerne Auschwitz, les révisionnistes n'ont pas d'autre objectif que d'obtenir pour ce camp une même approche de la réalité que celle obtenue pour Dachau : ils estiment que le nombre des victimes doit être réduit à environ un septième (le chiffre d'un million devant être ramené à 150 000 victimes au maximum) et déclarent que les chambres à gaz d'Auschwitz sont le fruit d'un mensonge, tout comme l'était celle de Dachau.
Dans son livre Judenverfolgung im Dritten Reich. 1933 1945 (Berlin, Colloquium Verlag, 1960, p. 40), Wolfgang Scheffler propose, pour les << camps d'extermination >>, les << prudentes estimations minimales >> suivantes :
Auschwitz: << bien plus d'un million de morts >>
Treblinka: 750 000 morts
Belzec: 600 000 morts
Chelmno: 300 000 morts
Sobibor: 250 000 morts
Majdanek: 250 000 morts
L'écrasante majorité des victimes assassinées auraient été des juifs, de sorte que, suivant cette statistique, plus de 3 millions de juifs auraient été gazés.
14) L'ABSENCE DE TOUT DOCUMENT SUR L'HOLOCAUSTE ET LES CHAMBRES À GAZ
Les nazis ont poussé jusqu'à l'extrême la fameuse minutie allemande ; tout était enregistré, absolument tout. C'est ainsi qu'on a conservé presque 3 000 tonnes de documents du IIIe Reich. Quelques-unes des actions homicides ordonnées par Hitler en personne sont irrécusablement attestées, notamment l' << opération Euthanasie >> ou mise à mort des malades incurables. Comme une opération aussi colossale que l'assassinat de plusieurs millions de personnes dans des chambres à gaz devait nécessairement s'accompagner d'un énorme appareil administratif, on serait porté à croire qu'il existe une masse de documents sur l'Holocauste. En réalité, on ne dispose pas d'un seul document allemand concernant un plan d'extermination des juifs ou la construction de chambres à gaz, à l'exception de celles qui étaient destinées à l'extermination des poux. Les exterminationnistes le reconnaissent. Léon Poliakov écrit dans son Bréviaire de la haine (Éd. Complexe, 1986, p. 124) :
Les archives éventrées du IIIe Reich, les dépositions et récits de ses chefs, nous permettent de reconstituer dans leurs moindres détails la naissance et le développement de ses plans d'agression, de ses campagnes militaires et de toute la gamme des procédés par lesquels les Nazis entendaient recréer le monde à leur façon. Seule la campagne d'extermination des juifs reste, en ce qui concerne sa conception, ainsi que sous bien d'autres aspects essentiels, plongée dans le brouillard. Des inférences et considérations psychologiques, des récits de troisième ou de quatrième main, nous permettent d'en reconstituer le développement avec une vraisemblance considérable. Certains détails, cependant, resteront inconnus à tout jamais. En ce qui concerne la conception proprement dite du plan d'une extermination totale, les trois ou quatre principaux acteurs sont morts. Aucun document n'est resté, n'a peut-être jamais existé. (...)En comparant le nombre des morts selon Wolfgang Scheffler et selon les statistiques du SIR d'Arolsen, nous constatons que, pour Auschwitz et Majdanek, seule une fraction des victimes supposées est enregistrée, alors que les quatre << véritables camps de la mort >> de Belzec, Sobibor, Treblinka et Chelmno sont totalement absents des statistiques du SIR d'Arolsen (en fait, ils figurent sous la rubrique << Divers >>, avec 4 704 décès établis). Par conséquent, alors qu'on enregistre sans conteste, dans un camp relativement petit comme le Struthof-Natzweiler, 4 431 décès, on ne trouve pas la moindre trace du 1,9 million de victimes assassinées dans les quatre << véritables camps de la mort >>. Le 1,9 million de cadavres a disparu et n'a pas laissé de cendres ; des chambres à gaz il n'est pas resté l'ombre d'un caillou. Comment les exterminationnistes expliquent-ils cette étrangeté ?
Les nazis, disent-ils, auraient voulu cacher l'assassinat des juifs au peuple allemand et au monde. C'est pourquoi ils auraient donné les ordres de gazage uniquement oralement ou auraient détruit en temps opportun les documents écrits, pour les cas où on n'aurait pas pu s'en passer totalement. Ils auraient brûlé les cadavres des gazés, dispersé les cendres, détruit les chambres à gaz (sauf celles de Majdanek et celle du camp initial d'Auschwitz, faute de temps). Ils auraient encore fait sauter les quatre chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau mais n'auraient pas pu en éliminer les ruines.
Faisons ici une petite expérience intellectuelle. Admettons que le gouvernement suisse décide d'assassiner tous les étrangers vivant en Suisse, soit environ 1,4 million de personnes. Pour dissimuler ce forfait, il ne donnerait ses ordres de meurtre qu'oralement et ordonnerait l'élimination immédiate des cadavres. Ce massacre gigantesque n'apparaîtrait-il pas au grand jour ? Personne ne remarquerait-il vraiment que, tout à coup, plus un seul étranger ne vit en Suisse ?
L'exemple suffit. Que l'Allemagne gagne ou perde la guerre, le génocide devait être découvert. A quoi bon alors toute cette comédie du secret ?
15) LE TALON D'ACHILLE DES EXTERMINATIONNISTES
A de rares exceptions près, tout individu élevé dans la société occidentale croit aux chambres à gaz. Personne, ou presque, n'est conscient des réalités suivantes :
- Lors de n'importe quel procès portant sur un meurtre, on fait établir une expertise de l'arme du crime, qu'il s'agisse d'un revolver ou d'un couteau, d'un marteau ou d'une hache. Pourtant, jamais une telle expertise n'a été ordonnée lors d'un seul procès de nazi, alors que des millions de victimes assassinées étaient en cause ;
- Pas un seul chimiste, pas un seul ingénieur n'a jamais examiné les chambres à gaz de Majdanek ni d'Auschwitz I, pas plus que les ruines des chambres à gaz de Birkenau, avant que l'ingénieur américain Fred Leuchter, spécialiste des chambres à gaz d'exécution des États-Unis, ne se rende en Pologne avec une petite équipe, en février 1988, et ne place les chambres à gaz sous la loupe. Mais Leuchter agissait à la demande des révisionnistes ;
- Jamais une autopsie permettant d'attribuer la mort au gazage n'a été pratiquée sur les cadavres découverts à la libération d'un camp.
