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Alain Guionnet

Extermination des juifs de

France et de Bretagne

 

Tout un chacun devrait savoir que les juifs ont été exterminés en France et en Bretagne entre 1182 et 1501. La notion d'extermination peut choquer les gens qui s'imaginent que ce mot signifie faire périr jusqu'au dernier, acception d'inspiration biblique tirée du latin ecclésiastique. Seulement, quand on considère l'usage que faisaient d'extermino les auteurs latins, on s'interroge, puis on se ravise. Voici notre définition:

exterminer, verbe transitif ( première moitié du 12e siècle, détruire, dévaster, du latin ecclésiastique exterminare; latin extermino, exhors de, terminus, borne, limite, fin: chasser, bannir, exiler): 1- chasser, bannir, expuiser; 2- faire disparaître par la violence, détruire.1

Telle est la signification de ce verbe en raccourci, en faisant abstraction de ses sens figurés et plaisants. Ouelle que soit l'acception qu'on lui donne, exterminer exprime le rejet et l'idée de retrancher quelqu'un ou un ~qroupe d'hommes de la société (quand il ne s'agit pas d'animaux). Sentiment profondément ancré chez les Franc,ais vis-avis des juifs, la formation de l'unité nationale étant allée de pair avec l'expuision des juifs, qui fut opérée sans violences; d'où l'absence de complexe de culpabilité des Français par rapport à l'extermination des juifs par leurs ancetres. D'où aussi cette constatation de Raymond Lippa, ancien prisonnier de guerre en Allemagne, juif membre de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme: « Les Français sont plus antisémites que les Allemands »

On pourrait ajouter que les Bretons sont les plus antijuifs des Français, car c'est leur parlement général qui a proposé en 1240 au duc de Bretagne d'expuiser les juifs, avec une détermination sans pareillee Décision exprimant leur rejet total du judaïsme. Toutefois, on aurait tort d'oublier leurs voisi ns normands et des tl es ang l o- normandes, qui avaient peu de chose à leur envier en la matière. Ou encore, à un moindre degré, les Angevins et les Poitevins, les Bourguignons et les Champenois, sans oublier bien sfir les Parisiens, qui habitaient alors la capitale mondiale de l'antijudaïsme

Cet article n'est qu'une esquisse de l'extermination des juifs de France, tant le sujet est vaste Mais sa publication nous a paru urgente et indispensable Elle gagnera par la suite à étre augmentée, et elle le sera sans doute par d'autres que nous, parce que cette étude est dans l'air du temps,

Toutes les sources ne sont pas indiquées, notamment des informations tirées du Dictionnaire de la France rn0diéva/e de Jean Favier ou de l'Encyclopandia judaîca.

Raisonnement logique que ne partageaient apparemment pas les croisés des autres régions de France, à l'exception de Metz, où 22 juifs furent tués.

En 1144, Louis VE le Jeune ordonna d'expuiser les juifs qui s'étaient convertis au catholicisme avant de retourner, plus tard, à leur ancienne superstition. Ce n'était pas ie judaïsme qu'il condamnait, mais l'hérésie. Destiné à une carrière ecclésiastique, Louis vn fut sacré roi à la suite de la mort prématurée de son frère aîné Philippe, qui n'avait régné que deux ans. Très pieux, il conforta les juifs dans leur foi. Ils prospéraient sous son regne.

« C'est à cette époque, écrit Jean Favier, que les juifs prennent une place de choix dans le marché du prêt à intérêt, interdit aux chrétiens par les conciles mais devenu plus nécessaire que jamais dans une économie en expansion. Le fait que ce marché englobe à la fois le crédit à l'investissement et un crédit à la consommation qui est l'accompagnement de la misère contri- bue notablement à l'impopularité qui, à partir du XEe siècle, accable les juifs non en tant que tels mais en tant qu'usuriers. »3

Observation capitale, qui confirme la thèse selon laquelle l'extermination des juifs de France fut avant tout celle d'usuriers, non du peuple déicide. Elle eut certes une dimension religieuse, mais par la bande. Ainsi. c'est parce que Louis vn et les autorités religieuses ont confiné les juifs dans leur superstition, tout en les encourageant à pratiquer l'usure, que débuta la politique d'extermination dont ils firent l'objet dès la fin du 12e siècle.

