Jeffrey Zwi Epstein Migdal
Par Gilad Atzmon
Égalité et Réconciliation, 31 août 2019
L’histoire de Jeffrey Epstein a perdu de son mystère car de plus en plus de commentateurs se permettent d’exprimer l’idée qu’il est fort possible qu’Epstein ait été lié à un syndicat du crime affilié à une organisation politique sioniste ou à Israël et/ou au moins à quelques services de renseignements compromis. Whitney Web et d’autres ont produit de superbes études de scénarios possibles, j’aimerais plutôt aborder le sujet dans une perspective culturelle. Epstein n’était pas le premier trafiquant sexuel juif. C’est le bon moment pour jeter un coup d’œil sur Zwi Migdal, un syndicat juif du crime mondial qui a opéré il y a un siècle et qui a trafiqué des dizaines de milliers de femmes et de filles mineures comme esclaves sexuelles. Selon l’écrivaine juive contemporaine Giulia Morpurgo, la Zwi Migdal avait fait de l’Argentine « un cauchemar de prostitution et d’exploitation ».
Pendant les trois premières décennies du XXe siècle, l’Argentine était un pays riche. Sa population, son revenu total et son revenu par habitant dépassaient ceux du Canada et de l’Australie. Juste avant la Première Guerre mondiale, l’Argentine était le 10e État le plus riche du monde par habitant. Lorsque l’Argentine était un pays riche, une grande partie de son économie, de sa culture et de sa politique était contrôlée par des syndicats du crime et en particulier par un appareil juif du crime organisé appelé Zwi Migdal.
En 2009, la Coalition juive internationale contre les abus et agressions sexuelles (JCACA) a publié un article complet sur la Zwi Migdal intitulé Understanding the Zwi Migdal Society (« Comprendre la Société Zwi Migdal »), que je vais citer en détail.
La Zwi Migdal était une association de truands juifs impliqués dans « l’exploitation sexuelle des femmes et des enfants juifs, qui opérait dans le monde entier. »
Apparemment, la Zwi Migdal avait choisi un nom plutôt innocent : « Société juive d’aide mutuelle de Varsovie. » Cela sonne en effet presque aussi innocent, humain et charitable que Anti Defamation League, Jews against Breast Cancer (Juifs contre le cancer du sein), ou même Jewish Voice for Peace, mais la Société juive d’aide mutuelle de Varsovie n’était pas du tout innocente. Elle a forcé des milliers de femmes et de filles à devenir des esclaves sexuelles et a détruit leur vie.
Le 7 mai 1906, le syndicat juif dut changer de titre après que l’ambassadeur de Pologne en Argentine eut déposé une plainte officielle auprès des autorités argentines concernant l’utilisation du nom « Varsovie ». De toute évidence, le gouvernement polonais ne voulait pas être associé à un syndicat du crime juif. Dans cette ligne, il serait approprié de se demander combien de temps il faudra avant que le gouvernement américain et ses politiciens insistent pour que l’AIPAC abandonne son premier « A » ou avant que le projet néocon Project of the New American Century ne reçoive l’ordre de retirer « American » de son nom.
Zwi Migdal signifie "pouvoir fort" en yiddish et honore également Zvi Migdal, connu sous le nom de Luis Migdal, l’un des fondateurs de l’organisation criminelle.
L’organisation Zwi Migdal a fonctionné des années 1860 à 1939. À son apogée, après la Première Guerre mondiale, elle comptait quatre cents membres en Argentine seulement. Son chiffre d’affaires annuel était de cinquante millions de dollars au début des années 1900.
Contrairement à Epstein et Maxwell qui auraient recruté des femmes mineures non-juives, la Zwi Migdal s’est spécialisée dans la traite des femmes juives.
La plupart des femmes et des enfants juifs qui étaient kidnappés l’étaient dans des shtetls (petites villes juives) pauvres et amenés à Buenos Aires.
Les documents récemment publiés au sujet de l’affaire Jeffrey Epstein suggèrent qu’Epstein et Ghislaine Maxwell devaient être accusés de trafic sexuel d’enfants et de proxénétisme de filles mineures. Il semble que rien de tout cela n’est vraiment nouveau dans le monde juif :
La Zwi Migdal Society attirait des filles et des jeunes femmes décentes d’Europe par des moyens inventifs et trompeurs. Un homme très bien élevé et élégant apparaissait dans un village juif pauvre dans des endroits comme la Pologne ou la Russie. Il annonçait rechercher des jeunes femmes pour travailler dans les maisons de juifs riches en Argentine en affichant une annonce dans la synagogue locale. Craignant les pogroms et souvent dans des circonstances économiques désespérées, les parents confiants expédiaient leurs filles naïves avec ces hommes, espérant leur donner un nouveau départ.
La dernière ligne rappelle le récit de Virginia Giuffre sur sa rencontre avec l’élégante mondaine britannique Ghislaine Maxwell qui aurait attiré ses victimes pour les faire « échapper » à leur misère.