Qu'on lise les classiques de la littérature de l'Holocauste : La Destruction des juifs d'Europe de Hilberg, The Final Solution de Reitlinger, Bréviaire de la haine de Poliakov, The War against the Jews de Lucy Dawidowicz, Hommes et femmes à Auschwitz de Langbein, L'État SS de Kogon ou Dimension des Völkermords, recueil publié par Wolfgang Benz en 1991. Pas un seul de ces classiques ne nous présente le dessin d'une chambre à gaz nazie, pas un ne nous explique, même à demi-mot, comment ces effroyables instruments de mise à mort pouvaient bien fonctionner. Même Georges Wellers (Les Chambres à gaz ont existé) et Jean-Claude Pressac (Auschwitz : Technique and Operation of the Gas Chambers) ne peuvent nous présenter la moindre image de ces chambres de la mort. Après avoir étudié à fond les livres mentionnés, qu'on lise dix, vingt, cinquante ou cent autres monuments sur l'Holocauste, qu'on lise des douzaines ou des centaines de << témoignages de survivants >>, on ne trouvera nulle part une description technique des chambres à gaz ! Les seuls qui se soient préoccupés des conditions techniques de fonctionnement d'une chambre à gaz sont les révisionnistes.
Ditlib Felderer, Suédois d'origine autrichienne, a commencé à s'occuper des camps de concentration allemands en faisant, comme Témoin de Jéhova, des recherches sur le destin de 60 000 de ses coreligionnaires prétendument assassinés par les nazis. Au cours d'années de recherches, Felderer a découvert que les nazis n'avaient pas assassiné 60 000 Témoins de Jéhova, mais exactement 203. Il a réalisé 30 000 photos sur l'emplacement des << camps d'extermination >> et a soumis les crématoires et les << chambres à gaz >> à un examen minutieux. Felderer est arrivé à la conclusion que les << chambres à gaz >> n'auraient jamais pu fonctionner, que les << rapports des témoins oculaires >> sur les gazages constituent une suite ininterrompue d'impossibilités et que les crématoires n'auraient en aucun cas pu venir à bout de leur tâche, même approximativement. Pour le punir de ses recherches, on l'a mis sous les verrous et on l'a soumis à un examen psychiatrique.
Le Français Robert Faurisson, professeur de littérature et de critique de textes, est parti de la conviction que toute étude sérieuse sur le problème des chambres à gaz devait commencer par une étude des techniques de gazage et de l'insecticide Zyklon B prétendument utilisé pour le massacre :
J'ai voulu savoir comment on gazait les visons d'élevage, comment on gazait les terriers de renard, comment; aux États-Unis, on exécutait par le gaz un condamné à mort. J'ai constaté que dans la très grande majorité des cas on employait pour cela l'acide cyanhydrique (entretien de Faurisson avec la revue italienne Storia illustrata, citée in Vérité historique ou vérité politique ? de Serge Thion, La Vieille Taupe, 1980, p. 174).
16) LES CHAMBRES À GAZ DES ÉTATS-UNIS
Robert Faurisson a été le premier chercheur à se convaincre qu'un travail sur les prétendues chambres à gaz d'exécution allemandes devait commencer par une étude des chambres à gaz américaines.
La première exécution d'un assassin par le gaz a eu lieu dans le Nevada en 1924. Par la suite, d'autres États américains ont adopté cette méthode d'exécution qui est, paraît-il, la plus humaine. L'agent de mise à mort utilisé est l'acide cyanhydrique. Une exécution par le gaz constitue un processus hautement compliqué. La préparation de l'exécution, l'exécution proprement dite et le nettoyage consécutif de la chambre de mort durent plusieurs heures. Au pénitencier de Baltimore (Maryland), par exemple, l'ensemble de l'opération ne comprend pas moins de 47 phases dont certaines sont très complexes. La chambre à gaz doit être absolument étanche, sinon l'exécution mettrait en danger de mort le personnel de la prison et les témoins.
On attache le condamné sur un siège. Ensuite, on fait tomber des boulettes de cyanure de sodium dans une cuve contenant de l'acide sulfurique dilué. Les boulettes se dissolvent en libérant un gaz mortel, l'acide cyanhydrique. Le condamné respire le gaz et sombre dans l'inconscience au bout de 45 secondes environ ; la mort survient trois minutes plus tard. Le gaz est neutralisé par un épurateur d'air et évacué par une haute cheminée. La chambre doit être ventilée soigneusement durant vingt minutes avant qu'un médecin et deux assistants portant des masques à gaz, des tabliers et des gants de protection puissent y pénétrer pour s'occuper du cadavre. Comme on ne peut exclure une fuite, les personnes se trouvant à l'extérieur disposent en tout temps d'un équipement de premiers secours (S. Thion, op. cit.).
Il n'y a donc pas lieu de s'étonner qu'un nombre croissant d'États américains abandonnent ce mode d'exécution coûteux, compliqué et dangereux, pour le remplacer par un autre, l'injection létale.
