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Auschwitz
et les Juifs de Pologne
Le camp de
concentration d'Auschwitz près de
Cracovie en Pologne est toujours cité
comme le centre de la prétendue
extermination de millions de Juifs. Nous verrons
plus loin comment, quand des témoins
honnêtes constatèrent après
la guerre, dans les zones d'occupation
britannique et américaine, qu'il n'y
avait pas eu de "chambres à gaz" dans les
camps de concentration tels que Dachau et
Bergen-Belsen, on déplaça alors
l'attention du public vers les camps de l'Est,
Auschwitz particulièrement. On affirma
qu'il y avait eu, sans aucun doute possible, des
chambres à gaz à Auschwitz.
Malheureusement (ou heureusement, selon les
points de vue), les camps de l'Est se trouvaient
en zone russe, de sorte qu'on ne pouvait pas
vérifier la véracité de ces
affirmations. Les Soviétiques ne
permirent la visite du camp d'Auschwitz que 10
ans environ après la guerre, ce qui leur
donna tout le temps de modifier son aspect et de
rendre plausible l'affirmation qu'on y avait
exterminé des millions de personnes. Ceux
qui doutent que les Soviétiques soient
capables d'une telle tromperie n'ont qu'à
penser aux monuments construits en Union
Soviétique aux endroits où des
milliers de personnes furent assassinées
par la police secrète de Staline, alors
que les inscriptions sur ces monuments
prétendent qu'il s'agit de victimes des
troupes allemandes pendant la Deuxième
Guerre Mondiale.
Quant au camp
d'Auschwitz, il s'agissait en
réalité du camp de concentration
industriel le plus grand et le plus important de
tous produisant toutes sortes de matières
pour l'industrie de guerre. Il comprenait des
fabriques de caoutchouc synthétique et de
dérivés du charbon de l'I.G.
Farben-lndustrie dont la main-d'oeuvre
était composée de détenus.
Il y avait aussi une station de recherche
agricole avec les laboratoires, des
pépinières, un élevage de
bétail et des usines d'armement de Krupp.
Nous avons déjà fait remarquer que
ce genre d'activité était la
fonction principale des camps de concentration;
toutes les grandes firmes y avaient des filiales
et la SS créait même ses propres
usines. Les relations des visites des camps par
Himmler montrent qu'elles avaient principalement
pour but de contrôler leur capacité
de rendement industriel. Quand il visita
Auschwitz en mars 1941 en compagnie de
directeurs de la firme I. G. Farben, il ne
s'intéressa pas aux problèmes du
camp en tant que camp d'internement mais ordonna
simplement qu'on l'agrandisse pour y loger
100.000 détenus qui devaient fournir la
main-d'oeuvre à l'I. G. Farben. Ceci ne
cadre pas du tout avec une politique
d'extermination de millions de
prisonniers.
Des
millions et encore des
millions
C'est pourtant dans ce
seul camp que, suppose-t-on, les Allemands
auraient exterminé près de la
moitié des Six Millions de Juifs, et
certains auteurs parlent même de 4 ou de 5
millions. Quatre millions fut le total
sensationnel annoncé par le Gouvernement
Soviétique après que les
communistes eussent "examiné" le camp, au
moment même où ils essayaient
d'imputer le massacre de Katyn aux
Allemands.
Reitlinger
reconnaît que les renseignements sur
Auschwitz et sur d'autres camps de l'Est
proviennent des régimes communistes
implantés après la guerre en
Europe Orientale: "Les témoignages sur
les camps de la mort en Pologne furent
recueillis principalement après la guerre
par des commissions officielles polonaises et
par la Commission Centrale Historique Juive de
Pologne" (The Final Solution, p.631).
Cependant, aucun témoin oculaire
authentique, vivant, de ces "exterminations par
le gaz" n'a jamais été
présenté ni authentifié.