Affiche d’Esrat Nashim, une association juive créée dans les années 1920
pour combattre la traite des femmes et jeunes filles
La JCACA poursuit :
Les filles, âgées pour la plupart de 13 à 16 ans, préparaient un petit sac, faisaient leurs adieux à leur famille et montaient à bord de navires pour l’Argentine, croyant qu’elles étaient en route vers un avenir meilleur. Mais elles découvraient rapidement l’amère vérité. Leur période de formation en tant qu’esclaves sexuelles, qui commençait sur le navire, était cruelle et brutale. Les jeunes vierges étaient déflorées, violées, battues, affamées et enfermées dans des cages.
L’organisation Zwi Migdal a atteint son apogée dans les années 1920 lorsque quelque 430 rufianos, ou maquereaux, contrôlaient 2 000 maisons closes et faisaient le trafic d’environ 30 000 femmes et filles juives rien qu’en Argentine.
Les plus grands bordels de Buenos Aires hébergeaient de 60 à 80 femmes esclaves sexuelles. Il y avait des bordels dans toute l’Argentine, mais la plupart d’entre eux étaient dans la grande ville, dans le quartier juif, sur la rue Junin. [dans le quartier de la Recoleta, NdT]
Apparemment, « les prostituées qui n’avaient pas réussi à satisfaire leurs clients étaient battues, condamnées à une amende ou emmenées travailler dans des maisons provinciales. Chaque transaction commerciale était enregistrée. Les rufianos "tenaient un marché de la viande" où les jeunes filles nouvellement arrivées devaient défiler nues devant les acheteurs dans des endroits comme l’Hôtel Palestina ou le Café Parisienne. »
On peut se demander comment tout cela s’accorde avec la tradition judaïque et la loi talmudique. « Dans un bordel, rapporte la JCACA, la Madame, une femme juive pratiquante, ne laissait pas ses filles travailler le vendredi, mais les instruisait elle-même dans l’art de faire l’amour ».
De nombreux commentateurs de l’affaire Epstein sont stupéfaits de l’incapacité des forces de l’ordre, du système judiciaire et des organismes fédéraux américains à rendre justice aux victimes d’Epstein et de leur incapacité à le neutraliser. Encore une fois, ce n’est pas nouveau. La JCACA écrit sur la criminalité de la Zwi Migdal :
Ces activités n’ont pas été perturbées parce qu’elles étaient fréquentées par des représentants du gouvernement, des juges et des journalistes. Des fonctionnaires municipaux, des politiciens et des policiers étaient payés. Les maquereaux avaient des relations puissantes partout.
La communauté juive ne s’est pas précipitée pour sauver ses filles maltraitées.
Les prostituées, pour la plupart analphabètes, démunies et méprisées par la communauté juive, se sont regroupées pour former leurs propres sociétés d’entraide.
Mais de rares fois, des militants ethniques juifs ont pris la défense des femmes et les filles victimes de violence.
Une nuit, Nahum Sorkin, un militant sioniste bien connu, se tenait devant le théâtre et empêcha physiquement les rufianos (maquereaux juifs) d’entrer. Ensuite, ils ont été bannis des synagogues, et pour couronner le tout, on leur a refusé l’inhumation dans le cimetière juif.
De Rachel (Raquel) Lieberman à Virginia Roberts Giuffre
On apprend que l’audace des rufianos a finalement conduit à leur disparition.
C’est arrivé quand ils ont refusé de renoncer à leur revenu du travail d’une femme, Rachel Lieberman de Lódž, en Pologne. Elle, comme tant d’autres, a été tentée de se rendre à Buenos Aires pour répondre à une annonce matrimoniale, mais a été emmenée dans la rue Junin où elle a été contrainte de se prostituer.
Après cinq ans, elle avait assez d’argent pour se lancer dans le commerce de meubles anciens pour subvenir à ses besoins et à ceux de ses fils, mais les rufianos ont rendu cela impossible. Ils ne voulaient pas qu’elle serve d’exemple à leurs autres esclaves. Mais cette femme n’avait pas été brisée.
Comme ce fut le cas pour Virginia Giuffre, il a fallu le courage de Rachel pour faire éclater la machine.
En désespoir de cause, Rachel Lieberman a contacté le surintendant de police Julio Elsogray. Elle avait entendu mentionner son nom dans la rue comme étant celui d’une personne qui ne voulait pas prendre l’argent de Zwi Migdal et qui cherchait en fait des moyens de détruire l’organisation. Un jour, elle s’est glissée dans son bureau et a donné un compte rendu détaillé des liens entre les différents proxénètes de la direction de l’organisation.
Son témoignage a donné lieu à une enquête approfondie. Les conclusions sont parvenues au Dr Rodriguez Ocampo, un juge qui ne voulait pas non plus accepter les pots-de-vin de Zwi Migdal.