17) LE ZYKLON B ET LES CHAMBRES DE DÉSINFECTION ALLEMANDES
L'insecticide Zyklon B a été breveté en 1924. Il est utilisé actuellement encore pour désinfecter les silos, les bateaux, etc., mais aussi pour gazer les terriers des renards (dans le cadre de la lutte contre la rage). Pendant la seconde guerre mondiale, il a été utilisé dans beaucoup de camps de concentration, y compris dans des camps où plus aucun historien ne situe de chambres à gaz. On estime que les vêtements de quelque 25 millions de personnes ont été désinfectés au Zyklon B. Cette mesure sanitaire a certainement préservé des centaines de milliers de gens, dont un nombre non négligeable de juifs prisonniers des camps de concentration, de la mort par le typhus.
Le Zyklon était livré dans un emballage étanche, sous forme de disques ou de pastilles ou de granulés. De la pulpe de bois ou une terre à diatomées, masse granuleuse et brune, lui servait de support. Le gaz se libère au contact de l'air. La durée de ce processus chimique dépend de la température de l'air. Lorsque le point d'ébullition, soit 25,7deg.C, est atteint, il faut environ une demi-heure pour que la plus grand partie du gaz se volatilise. En cas de température inférieure, il y faut beaucoup plus de temps.
Examinons maintenant, sur la base de deux documents allemands datant de la guerre, comment le Zyklon B était utilisé pratiquement.
Pour l'épouillage des vêtements, on utilisait largement les chambres de désinfection construites par DEGESCH (Deutsche Gesellschaft für Schädlingsbekämpfung). Ces chambres avaient un volume standard de 10 m3 et pouvaient être fermées hermétiquement.
Les vêtements à épouiller étaient soit suspendus à des tringles, soit déposés dans un chariot mobile.
La chambre était chauffée à une température de 25 à 35deg.C. Le gaz qui s'échappait des granulés de Zyklon B était propagé par un système de ventilation. Le même système servait à aérer rapidement la chambre au moyen d'air préchauffé.
La boîte de Zyklon B s'ouvrait automatiquement lors de la mise en marche du système de ventilation et son contenu se déversait dans un récipient ; on entendait éviter ainsi que des granulés reposant sur le sol ne fussent oubliés au moment du nettoyage de la chambre, car ils pouvaient dégager du gaz pendant des heures et menacer les humains.
Le gazage durait au moins une heure, l'aération 15 minutes. Ensuite, on plaçait les vêtements désinfectés en plein air. Les chambres n'étaient desservies que par du personnel entraîné (voy. F. Puntigam/H. Breymesser/ E. Bernfus, Blausaüregaskammern zur Fleckfieberabwehr [littéralement : Chambres à gaz à l'acide cyanhydrique pour la lutte contre le typhus], publication spéciale du Reichsarbeitsblatt, Berlin 1943).
La désinfection de locaux non chauffables et non étanches comme les maisons d'habitation, les bateaux, etc., dépourvus de système de ventilation, se faisait naturellement dans d'autres conditions. Une consigne d'utilisation, publiée en 1942 par le Service de la santé du Protectorat de Bohême-Moravie sous le titre de Richtlinien für die Anwendung von Blausäure (Zyklon) zur Ungeziefervertilgung [Directives d'utilisation du cyanure (Zyklon) pour la destruction de la vermine], décrit comment devait s'effectuer pratiquement le gazage d'un bâtiment. D'après ce texte, la désinfection ne devait être entreprise que par une équipe d'au moins deux hommes formés à cette tâche. Tous les spécialistes de la désinfection étaient dotés d'un masque à gaz, de deux filtres spéciaux contre l'acide cyanhydrique, d'un détecteur de gaz résiduel, d'une seringue de contrepoison et d'une autorisation écrite. Avant le début de l'opération, un panneau de signalisation spécial marqué d'une tête de mort et rédigé si nécessaire en plusieurs langues devait être collé sur la porte du bâtiment à désinfecter. Un garde tenait éloignées les personnes non autorisées. Selon le texte susmentionné, la partie la plus dangereuse de l'opération était l'aération, qui devait durer au moins 20 heures.
Cette consigne d'utilisation a été présentée à Nuremberg comme document de l'accusation sous la cote NI-9912, alors même que tout observateur attentif aurait dû remarquer que les indications qu'elle donnait sur les particularités du Zyklon B contredisaient les témoignages sur les gazages massifs d'êtres humains.
18) TROIS TÉMOINS CLÉS D'AUSCHWITZ
Nous allons citer maintenant les déclarations des trois principaux témoins oculaires qui prétendent avoir assisté aux gazages d'Auschwitz.
* Rudolf Höss fut commandant du camp de mai 1940 à fin novembre 1943. Il disparut après la guerre mais fut découvert par les Britanniques en mars 1946 et, au bout de trois jours d'interrogatoire, confessa le gazage de 2,5 millions de personnes à Auschwitz, aveu qui a constitué jusqu'à ce jour la pierre angulaire de l'histoire de l'Holocauste. Plus tard, Höss fut livré à la Pologne ; avant d'être exécuté en avril 1947, il fut autorisé à rédiger dans sa prison de Cracovie ses << notes autobiographiques >>. Dans sa confession, Höss déclarait :
(...) Lorsque j'ai fait construire le bâtiment d'extermination d'Auschwitz, j'ai utilisé le Zyklon B, acide cyanhydrique cristallisé, que nous jetions dans la chambre de mort par une petite ouverture. Il fallait 3 à 15 minutes, selon les conditions climatiques, pour tuer les gens enfermés dans la chambre à gaz. Nous savions quand les gens étaient morts parce qu'ils cessaient de crier. Nous attendions habituellement une demi-heure avant d'ouvrir les portes et de retirer les cadavres. Après que les cadavres avaient été enlevés, nos commandos spéciaux ôtaient les bagues et extrayaient les dents en or sur les corps. Une autre amélioration par rapport à Treblinka était que nous construisions des chambres à gaz qui pouvaient contenir 2 000 personnes à la fois, alors que chacune des 10 chambres à gaz de Treblinka ne contenait que 200 personnes (document de Nuremberg PS-3868).(N.B. : d'après sa confession, Höss a visité Treblinka en juin 1941 ; or, le camp fut ouvert le 23 juillet 1942. Höss mentionne aussi dans sa confession un camp d'extermination de << Wolzek >> dont on n'a jamais plus entendu parler depuis lors.)