Benedikt Kautsky, interné pendant 7 ans
dans des camps de concentration, dont 3 ans
à Auschwitz, a prétendu dans son
livre Teufel und Verdammte (Zurich, 1946)
qu'il y avait eu "au moins 3.500.000 Juifs
tués à Auschwitz." Affirmation
remarquable puisqu'il reconnaît qu'il n'a
jamais vu de chambre à gaz. Il l'avoue
dans les termes suivants: "J'ai
été dans les grands camps de
concentration allemands. Cependant, pour faire
honneur à la vérité, je
dois dire que je n'ai jamais vu, dans aucun
camp, une installation telle qu'une chambre
à gaz" (p. 272-3). La seule
exécution dont il fut réellement
témoin fut celle de deux détenus
polonais qui furent exécutés pour
avoir tué deux détenus
juifs. Kautsky fut
transféré de Buchenwald en octobre
1944 pour travailler à Auschwitz-Buna; il
souligne dans son livre que l'emploi de
prisonniers dans l'industrie de guerre fut une
caractéristique principale du
système des camps de concentration
jusqu'à la fin de la guerre. Il ne nous
explique pas comment cette masse de prisonniers
est conciliable avec une prétendue
politique d'extermination des Juifs.
On prétend que
les exterminations à Auschwitz eurent
lieu entre mars 1942 et octobre 1944; pour tuer
en 32 mois la moitié des Six Millions,
donc 3 millions de Juifs, les Allemands auraient
dû tuer 94.000 personnes par mois
égale 3.350 par jour, 24 heures sur 24,
pendant plus de deux ans et demi, et se
débarrasser ensuite des cadavres. C'est
un mensonge si risible qu'il est à peine
besoin de le réfuter. Et pourtant,
Reitlinger prétend très
sérieusement que le camp d'Auschwitz
était équipé pour
exterminer au moins 6.000 personnes par jour,
qui auraient donné un total de 5 millions
environ en octobre 1944. Cependant, toutes ces
estimations ne sont que de la "petite
bière" en comparaison des fantaisies
extravagantes d'Olga Lengyel dans son livre
Five Chimneys (Londres, 1959). Elle
affirme avoir été détenue
à Auschwitz et qu'on incinérait
dans ce camp au moins "720 cadavres par heure,
soit 17.280 en 24 heures". Elle prétend
aussi, qu'on y brûlait, en plus, 8.000
personnes par jour dans les "fosses de la mort"
et que cela faisait donc "en chiffres ronds,
environ 24.000 cadavres qui étaient
'traités' chaque jour" (p.
80-1).
Ceci signifierait
naturellement une cadence annuelle de plus de
8,5 millions. Donc, entre mars 1942 et octobre
1944, le camp d'Auschwitz aurait servi en
définitive à "liquider" plus de 21
millions de personnes, six millions de plus que
la population juive du monde entier. Tout
commentaire est superflu!
Bien qu'on suppose que
plusieurs millions de détenus sont morts
rien qu'à Auschwitz, Reitlinger doit
reconnaître qu'il n'y eut que 363.000
détenus inscrits dans ce camp pendant
toute la période comprise entre janvier
1940 et février 1945 (The SS: Alibi of
a Nation, p.268 ff.), et ce n'étaient
certainement pas tous des Juifs. On a
prétendu souvent que beaucoup de
prisonniers n'ont jamais été
inscrits, mais personne n'en a fourni la preuve.
Même s'il y eut autant de non-inscrits que
d'inscrits, cela représenterait seulement
un total de 750.000 détenus -- vraiment
très peu pour en éliminer trois ou
quatre millions. De plus, de très
nombreux détenus d'Auschwitz furent
libérés ou
transférés pendant la guerre, et
80.000 prisonniers furent évacués
vers l'Ouest en janvier 1945 avant
l'arrivée de l'Armée
Rouge.
Un exemple suffira pour
démontrer les mensonges des statistiques
du nombre de morts à Auschwitz. Shirer
prétend qu'on tua 300.000 Juifs hongrois
à Auschwitz en 46 jours seulement pendant
l'été de 1944 -- 300.000 au
moins -- (ibid, p.1156). Ce total
représenterait presque toute la
population juive de Hongrie qui s'élevait
à 380.000 personnes environ. Mais suivant
l'Institut Central de la Statistique de
Budapest, il y avait 260.000 Juifs en Hongrie en
1945 (chiffre qui correspond à peu
près à celui du Joint Distribution
Committee: 220.000), de sorte qu'il y eut
seulement 120.000 Juifs hongrois classés
dans la catégorie: "ne résident
plus en Hongrie". Sur ces 120.000, 35.000
avaient émigré pour ne pas devoir
supporter le nouveau régime communiste,
et 25.000 étaient encore retenus en Union
Soviétique après avoir
travaillé là-bas dans des
bataillons de travailleurs organisés par
les Allemands. Il ne reste donc que 60.000 Juifs
hongrois manquante, mais M. E. Namenyi estime
que 60.000 Juifs sont retournés en
Hongrie après avoir été
déportés en Allemagne, bien que
Reitlinger dise que ce chiffre est trop
élevé (The Final Solution,
p. 497). C'est possible, mais en tenant compte
de l'émigration importante des Juifs
hongrois pendant la guerre (cf. Rapport du
CICR, Vol. I, p.649), le nombre de Juifs
hongrois morts ou tués pendant la guerre
doit avoir été très
réduit à vrai dire.