La deuxième croisade (1147-1149) déclencha une controverse entre Bernard de Clairvaux et Pierre de Cluny, qui s'opposèrent sur la question de la confiscation des biens des juifs, qui furent finalement mis financièrement à contribution.

En 1171 eut lieu un holocauste: à Blois, où 31 juifs (hommes, femmes et enfants) furent brûlés pour meurtre après avoir été condamnés par un tribunal ubuesque. D'autres accusations de ce type s'ensui vi rent , à Pontoise, Joi nvi l le et Épernay, sans avoir de dénouement aussi tragique.

En 1182, Philippe Auguste expuisa les juifs du domaine royal, après avoir confisqué au profit du trésor un cinquième de leurs créances et annulé le reste. Mesure singulière, car non liée aux croisades, la troisième n'ayant eu lieu qu'une dizaine d'années plus tard, en 1190-1192. Cette expuision concerna surtout les juifs parisiens, qui émigrèrent dans le midi, en Bourgogne, en Champagne, en Alsace et en Lorraine. Leur bannissement fut de courte durée car Philippe Auguste les autorisa à revenir dans le royaume à partir de 1198. Sous conditions toutefois, en les obligeant à prêter des serments et à verser des cautions pour leurs affaires, tout on créant dans les places commerciales un sceau des juifs confié à un officier du roi chargé de certifier les contrats relatifs à leurs prêts. En 1206, au lendemain de la quatrième croisade (1202-1204), Philippe Auguste fixa un taux maximal à l'usure: 43 % en intérêts non composés.

« En 1215, interprétant un canon du concile de Latran, le roi oblige les juifs à porter une rouelle (jaune ou rouge et blanc). Ce port n'est généralisé que dans la seconde moitié du siècle »

De cette époque datent les prémisses de la nation française. Qui sont évidents quand on considère les vers écrits en langue d'oïl aux 11é et 12é siècles, qui le sont beaucoup moins quand on lit les travaux d'universitaires contemporains, qui les décèlent dans « le jeu conjugué de l'osmose ethnique et de la christianisation dans l'orthodoxie nicéenne. Elle n'est manifeste qu'au xne siècle en Terre sainte, où les Occidentaux sont dénommés "Francs" »4

En 1223, Louis Vll succède à son père Philippe Auguste. Il refuse aussitôt de donner sa caution à l'usure des juifs, activité interdite aux chrétiens. Il fait ainsi pièce à la protection des juifs par l'Église, plusieurs fois affirmée par les papes, Innocent m et Innocent IV notamment Mais son règne est de courte durée, Louis Vll meurt en 1226.

Louis 11t ou Saint Louis lui succède. Il monte sur le trône à la mort de son père, à l'âge de 12 ans. Sa mère Blanche de Castille assure la régence. C'est elle qui, « en 1230 et en 1234, fait arreter les juifs dans le domaine royal et annule leurs créances, puis fait confisquer leurs biens et les expuise afin de gagner des mérites avant d'aller tuer du musulman à la croisade »5. OU bien plutôt au lendemain de la sixième croisade (1228-1229), qui est un demi-échec.

Si, sur le plan politique et administratif, Paris commence à émerger comme capitale, elle demeure avant tout celle de l'tle-de-France. Ainsi, I'Anjou et le Poitou ne dépendent pas directement de l'autorité royale. Pourtant c'est là, et à Nantes, qu'ont lieu les mouvement antijuifs de 1236.

 

EXPLOSION D'ANTIJUDAISME EN BRETAGNE

 

The Jevish encyclopedia écrit à propos des mouvements antijuifs qui éclatèrent en Bretagne en 1236:

« La principale occupation des juifs de Bretagne était le prêt à intérêt, et beaucoup de parties intéressées cherchaient ardemment un prétexte pour se débarrasser de leurs créanciers. Ce prétexte apparut bientôt dans la nouvelle croisade que prêchait Grégoire 11 en 1235. Afin de recruter des partisans, Grégoire concéda aux croisés que les participants à la croisade bénéficieraient d'une totale indulgence, et il interdit à leurs créanciers, aussi bien juifs que chrétiens, de prélever des intérêts sur leurs créances. Toutefois les croisés de Bretagne, désireux de ne pas payer du tout leur dette, réclamèrent le bannissement des juifs. Ils ne leur interdirent pas seulement de réclamer leur dû, ils exigèrent d'eux qu'ils leur rendissent leurs gages; puis, afin de s'assurer de leur complète délivrance de leurs créanciers, ils massacrèrent la plupart des juifs en 1236, peu de temps après Pâques. »7