Selon Höss, les << commandos spéciaux >> étaient composés de juifs qui desservaient les chambres à gaz et étaient périodiquement gazés à leur tour pour être remplacés par d'autres. Il décrit dans ses notes autobiographiques l'effroyable activité de ces commandos (Rudolf Höss, Le Commandant d'Auschwitz parle, Julliard,1959, p. 180) :
(...) Ils retiraient les corps de la chambre à gaz, arrachaient les dents en or, coupaient les cheveux sur les cadavres et les traînaient vers la fosse commune ou vers les fours crématoires. Ils entretenaient le feu dans les charniers ; ils remplissaient les récipients de la graisse extraite des cadavres ; ils remuaient des montagnes de corps brûlants pour faciliter l'arrivée d'air.* Le juif slovaque Filip Müller, membre des commandos spéciaux, a survécu pas moins de cinq fois à des actions de liquidation. Müller décrit son premier engagement dans son livre Trois ans dans une chambre à gaz d'Auschwitz (Pygmalion/G. Watelet, 1980) :
Ils exécutaient tous ces travaux avec un air d'indifférence totale, comme s'il s'agissait d'une tâche absolument normale. Ils mangeaient ou fumaient tout en traînant les cadavres.
Il y avait devant moi le corps d'une femme. Il fallait d'abord lui retirer ses souliers ; mes mains tremblaient et je frémis lorsque je dus lui retirer ses bas (...) Les six fours étaient déjà allumés ; Stark donna l'ordre d'y traîner les corps nus. De son côté, Fischl allait d'un mort à l'autre et fourrageait dans les bouches avec une tige de fer pour rechercher les dentiers en or. Lorsqu'il en trouvait, il les arrachait avec une pince et les jetait dans une boîte en fer blanc (p. 38 et 40).A la page 215 de l'édition allemande (F. Müller, Sonderbehandlung, Steinhausen Verlag, 1979), Müller nous indique la durée qui séparait le gazage de la profanation des cadavres :
Après que les cris, les gémissements et les râles s'étaient tus, les chambres à gaz étaient aérées durant quelques minutes. Puis les SS introduisaient les commandos de prisonniers pour qu'ils évacuent les cadavres.Pour des raisons faciles à comprendre, ce passage a été supprimé dans l'édition française.
* Rudolf Vrba est le troisième témoin clé des gazages massifs d'Auschwitz que nous voulons citer. Vrba, de son vrai nom Rosenberg, juif slovaque, était jeune homme lorsqu'il fut emprisonné au camp. Il réussit à s'évader en avril 1944. Ses déclarations sur les événements d'Auschwitz furent publiées en novembre 1944, avec d'autres témoignages, par le << War Refugee Board >>, organisation fondée sous le patronage du ministre des Finances américain Henry Morgenthau. C'est sur ce rapport du WRB que se sont appuyés les accusateurs de Nuremberg ; c'est sur lui que repose l'image que nous nous faisons actuellement d'Auschwitz.
Dans le paragraphe cité ci-dessous de son livre (Rudolph Vrba & Alain Bestic, Je me suis évadé d'Auschwitz, éd. Ramsay, 1988), Vrba fait état d'une visite d'Himmler à Auschwitz en janvier 1943 ; c'est à cette occasion qu'on aurait gazé 3 000 juifs pour inaugurer à Birkenau un nouveau crématoire (N.B. : le dernier passage d'Himmler à Auschwitz date de juillet 1942 et le premier crématoire d'Auschwitz est entré en activité en mars 1943). Laissons la parole à Vrba :
En janvier 1943, Heinrich Himmler revint à Auschwitz.(...) Le but principal de sa visite était de voir par lui-même (...) la mise en marche de la première usine à tuer à la chaîne, la seule au monde ; l'inauguration du jouet flambant neuf du commandant Hoess, ses fours crématoires. Une bien belle chose : cent vingt mètres de long, soixante mètres de large, contenant quinze fours pouvant brûler chacun trois corps à la fois en vingt minutes, un monument en béton à la gloire de son constructeur Herr Walter Dejaco.19) LES LOIS DE LA NATURE ONT-ELLES ÉTÉ ABOLIES DE 1941 À 1945 ?
(...)
Il (Himmler) assista à une impressionnante démonstration gâchée seulement par un horaire qui aurait causé bien du souci dans plus d'une petite gare allemande. Le commandant Hoess, impatient de faire admirer le fonctionnement parfait de son nouveau jouet, avait prévu l'arrivée ce jour-là d'un transport spécial de trois mille juifs polonais et leur massacre à la dernière mode nazie.
Himmler arriva à huit heures, le spctacle devait commencer une heure plus tard. A neuf heures moins le quart, les nouvelles chambres à gaz avec leurs pommes de douches factices et leurs écriteaux << SOYEZ PROPRES >>, << RESTEZ CALMES >>, étaient pleines à craquer. En effet, les gardes SS s'étaient assurés, en tirant des coups de feu à l'entrée, que pas un millimètre carré ne serait perdu. Cela encouragea ceux qui étaient déjà à l'intérieur à s'éloigner des portes et on fit entrer ainsi encore plus de victimes. Puis, des bébés et des petits enfants furent jetés par-dessus les têtes des gens et les portes furent fermées et hermétiquement scellées.
Un SS portant un masque à gaz réglementaire se tenait sur le toit de la chambre à gaz, prêt à verser les granulés de cyclon B qui dégagerait de l'acide cyanhydrique. C'était ce jour-là un poste d'honneur, il aurait rarement l'occasion d'avoir des spectateurs si << distingués >> et il était sûrement aussi contracté que s'il avait eu à donner le départ du derby d'Epsom.