Auschwitz:
un témoin raconte
On commence enfin
à essayer de faire connaître de
nouveaux éléments concernant
Auschwitz. Ils se trouvent dans une publication
récente intitulée: Die
Auschwitz-Lüge: Ein Erlebnisbericht von
Thies Christophersen (Le mensonge
d'Auschwitz: Relation de choses vues et
vécues à Auschwitz par Thies
Christophersen), KRITIK-Verlag, D-2341
Mohrkirch, 1973. Ce témoignage,
publié par l'avocat allemand, Dr. Manfred
Roeder, dans la périodique "Deutsche
Burger-lnitiative", a été
rédigé par Thies Christophersen
qui fut envoyé à Auschwitz -- ce
n'était pas un détenu! -- pendant
la guerre pour y travailler dans les
laboratoires de recherche de la Bunawerk pour la
production de caoutchouc synthétique pour
le Kaiser Wilhelm Institute. En mai 1973 peu
après la publication de ce récit,
Simon Wiesenthal le fameux "chasseur de nazis"
juif, écrivit au Barreau de Francfort
pour exiger qu'on fasse comparaître devant
la commission de discipline du Barreau le Dr.
Roeder, membre de ce Barreau, éditeur de
la brochure et auteur de la préface.
L'action réclamée par Wiesenthal
fut entamée au mois de juillet, mais non
sans que de dures critiques eussent
été enregistrées,
même dans la Presse, qui demandait: "Simon
Wiesenthal est-il le nouveau Gauleiter
d'Allemagne?" (Deutsche Wochenzeitung, 27
juillet 1973). Le récit de Christophersen
est certainement un des documents les plus
importants pour étudier ce qui s'est
passé réellement à
Auschwitz. L'auteur a séjourné
à Auschwitz pendant toute l'année
en 1944 et il visita à cette occasion
tous les camps séparés constituant
le grand complexe d'Auschwitz, y compris
Auschwitz-Birkenau où, prétend-on,
des Juifs furent massacrés en masse.
Christophersen, quant à lui, est certain
que c'est complètement faux. Il
écrit: "J'étais à Auschwitz
de janvier 1944 à décembre 1944.
Après la guerre, j'ai entendu raconter
que les SS avaient massacré les
détenus juifs en masse et j'en fus
profondément surpris. Malgré
toutes les déclarations des
témoins, tous les articles des journaux
et toutes les émissions de radio et de
TV, je ne crois toujours pas à ces actes
horribles. Je l'ai répété
constamment et partout, mais en vain. Personne
ne voulait me croire." (p.14).
Le manque de place ne
nous permet pas de reproduire en détail
son témoignage sur ce qu'il a vu à
Auschwitz, témoignage comprenant des
faits sur le train-train du camp et la vie
quotidienne des prisonniers qui diffèrent
totalement des affirmations de la propagande
(pp. 22-7). Ses révélations sur la
prétendue extermination pratiquée
à Auschwitz sont plus importantes.
"Pendant tout mon séjour à
Auschwitz, je n'ai jamais observé la
moindre trace de massacres dans des chambres
à gaz. En outre, l'histoire de l'odeur de
viande en train de brûler qui enveloppait
le camp, qu'on raconte souvent, est un mensonge
effronté. Près du camp principal
(Auschwitz-I), il y avait un grand atelier de
maréchal ferrant d'où provenait
une odeur de corne brûlée qui
n'était pas agréable,
naturellement." (p. 33-4). Reitlinger confirme
qu'il y avait à Auschwitz cinq hauts
fourneaux et cinq mines de charbon qui
constituaient le camp Auschwitz-III avec les
usines de la Bunawerk (ibid, p. 452).
Christophersen reconnaît qu'il devait
certainement y avoir des fours
crématoires à Auschwitz puisque
200.000 personnes vivaient dans ce camp et qu'il
y a des fours crématoires dans toutes les
grandes villes de 200.000 habitants. Il y eut
naturellement des gens qui moururent à
Auschwitz, mais pas seulement des prisonniers.