Le long procès s’est terminé en septembre 1930, avec 108 détenus. "L’existence même de l’Organisation Zwi Migdal menace directement notre société", a écrit le juge dans son verdict, prononçant de longues peines de prison.Comme avec Epstein et ses amis gangsters, les choses ont changé rapidement et pas en faveur de la justice et encore moins guidées par des principes éthiques. Les mafieux de Zwi Migdal étaient au moins aussi bien connectés qu’Epstein aux politiciens, juges et procureurs.
En prison, les proxénètes ont tiré quelques vieilles ficelles, ont fait appel de leur sentence en janvier 1931, et les hauts fonctionnaires du ministère de la Justice n’ont laissé que trois des condamnés en prison, libérant le reste.
Comme ce fut le cas avec Julie Brown du Miami Herald et beaucoup d’entre nous dans les médias alternatifs qui n’ont pas permis que les crimes du pourri Epstein et de son réseau pédocriminel soient passés sous silence, les médias argentins des années 30 n’ont pas accepté de fermer les yeux sur l’impunité du syndicat juif.
Lorsque les médias ont rapporté la libération des mafieux du Zwi Migdal, « le public était très contrarié et a fait pression sur les autorités pour qu’elles annulent la décision de libération. Par la suite, des centaines de proxénètes ont été déportés en Uruguay. Au fil des ans, ils sont lentement revenus un par un, mais l’ère des grands bordels a pris fin. »
La JCACA résume la saga Zwi Migdal en déclarant que le syndicat du crime juif était « une organisation qui faisait le commerce des femmes pendant que ses membres portaient des phylactères et se construisaient une synagogue ». Je suppose qu’on peut en dire autant du réseau d’Epstein. Ils ne sont peut-être pas religieux, ils ne portent peut-être pas de phylactères, mais ce sont des juifs sionistes auto-identifiés qui font des dons à Israël et qui soutiennent la politique criminelle d’Israël de manière tonitruante.
La JCACA proclame que l’histoire de la Zwi Migdal « est une honte pour tous les juifs décents. Elle impliquait des tonnes d’argent, des politiciens corrompus, des rapports sexuels violents, le trafic international des femmes, une brutalité dure, des viols et des tricheries, le tout légèrement épicé de yiddishkeit et de traditions de crainte de Dieu. Parmi ces traditions, selon les croyances juives exprimées dans la Torah, il est parfaitement acceptable d’avoir des esclaves tant qu’ils ne sont pas juifs. Mais ces Zwi Migdal réduisirent aussi en esclavage les jeunes filles juives et un grand nombre de celles qui dirigeaient les bordellos étaient des femmes juives. »
Je me surprends à reconnaître qu’à l’exception de Benjamin Netanyahou qui, pour des raisons d’opportunisme politique, a dénoncé Ehud Barak pour ses liens avec Epstein, je n’ai pas encore vu une seule organisation juive exprimer la moindre gêne concernant Epstein et son trafic sexuel. Au contraire, l’avocat d’Epstein, Alan Dershowitz, a annoncé qu’il est en fait une victime du mouvement #metoo. Il insiste aussi à l’occasion sur le fait que les juifs ne devraient jamais s’excuser d’avoir utilisé leur force. Maxwell a gardé le silence. Wexner doit encore s’excuser. Comme Dershowitz, il a adopté la voie de la victime en annonçant qu’Epstein avait « détourné » quelques shekels de sa famille et qu’il regrettait d’être associé au trafiquant sexuel. JVP (Voix Juive pour la Paix), qui se soucie tant des Palestiniens, doit être un peu moins dérangé par le sort de Guiffre. Je me demande si c’est le fait que Zwi Migdal a abusé de femmes et de filles juives qui a provoqué la consternation juive. Je suppose que, du moins pour l’instant, il semble que les juifs n’aient pas les moyens culturels ou psychologiques de regarder Epstein et son réseau de façon réfléchie. La seule question qui reste ouverte est de savoir si le FBI aura les cojones de faire son travail.
Gilad Atzmon
Lire aussi :
- Le lien entre Epstein et Weinstein est-il dans le Talmud ou le Mossad ?
Égalité et Réconciliation
- Comprendre l’extraordinaire potentiel de l’affaire Epstein en douze portraits
Égalité et Réconciliation. Par soucis de pédagogie et afin que le public prenne la mesure de ce qui se joue actuellement, la Rédaction d’E&R se propose de procéder à quelques rappels utiles concernant les principaux rouages de l’affaire Epstein.
- Cinéma : l’offensive médiatique du Mossad pour blanchir son image sanglante
Égalité et Réconciliation ; "...le pédocriminel juif international [Epstein] est suspecté d’être un membre du Mossad, et un gros. Est-ce pour cela que des œuvres de fiction vantant les exploits du service de renseignement se multiplient actuellement ?"