A 8 h 55, la tension était devenue presque insupportable. L'homme au masque à gaz ne cessait de remuer ses boîtes de granulés ; au-dessous de lui se tenait un public très attentif.
Aucun signe du Reichsführer, qui était parti déjeuner avec le commandant Hoess. Quelque part, un téléphone sonna. Toutes les têtes se tournèrent dans cette direction. (...) Le message était le suivant : << Le Reichsführer n'a pas encore fini son petit déjeuner. >>
(...) A l'intérieur de la chambre à gaz, des hommes et des femmes, fous de détresse, ayant enfin compris ce qu'était une douche à Auschwitz, se mirent à crier, à hurler, à frapper faiblement dans les portes ; à l'extérieur personne ne les entendit. Les nouvelles chambres à gaz étaient insonores aussi bien qu'étanches au gaz.
(...)
A 11 heures, avec exactement deux heures de retard, une voiture s'arrêta. Himmler et Hoess en sortirent et s'entretinrent un moment avec les officiers supérieurs présents. Himmler écouta attentivement leurs explications détaillées concernant le processus en cours. Il alla d'un pas tranquille vers la porte scellée et par le judas profond jeta un regard rapide aux êtres que l'on allait supplicier.
Il retourna poser de nouvelles questions à ses subalternes. Finalement, tout était prêt, on pouvait commencer.
D'une voix cinglante, un ordre fut donné au SS sur le toit. Il souleva une plaque ronde, jeta rapidement dans l'ouverture les granulés sur la tête de ceux qui se trouvaient au-dessous de lui. Il savait, tout le monde savait, que la chaleur dégagée par les corps entassés permettrait aux granulés de se gazéifier en quelques minutes aussi ferma-t-il la plaque rapidement.
Le gazage avait commencé.
Après avoir attendu le temps nécessaire pour s'assurer de la bonne circulation du poison, Hoess invita courtoisement son hôte à jeter encore un coup d'oeil par le judas. Himmler regarda ce qui se passait dans la chambre de la mort, manifestement impressionné, puis il se tourna vers le commandant pour poser une nouvelle série de questions.
Ce qu'il avait vu semblait l'avoir satisfait et mis de bonne humeur. Bien que fumeur occasionnel, il accepta une cigarette d'un officier et tandis qu'il en tirait quelques bouffées maladroites, il riait, plaisantait. Cet intermède de détente ne voulait pas dire que l'on allait s'éloigner de l'essentiel. Il les quitta plusieurs fois pour observer le cycle mortel à travers le judas, et quand, à l'intérieur, tous les suppliciés furent morts, il prit un vif intérêt à la suite de l'opération.
Des élévateurs emportèrent les corps vers les fours crématoires mais la crémation ne commença pas immédiatement. On arrachait les dents en or, on coupait les cheveux des femmes, qui allaient assurer l'étanchéité des ogives des torpilles. Les corps des juifs riches, remarqués auparavant par leur apparence, allaient être disséqués. Quelques rusés n'auraient-ils pas trouvé le moyen de cacher à l'intérieur d'eux mêmes des bijoux, des diamants peut-être !
Comme on peut en juger, ce n'était pas une affaire simple et pourtant la nouvelle machine se révéla tout à fait performante entre les mains d'un personnel qualifié. Himmler attendit jusqu'à ce que la fumée s'épaissît au-dessus des cheminées, puis il regarda sa montre.
Il était une heure, l'heure de déjeuner. (...)
Au camp initial d'Auschwitz, le visiteur trouve un crématoire intact, prétendument en état d'origine et comportant une << chambre à gaz >>, à Birkenau les ruines de quatre crématoires plus ou moins démolis. On désigne par Krema I le crématoire du camp initial, par Kremas II à V les quatre crématoires de Birkenau. Le mieux conservé parmi ces derniers est le Krema II. Devant ses ruines, un écriteau indique comment les massacres sont censés s'être déroulés : on entassait jusqu'à 2 000 personnes dans la chambre à gaz et on les tuait au moyen de Zyklon B, puis on transportait les cadavres au crématoire situé au-dessus de la chambre à gaz et on les incinérait.
Si les lois de la nature sont restées en vigueur pendant la seconde guerre mondiale, cette description constitue, tout comme les déclarations des trois témoins clés Höss, Müller et Vrba, un tissu d'impossibilités. Voyons les plus patentes :
* Impossibilité n° 1 : aucun architecte doué de tout son bon sens ne construirait un crématoire dans le même bâtiment qu'une chambre dans laquelle sont perpétrés des massacres au moyen d'un gaz explosif. Le Zyklon B n'est certes pas très explosif, mais ne serait-ce qu'en raison du danger latent d'explosion, qui aurait également résulté des cadavres intoxiqués par le Zyklon B, une telle manière de faire aurait témoigné d'une folie suicidaire, d'autant que, pour tuer 2 000 personnes en trois minutes (Höss), il fallait utiliser d'énormes quantités de gaz. Au Krema I, le crématoire ne se situe pas au-dessus de la << chambre à gaz >>, mais tout à côté ; ce bâtiment aurait été le premier à sauter et aurait gazé tout le camp, SS compris !
* Impossibilité n° 2 : la température des chambres d'épouillage devait, ainsi qu'on l'a déjà mentionné, être portée à 25deg.C pour que la plus grande partie du Zyklon B pût se volatiliser en l'espace d'une demi-heure. Un tel système de chauffage n'existe pas dans la << chambre à gaz >> : en hiver, il aurait fallu des heures pour que le gaz se libérât. En outre, dans une chambre pleine à craquer (2 000 personnes sur une surface de 210 m2), le gaz n'aurait absolument pas pu se répandre.
* Impossibilité n° 3 : les portes de toutes les << chambres à gaz >> s'ouvrent vers l'intérieur. Par conséquent, les membres des commandos spéciaux n'auraient pas pu pénétrer dans ces locaux bourrés de cadavres jusqu'au dernier centimètre carré.