La femme du supérieur de Christophersen,
l'Obersturmbannführer A., est morte aussi
à Auschwitz (p. 33). L'auteur de ce
récit explique: "Il n'y avait pas de
secret à Auschwitz. En septembre 1944,
une commission de la Croix Rouge Internationale
vint inspecter le camp. Elle s'intéressa
particulièrement au camp de Birkenau,
mais nous eûmes aussi plusieurs
inspections à Raisko" (division Bunawerk,
p. 35).
Christophersen fait
remarquer que les visites constantes, au camp
d'Auschwitz, de personnes venues de
l'extérieur, montrent
l'impossibilité d'une "extermination"
massive qui ne pouvait quand même pas
passer inaperçue. Quand il décrit
la visite de sa femme au camp, au mois de mai
1944, il note: "Le fait que nous pouvions
recevoir à tout moment des visites de nos
parents prouve que l'administration du camp
n'avait rien à cacher. Si Auschwitz avait
été un grand camp d'extermination,
nous n'aurions certainement pas pu recevoir de
telles visites" (p. 27).
Après la guerre,
Christophersen entendit raconter qu'il y avait
à Auschwitz, à proximité du
camp principal, un bâtiment avec des
cheminées gigantesques. "On dit que
c'étaient les fours crématoires.
Pourtant, quand j'ai quitté Auschwitz en
décembre 1944, je n'ai pas vu ce
bâtiment à cet endroit" (p. 37). Ce
bâtiment mystérieux existe-t-il
aujourd'hui? Apparemment non; Reitlinger
prétend qu'il fut démoli et
"détruit entièrement par le feu au
vu et au su de tout le camp", en octobre 1944,
mais Christophersen n'a jamais vu cette
démolition publique. Bien qu'on dise que
cette destruction se fit "au vu et au su du
camp", on prétend également qu'un
témoin juif seulement y assista, un
certain Dr. Bendel, et c'est l'unique
témoignage sur ce fait. (Reitlinger,
ibid, p. 457). C'est un cas typique de ce
genre de récits. Quand il s'agit de
prouver noir sur blanc, les "témoins"
deviennent étrangement évasifs; le
bâtiment a été
"démoli", le document "s'est perdu,
l'ordre était "verbal". On montre
aujourd'hui aux visiteurs, à Auschwitz,
un petit four, en leur disant qu'il a servi
à exterminer des millions de personnes.
La commission officielle soviétique qui
"fit une enquête" sur le camp
annonça le 12 mai 1945 qu'en "employant
des coefficients rectifiés... la
commission technique d'experts a constaté
que pendant la durée d'existence du camp
d'Auschwitz, les massacreurs allemands
exterminèrent dans ce camp 4 millions de
personnes au moins ..."
Le commentaire
étonnamment sincère de Reitlinger
est parfaitement correct: "Le monde est devenu
méfiant quant aux ''coefficients
rectifiés'', et le chiffre de 4 millions
est devenu ridicule" (ibid, p.
460).
Finalement, le
récit de Christophersen attire
l'attention sur un fait très curieux: le
seul accusé absent lors du Procès
d'Auschwitz à Francfort en 1963
était Richard Baer, qui avait
succédé à Rudolf Hoess
comme commandant d'Auschwitz. Bien qu'il
était en excellente santé, il
mourut brusquement en prison avant le
début du procès, "d'une
manière très mystérieuse,
écrit le journal Deutsche
Wochenzeitung du 27 juillet 1973. (N.d.T.:
Les autorités allemandes de Bonn
refoulèrent à la frontière
Paul Rassinier, ancien détenu des camps
de concentration, qui voulait assister au
Procès d'Auschwitz comme correspondant
pour un journal français. Voir plus loin
le chapitre consacré à Rassinier).
La mort soudaine de Baer avant qu'il puisse
déposer devant le tribunal est
étrange, puisque le journal
français Rivarol rappela que Baer avait
toujours affirmé que, pendant toute la
période de son commandement du camp
d'Auschwitz, il n'avait jamais vu de chambres
à gaz, et qu'il ne croyait pas non plus
que de telles c'oses avaient existé, et
que rien ne le dissuaderait d'affirmer cette
vérité. En résumé,
le récit de Christophersen vient
s'ajouter à un ensemble croissant de
témoignages démontrant que le
complexe industriel géant d'Auschwitz
(trente installations séparées,
complexe divisé en deux par la ligne de
chemin de fer importante de Varsovie à
Cracovie) n'était rien d'autre qu'un
vaste centre de production de l'industrie de
guerre où les détenus
étaient astreints à travailler,
c'est certain, mais qui n'était
sûrement pas un centre d'"extermination
massive".