* Impossibilité n° 4 : selon Höss, les commandos spéciaux entraient dans la chambre à gaz une demi-heure -- quelques minutes seulement, selon Müller -- après le massacre et se précipitaient sur les cadavres : ils leur ôtaient leurs bagues (Höss), les déshabillaient (Müller) et leur coupaient les cheveux (Vrba). Une telle entreprise aurait été un pur suicide ; pas un seul membre des commandos spéciaux n'aurait survécu à cette action-Harakiri (n'oublions pas que, après l'exécution d'un seul condamné, les chambres à gaz américaines doivent être soigneusement ventilées avant qu'un médecin muni d'un tablier et de gants de protection ainsi que d'un masque à gaz puisse y pénétrer). Les << chambres à gaz >> d'Auschwitz ne sont équipées que d'un système d'aération rudimentaire, de sorte que des masques à gaz n'auraient pas suffi à protéger les membres des commandos spéciaux, d'autant que le poison adhérait aussi aux cadavres des victimes dont les commandos spéciaux étaient censés s'occuper, ce qui aurait également entraîné des effets mortels puisqu'il pénètre dans la peau. De plus, les commandos spéciaux ne portaient pas de masque à gaz : selon Höss, ils fumaient en accomplissant leur horrible besogne !
* Impossibilité n° 5 : ainsi que le montrent les plans de construction conservés, le seul moyen d'accéder de la << chambre à gaz >> au crématoire était un monte-charge de 2,1 m x 1,35 m qui pouvait contenir tout au plus quatre cadavres en plus des utilisateurs. Le transport des morts vers le crématoire devait s'effectuer en toute hâte, car les condamnés suivants attendaient déjà devant la << douche >> (au début de l'été 1944, jusqu'à 12 000 personnes furent gazées chaque jour, jusqu'à 24 000 selon d'autres sources). Ils ne remarquaient pas que la douche n'en était pas une, car on leur avait remis du savon (selon d'autres << témoins oculaires >>, du savon factice) et des serviettes de toilette. Pendant qu'ils attendaient patiemment, le garçon d'ascenseur faisait cinq cents fois la navette entre la chambre à gaz et le crématoire et s'affairait sans relâche sur des cadavres imprégnés de Zyklon B, dans un local saturé de poison, sans que sa santé en fût affectée !
* Impossibilité n° 6 : les Kremas II et III comportaient chacun 15 moufles, les autres crématoires 8 chacun. Même dans la plupart des crématoires utilisés aujourd'hui, l'incinération d'un cadavre dure environ une heure et demie (et ne peut en aucun cas être inférieure à une heure un quart) et l'opération n'allait certainement pas plus vite en 1944. Prenons le cas, par exemple, du Krema II : quand, au bout de six heures, 60 cadavres avaient été brûlés dans les 15 moufles, il restait encore 1 940 victimes dans la << douche >>, ce qui devait nécessairement empêcher les 2 000 condamnés à mort suivants d'y pénétrer à leur tour !
A propos des crématoires : dans l'ouvrage de référence de Raul Hilberg, La Destruction des juifs d'Europe (Fayard, 1988, p 766), nous trouvons pour chacun des quatre crématoires de Birkenau des données précises quant à leur durée d'exploitation. La plupart des crématoires actuels ne peuvent pas incinérer plus de cinq cadavres par jour et par moufle, car ils doivent être régulièrement refroidis. En admettant que les crématoires de Birkenau possédaient une puissance identique (ce qui est hautement improbable) le nombre des incinérations réalisées pendant toute la durée d'existence du camp s'élèverait à quelque 120 000 à 150 000 cadavres. Or, selon les historiens exterminationnistes, un million de personnes environ ont été assassinées à Birkenau (on parlait naguère de trois à quatre millions).
[Lorsque nous écrivons que la plupart des crématoires actuels ne peuvent pas incinérer plus de 5 cadavres par moufle et par jour, nous nous appuyons sur des informations obtenues auprès des crématoires de Clermont-Ferrand (France) et Calgary (Canada). Nous aurions pu indiquer que, par exemple, la plupart des crématoires allemands et suisses travaillent 24 heures sur 24 et pourraient brûler jusqu'à 23 cadavres par jour et par moufle, si l'on en croit un spécialiste suisse de la crémation ; mais il s'agit de fours alimentés par gaz. Il en allait autrement, bien sûr, avec les crématoires de Birkenau, qui, eux, fonctionnaient au coke. Ivan Lagacé, directeur du crématoire de Calgary, voulut en avoir le coeur net et savoir quelle quantité maximum de cadavres pouvait être incinérée en une journée dans un four fonctionnant au coke ; il se livra à l'expérience et dut constater qu'au sixième cadavre... le four éclata ! I. Lagacé évalue la capacité de crémation d'un tel four à un maximum de 4 cadavres par jour et par moufle, car l'installation doit être régulièrement refroidie si l'on veut éviter de graves avaries. Les données que nous avons prises en compte sont par conséquent plutôt surestimées que sous estimées ; de plus, nous n'avons jamais réussi à obtenir de réponses vraiment précises de la part des crématoires << ultramodernes >>.]
Où a-t-on brûlé les autres corps ?
Selon les exterminationnistes, dans des fosses !
Cette affirmation constitue une autre impossibilité physique, car une incinération dans des fosses nécessite à tout le moins, en raison du manque d'oxygène, un temps infini et l'utilisation d'un combustible.
Une autre raison s'opposait à l'incinération dans les fosses : la présence d'une nappe phréatique à 0,60 m de la surface du sol. Avant la construction des crématoires, les cadavres des victimes des épidémies étaient brûlés sur des bûchers.
20) LE RAPPORT LEUCHTER
L'impossibilité technique constituée par les prétendus gazages et incinérations massifs avait frappé des chercheurs comme Felderer et Faurisson dès les années soixante-dix. Mais, pour donner le coup de grâce à la légende, il fallait un spécialiste des chambres à gaz.
En 1988 eut lieu à Toronto, au Canada, le procès en révision du Canadien d'origine allemande Ernst Zündel. Zündel avait diffusé la version originale de la brochure Six millions de morts le sont-ils réellement ? de l'Anglais Richard Harwood, brochure dans laquelle l'Holocauste est contesté. Zündel avait été de ce fait traduit en justice à l'instigation d'une organisation juive du nom de << Holocaust Remembrance Association >>. La plainte se fondait sur une loi réprimant la << diffusion de fausses nouvelles >> qui n'était pour ainsi dire jamais appliquée ; c'est une survivance d'une loi anglaise datant de 1275, par laquelle les chevaliers interdisaient à la populace de se moquer d'eux en composant des vers satiriques. Le premier procès Zündel, instruit en 1985, se termina par la condamnation de l'accusé à 15 mois de prison. Le jugement fut cassé en raison de nombreux vices de forme. En 1988, Robert Faurisson suggéra à Zündel de faire appel à l'ingénieur américain Fred Leuchter, responsable de la construction des chambres à gaz qui servent à l'exécution des criminels dans plusieurs États américains. Après accord de Zündel, Faurisson prit contact avec cet ingénieur. Leuchter partit pour la Pologne en février 1988 en compagnie de sa femme Carolyn, du cameraman Jürgen Neumann, du dessinateur Howard Miller et de l'interprète polonais Tjudar Rudolph, pour soumettre à un examen minutieux les prétendues chambres à gaz d'Auschwitz I, d'Auschwitz-Birkenau et de Majdanek. L'ingénieur rédigea ensuite un rapport d'expertise.
Les conclusions de Leuchter étaient sans équivoque : dans aucun des trois camps il n'y avait eu de chambres à gaz destinées à l'extermination d'êtres humains. Les seules chambres à gaz qui y avaient existé étaient des chambres de désinfection destinées à l'extermination de la vermine.
La démonstration de Leuchter reposait sur trois points :
1. Les << chambres à gaz >> n'ont pas été construites comme telles et n'auraient jamais pu fonctionner. Elles ne sont pas étanches, si bien que le gaz mortel n'aurait cessé de se répandre à l'extérieur. C'eût été pure folie que de construire des chambres à gaz immédiatement à côté ou au-dessous de crématoires. Il manque des mécanismes de diffusion du gaz de même que des dispositifs permettant de réchauffer les chambres. Enfin, les installations d'aération que l'on y trouve sont insuffisantes. La ventilation de la << chambre à gaz >> du Krema I, par exemple, n'était assurée que par une lucarne ; le gaz se serait immédiatement répandu dans l'hôpital SS situé en face de la << chambre à gaz >> et aurait tué patients et médecins. On peut supposer qu'il aurait subsisté dans les chambres, une semaine encore après chaque gazage, une quantité de Zyklon B suffisante pour expédier dans l'autre monde toute personne qui y aurait pénétré. Les masques à gaz n'auraient sans doute pas offert une protection suffisante. Les << chambres à gaz >> étaient en réalité des morgues. Celle du Krema I fut transformée plus tard en abri antiaérien.Le test du cyanure n'a pas été effectué par Leuchter lui-même, mais par un docteur en chimie du nom de James Roth qui n'avait aucune idée de la provenance des échantillons.
2. Les crématoires n'auraient pu venir à bout que d'une fraction des prétendues victimes et les << fosses d'incinération >> sont un pur produit de l'imagination.
3. Leuchter et son équipe ont prélevé des échantillons de mortier aussi bien dans les << chambres à gaz >> que dans une chambre de désinfection. Il faut savoir que le cyanure se maintient dans le mortier et la pierre durant des siècles. Alors que l'échantillon prélevé dans la chambre de désinfection présentait encore, au bout de 44 ans, une teneur en cyanure très élevée, les traces de cyanure présentes dans les échantillons prélevés dans les << chambres à gaz >> étaient infimes, voire nulles. Qu'on ait trouvé de tels résidus dans quelques échantillons s'explique, d'après Leuchter, par le fait que ces locaux ont été désinfectés une ou plusieurs fois. Il faut dire cependant que Germar Rudolf, dans un ouvrage récent (Gutachten über die Bildung und Nachweisbarkeit von Cyanidverbindungen in den >>Gaskammern<< von Auschwitz, directement auprès de l'auteur, Kernerplatz 2, D-7000 Stuttgart 1) propose une autre explication : il s'agit d'un phénomène chimique naturel ; c'est ainsi qu'on a trouvé dans une ferme de Bavière des résidus de cyanure plus importants que dans les prétendues chambres à gaz de Birkenau (G. Rudolf, op. cit., p. 85 et 93).
Si le Rapport Leuchter était réfutable, les exterminationnistes auraient immédiatement engagé les meilleurs chimistes et ingénieurs avec mission de réaliser une contre-expertise. Mais aucun chimiste ni aucun ingénieur n'a été missionné pour effectuer pareille contre-expertise. Il existe bien deux tentatives de réfutation, l'une du Français Jean-Claude Pressac (Auschwitz : Technique and Operation of the Gas Chambers , Beate Klarsfeld Foundation, 515 Madison Avenue, New York, 1989 ; l'ouvrage, imprimé à mille exemplaires seulement, ne se trouve pas en librairie et ne contient malgré son titre aucune donnée sur le fonctionnement des chambres à gaz) et l'autre de l'Allemand Werner Wegner (elle figure dans l'anthologie Die Schatten der Vergangenheit, de Backes/Jesse/Zitelmann, Propyläen, 1990). Ces deux tentatives n'ont aucun sens. Udo Walendy les dissèque point par point dans le numéro 50 de la revue Historische Tatsachen. Faurisson a exposé en détail dans le numéro 3 de la Revue d'histoire révisionniste (B.P. 122, 92704 Colombes Cedex) -- qui a entretemps cessé provisoirement de paraître en raison de la répression en France -- comment Pressac, dans son oeuvre monumentale, apporte de l'eau au moulin des révisionnistes.