Le
ghetto de Varsovie
Quant au nombre de
victimes, on prétend que les Juifs
polonais souffrirent le plus de la politique
d'extermination, non seulement à
Auschwitz, mais aussi dans une infinité
de "camps de la mort" découverts
récemment tels que Treblinka, Sobibor,
Belzec, Maidanek, Chelmno, et à plusieurs
autres endroits plus obscurs qui semblent
brusquement avoir pris de l'importance. Le
soulèvement dramatique du ghetto de
Varsovie en avril 1943 est mis au centre de la
prétendue extermination des Juifs de
Pologne. On le représente souvent comme
une révolte contre la déportation
vers les chambres à gaz; il faudrait donc
croire que le sujet prétendu des
"discussions secrètes" entre Hitler et
Himmler avait transpiré et que la
nouvelle s'en était largement
propagée à Varsovie! Le cas du
ghetto de Varsovie est très instructif
pour ce qui concerne la création de la
légende de l'extermination. En effet, on
présente souvent l'évacuation du
ghetto par les Allemands en 1943 comme
l'"extermination des Juifs polonais", bien que
ce ne fut rien de semblable, et l'on créa
toute une mythologie après la publication
de romans à sensation tels que The
Wall de John Hersey et Exodus de Leon
Uris.
Quand les Allemands
occupèrent la Pologne, ils
enfermèrent les Juifs -- pour des raisons
de sécurité -- non pas dans des
camps d'internement, mais dans des ghettos.
L'administration intérieure des ghettos
était assurée par des Conseils
Juifs élus par les Juifs eux-mêmes,
et la police était exercée par une
police juive indépendante. Une monnaie
spéciale fut créée à
l'usage des ghettos pour empêcher la
spéculation. Que ce système fut
bon ou mauvais, il était
compréhensible en temps de guerre, et
bien que le ghetto soit peut-être une
organisation sociale déplaisante, ce
n'est sûrement pas un système
barbare ni un système conçu pour
la destruction d'une race. Mais, naturellement,
on prétend que les ghettos étaient
conçus en réalité pour
réaliser l'extermination. Dans une
publication récente sur le ghetto de
Varsovie, l'auteur ose affirmer impudemment que
les camps de concentration "remplaçaient
le système consistant à entasser
les Juifs dans des ghettos surpeuplés et
à les faire mourir de faim." Il semble
donc que, quel que fut le système de
sécurité utilisé par les
Allemands, et quelque peine qu'ils se fussent
donné pour que les Juifs pussent
conserver un semblant de communauté, ils
n'échapperont jamais à
l'accusation d'avoir voulu "exterminer" les
Juifs.
Nous avons
déjà établi que suivant le
recensement de 1931, il y avait 2.732.600 Juifs
en Pologne, et qu'après
l'émigration et la fuite des Juifs
polonais en Union Soviétique, il n'en
restait plus que 1.100.000 dans la partie de la
Pologne occupée par l'Allemagne. Ces
faits incontestables n'empêche cependant
pas Manvell & Frankl d'affirmer qu'"il y
avait plus de 3 millions de Juifs en Pologne au
moment de l'invasion allemande" et qu'en 1942,
"il ne restait encore 2 millions environ qui
attendaient la mort" (ibid, p. 140). En
réalité, sur le million de Juifs
et quelques qui restaient en Pologne au moment
de l'invasion allemande, prés de la
moitié, 400.000 environ, furent
concentrés par la suite dans le ghetto de
Varsovie, sur une superficie de 6,4 km2, autour
de l'ancien ghetto du Moyen Age. Le transfert
des Juifs restants vers le Gouvernement
Général de Pologne était
déjà terminé en septembre
1940. Au cours de l'été de 1942,
Himmler ordonna de transférer tous les
Juifs polonais dans des camps d'internement pour
utiliser cette main-d'oeuvre. Donc, entre
juillet et octobre 1942, plus des trois quarts
des Juifs du ghetto de Varsovie furent
évacués et transportés
pacifiquement, sous la surveillance de la police
juive. Nous avons déjà vu qu'on
prétend que le transfert dans les camps
se termina par "l'extermination", mais les
preuves disponibles montrent sans aucun doute