Deux fois déjà, le test du cyanure a été renouvelé ; la première fois par l'Institut d'expertises médico-légales de Cracovie, à la requête du Musée d'Auschwitz, et la seconde, par le chimiste allemand Germar Rudolf. Ce dernier aboutit, dans son étude très fouillée, aux mêmes conclusions que Leuchter, qu'il critique sur quelques points mineurs.
Les chimistes polonais ont découvert dans les échantillons provenant des << chambres à gaz >> des résidus de cyanure encore plus insignifiants que le Dr. Roth ; pour s'éviter des constatations par trop embarrassantes, ils ont prélevé les échantillons de comparaison dans des chambres de désinfection dont les murs avaient été badigeonnés, mais ont trouvé néanmoins des restes de cyanure bien supérieurs à ceux qu'ils avaient relevés dans les échantillons des << chambres à gaz >>.
Dans une étude (non publiée), Walter Lüftl, président de la Chambre fédérale autrichienne des ingénieurs et expert judiciaire assermenté, a qualifié de techniquement impossibles les prétendus gazages massifs d'Auschwitz. De ce fait, il a dû démissionner de son poste de président de la Chambre des ingénieurs en mars 1992. Il fait l'objet d'une procédure pénale pour violation de la loi visant à empêcher la résurgence du national-socialisme.
Toutes les études relatives au fonctionnement des chambres à gaz et à la capacité des crématoires peuvent être renouvelées à n'importe quel moment. Il suffit d'envoyer en Pologne une équipe composée de chimistes, d'ingénieurs et de spécialistes de la crémation, de filmer ses recherches et de présenter celles-ci à l'opinion publique mondiale.
(N.B. : en 1988, lors de son procès en révision, Ernst Zündel a été condamné à 9 mois de prison ; il a été laissé en liberté à la condition de ne plus s'exprimer sur l'Holocauste. Zündel a fait appel de ce jugement auprès de la Supreme Court, la plus haute juridiction du Canada, qui l'a acquitté en août 1992, quatre ans et demi plus tard).
(Voir suite fichier GRAF 3)
Table des matières
- GRAF 1 (Couverture, Préface et Chapitres 1 à 10) :
Préface
1. L'unique tabou
2. Les révisionnistes
3. Est-il concevable qu'on puisse douter de l'holocauste ?
4. Les << historiens >> face au révisionnisme
5. La répression se substitue au dialogue
6. Pourquoi les exterminationnistes redoutent le dialogue
7. Les révisionnistes contestent-ils la persécution des juifs sous Hitler ?
8. Chambres à gaz ou pas, qu'est-ce que ça change ?
9. Qu'entendaient les nazis par << solution finale de la question juive >> ?
10. Les camps de concentration.
- GRAF 2 (Chapitres 11 à 20) :
11. Les massacres du front de l'Est
12. Pourquoi les puissances victorieuses ont-elles ajouté l'Holocauste et les chambres à gaz aux atrocités allemandes réelles ?
13. L'image officielle de l'Holocauste
14. L'absence de tout document sur l'Holocauste et les chambres à gaz
15. Le talon d'Achille des exterminationnistes
16. Les chambres à gaz des États-Unis
17. Le Zyklon B et les chambres de désinfection allemandes
18. Trois témoins clés d'Auschwitz
19. Les lois de la nature ont-elles été abolies de 1941 à 1945 ?
20. Le Rapport Leuchter.
- GRAF 3 (Chapitres 21 à 28) :
21. L'invisible éléphant
22. Autres preuves
23. L'Holocauste -- propagande de guerre
24. Les fosses incandescentes d'Élie Wiesel
25. Belzec ou le camp d'extermination fantôme
26. Treblinka, une offense à la raison
27. Majdanek : zéro, trois ou sept chambres à gaz ?
28. Les chambres à gaz des camps de l'Ouest
- GRAF 4 (Chapitres 29 à 34) :
29. La genèse du mythe d'Auschwitz
30. Hitler n'avait-il pas << annoncé >> l'Holocauste ?
31. Le procès de Nuremberg
32. Les procès des camps de concentration en Allemagne de l'Ouest
33. Frank Walus et John Demjanjuk
34. Les récits des juifs << survivants de l'Holocauste >>
- GRAF 5 (Chapitres 35 à 43) :
35. Où sont les millions de << disparus >> ?
36. La dispersion
37. Le chiffre de six millions
38. La clé de la question démographique se trouve en Union soviétique
39. Quelques cas célèbres
40. La réunion de famille des Steinberg
41. Un Holocauste n'a pas suffi
42. Le jugement de Robert Faurisson sur la légende de l'Holocauste
43. Les enjeux
- GRAF 6 (Chapitres 44 à la fin) :
44. Pourquoi les responsables allemands et autrichiens craignent-ils la vérité historique comme le diable l'eau bénite ?
45. Pourquoi les gouvernants et les faiseurs d'opinion des démocraties occidentales ont-ils intérêt à ce que le mythe perdure ?
46. Les raisons de la croyance générale à l'Holocauste
47. La fin du mythe de l'Holocauste nuit-elle à la majorité des juifs ?
48. Pourquoi devons-nous venir à bout du mythe de l'Holocauste ?
49. La légende du siècle peut-elle survivre à ce siècle ?
50. Croire à l'Holocauste, c'est croire aux sorcières au XXe siècle
-- Appendice :
16 questions aux exterminationnistes
-- Bibliographie
-- Note de l'éditeur (juin 1993)
-- Dernière minute (septembre 1993)