possible que cette mesure avait uniquement pour
but: procurer de la main-d'oeuvre et
prévenir des troubles. En premier lieu,
Himmler découvrit lors d'une visite par
surprise à Varsovie en janvier 1943 que
24.000 Juifs enregistrés comme ouvriers
des usines d'armement travaillaient en fait
illégalement comme tailleurs et fourreurs
(Manvel & Frankl, ibid, p. 140); le
ghetto servait aussi de base pour des raids de
subversion dans le Grand Varsovie. Après
six mois d'évacuation pacifique, alors
qu'il restait seulement 60.000 Juifs dans le
ghetto, les Allemands durent faire face à
une révolte armée le 18 avril
1943. Manvell & Frankl reconnaissent que
"les Juifs faisant partie des mouvements de
résistance organisés faisaient
entrer des armes en fraude dans le ghetto depuis
longtemps et que des groupes de combat ouvrirent
le feu et tuèrent des SS et des membres
de la milice qui escortaient une colonne de
déportés." Les terroristes du
ghetto furent aidés par l'Armée
Métropolitaine Polonaise (armée
secrète) et par le parti communiste
polonais. C'est donc pour répondre a une
révolte appuyée par des partisans
et des communistes que l'armée allemande
d'occupation entra en action, comme l'aurait
fait n'importe quelle armée dans une
situation semblable, pour éliminer les
terroristes, si nécessaire en
détruisant même la zone
résidentielle. Il faut rappeler que toute
l'opération d'évacuation se serait
poursuivie pacifiquement si des
extrémistes juifs n'avaient pas
organisé cette révolte
armée qui était vouée a
l'échec. Quand le général
SS Stroop pénétra dans le ghetto
avec des voitures blindées le 19 avril,
il subit immédiatement le feu des
terroristes et perdit 12 hommes; les pertes
allemandes et polonaises (milice polonaise au
service des Allemands) au cours des combats qui
durèrent 4 semaines furent de 101
tués et blessés. Le
résistance opiniâtre de
l'organisation de combat juive dans cette lutte
où elle n'avait aucune chance de vaincre
entraîna la mort de 12.000 Juifs, selon
les estimations, en majeure partie parce qu'ils
restèrent dans les immeubles et les abris
en flammes. Les Allemands capturèrent
cependant 56.065 habitants du ghetto qui furent
réinstallés pacifiquement à
divers endroits du Gouvernement
Général. Plusieurs Juifs du
ghetto, irrités de la terreur
imposée par l'organisation de combat,
avaient tenté d'informer les
autorités allemandes de l'emplacement des
états-majors de la
résistance.
Des
survivants inattendus
Les circonstances de la
révolte du ghetto de Varsovie et les
déportations des Juifs dans les camps de
travail de l'Est tels qu'Auschwitz
donnèrent naissance à des
récits extrêmement dramatiques sur
le destin des Juifs polonais, le groupe de Juifs
le plus important d'Europe. Le Comité
Mixte de Distribution Juif affirma dans des
documents préparés pour le
Procès de Nuremberg qu'il ne restait plus
que 80.000 Juifs en Pologne en 1945. Il
prétendait aussi qu'il ne restait plus de
Juifs polonais parmi les "personnes
déplacées" en Allemagne et en
Autriche, affirmation ne coïncidant
nullement avec le nombre de Juifs polonais
arrêtés pour "marché noir"
par les autorités d'occupation
britanniques et américaines. Cependant,
le nouveau régime communiste
installé en Pologne par l'Armée
Rouge ne put empêcher un grand pogrom
à Kielce, le 4 juillet 1946, et plus de
150.000 Juifs polonais prirent la fuite et se
réfugièrent en Allemagne
Occidentale. Leur arrivée était
embarrassante, et on les fit émigrer en
un temps records vers la Palestine et les
Etats-Unis. Le nombre de Juifs polonais ayant
survécu à la guerre subit par la
suite des rectifications importantes; dans
l'American Jewish Year Book 1948-1949, on
trouve le chiffre de 390.000, un peu plus que
les 80.000 du début! Nous pouvons nous
attendre à d'autres rectifications dans
le même sens à l'avenir.
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