Les premiers juifs sont apparus dans le sud-ouest de la Gaule au premier siècle avant notre ère. Leur présence est attestée à la fin du 1e' siècle après Jésus-Christ , dans l a basse val l ée du Rhône, pu is dans toute la Gaule, au 5e siècle. À la fin du 6e siècle, les premières mesures discriminatoires sont prises à leur encontre par différents conciles, qui leur interdisent d'exercer les fonctions de juge et de percepteur. Le concile de Clichy, en 626, va plus loin: il leur interdit toutes les charges publiques. Le prosélytisme juif est condamné, en particulier le chantage à l'affranchissement d'un esclave chrétien s'il se fait juif.

Dès cette époque, les juifs se regroupent dans certaines rues ou quartierst dont témoignent aujourd'hui les nombreuses rues des Juifs ou de la Juiverie. Leur nombre va croissant du fait de l' immigration de leurs coreligionnaires fuyant les rigueurs de la législation wisigothique aux 7e et 8e siècles, et de la protection dont ils bénéficient. qui leur a été accordée par Louis le Pieux, puis par Charles le Chauve. Ils se répandent alors dans le nord, à Lyon, Chalon-sur-Saône, Sens et Metz.

À la fin du premier millénaire. ils sont toutefois plus nombreux dans la vallée du Rhône, à Lyon notamment, à Narbonne et à Bordeaux, qu'en tlede-France ou en Bretagne, région où leur présence n' est pas attestée. Ils rési dent généralement dans les villes, à Paris, où ils vendent des produits orientaux, à Marseille, où ils sont versés dans l'artisanat du corail, mais il s'en trouve de-ci de-là à la campagne et dans de nombreux bourgs.

La tranquillité dont ils jouissaient au premier millénaire dans tes Gaules allait pourtant être troublée au 12e siècle; la réussite et les privilèges des juifs ayant toujours été annonciateurs pour eux de déconvenues. Tout au moins dans l'histoire de l'Europe, ce continent peuplé de gens incirconcis (dans leur chair, à défaut de l'être en esprit).

 

USURE ET PEUPLE DÉICIDE

 

La première croisade (1096-1099) n'a pas entraîné de persécution des juifs. À l'exception de Rouen, qui était sous domination anglaise. où les croisés tuèrent des juifs et forcèrent une partie d'entre eux à se convertir au christianisme, au motif que:

« Si tel est notre désir d'attaquer les ennemis de Dieu après avoir couvert une longue distance en direction de l'Orient, alors que nous avons les juifs sous nos yeux, ce peuple dont l'hostilité à Dieu est inégalée, nous suivrions un chemin nous conduisant en arrière. »7

Ces lignes sont typiques de l'historiographie juive. Avant leur parution, Arthur le Moyne de La Borderie écrivait:

« Les futurs croisés, pour faire leur croisade, ayant besoin d'argent, en demandaient aux Juifs qui, profitant de l'urgente nécessité où se trouvaient les chrétiens, les pressuraient cruellement. L'exaspération contre ces usures s'ajoutant à la haine contre les bourreaux du Christ faisait alors de temps à autre déborder l'indignation populaire et la poussait aux excès les plus regrettables: la foule se jetait sur les Juifs, les pillait, les maltraitait, les tuait. Ainsi en fut-il en l'an 1236, tout de suite après Pâques, c'est-à-dire dans le mois d'avril, surtout en Anjou, en Poitou, en Bretagne. - Pourtant, tous les Juifs de ces provinces ne furent point massacrés, comme on l'a prétendu, car trois ou quatre ans après il en restait encore beaucoup en Bretagne. »7

Mais les mensonges ont la vie dure, surtout quand ils sont juifs. Avant le 13e siècie, dans les documents bretons, point de juifs. lls apparaissent pour la première fois dans un traité de Pierre de Dreux dit Mauclerc, duc de Bretagne, avec l'évêque de Nantes du 23 février 1222. Le duc dit:

« Je veux et j'accorde que l'évêque ait sur les Juifs demeurant en son fief la même juridiction que possédaient sur eux ses prédécesseurs. Si les Juifs ne veulent pas s'y soumettre, qu'ils sortent du fief de l'évêque et n'y reviennent pas. »8

Les juifs de Nantes et de Guérande étaient alors représentés auprès de l'évêque par un sénéchal, tandis que d'autres juifs habitaient Ancenis, Clisson9 et Savenayl°, toutes villes situées en LoireAtlantique, riche région de Bretagne à l'époque. Cependant, leur présence est également attestée dans le Morbihan, à Auray en 1233, dans le Finistère, à Crozon en 1227, dans les Côtes d'Armor, à Plédéliac en 1234.11

Au mois de mars 1240, un traité est conciu entre le duc de Bretagne, Jean I •r le Roux, et Raoul de Fougères. ll contient cette clause:

« En ce qui touche les Juifs, le comte ou duc de Bretagne accorde au sire de Fougères que leurs usures cesseront dès le commencement des guerres. Quant aux réclamations des dettes élevées par eux, le duc veut que le sire de Fougères les juge et qu'il ait sur cette matière la même juridiction exactement dont jouit le sire de Vitré. »

Bref, bien que « la plupart des juifs » eussent été prétendument massacrés en 1236, ils continuaient de pratiquer l'usure en 1240. À ce moment-là, quelques semaines avant d'édicter sa fameuse ordonnance, Jean Ier n'avait pas l'intention d'expuiser les juifs, mais il prit cette décision sur proposition du « général Parlement de Bretagne », c'est-à-dire de sa cour plénière, formée par les représentants de la nation bretonne. À savoir les évêques et les abbés, les barons et autres vassaux. La représentativité de ce parlement était grande, car les différences sociales entre nobles et roturiers étaient moins marquées en Bretagne que dans les autres duchés ou dans le royaume de France.

 

« À tous ceux qui les présentes lettres verront, Jean, duc de Bretagne, comte de Richemont, salut.

« Sachez que nous, sur la demande des évêques, des abbés, des barons et des vassaux de Bretagne, ayant examiné avec soin l'intérêt du pays, nous chassons de la Bretagne tous les Juifs. Ni nous ni nos héritiers nous n'en tiendrons jamais un seul sur nos terres de Bretagne, et nous ne souffrirons pas qu'aucun de nos sujets en ait sur les siennes.

« Toutes les dettes contractées envers les Juifs établis en Bretagne, de quelque manière et pour quelque raison que ce soit, nous les remettons entièrement et nous en donnons quittance.

« Toutes les terres hypothéquées à des Juifs, tous les gages mobiliers ou immobiliers détenus par eux feront retour aux débiteurs ou à leurs héritiers, sauf les terres et les autres gages qui auraient été vendus à des chrétiens par jugement de notre cour.

« Personne ne sera accusé ni mis en jugement pour avoir tué un Juif.

« Nous prierons, nous engagerons de bonne foi et de tout notre pouvoir monseigneur le roi de France de confirmer par ses lettres la présente assise ou ordonnance, et nous nous portons garant pour notre père et pour nous, que les dettes contractées en Bretagne envers les Juifs ne seront jamais payées sur les terres de notre père.

« Cette assise, comme elle est écrite, nous avons juré de bonne foi de l'observer à jamais; s'il nous arrivait d'y contrevenir, tous les évêques de Bretagne ensemble ou chacun séparément, peuvent nous excommunier et mettre i'interdit sur nos terres sises dans leurs diocèses, nonobstant tout privilège obtenu ou à obtenir par nous.

« De plus, nous voulons et accordons que nos héritiers qui au temps à venir nous succéderont, quand ils auront atteint l'âge légitime, s'engagent par serment à fidèlement observer cette assise comme elte est écrite ici. Les barons, les vassaux et tous autres astreints à jurer fidélité au comte de Bretagne ne la jureront point ni ne rendront leur hommage à nos héritiers, tant que ceux-ci, dûment requis par deux évêques ou deux barons au moins au nom des autres, n'auront pas juré de garder cette assise fidèlement. Mais ce serment fait, les barons et tous ceux qui doivent fidélité au comte de Bretagne jureront fidélité et rendront hommage immédiatement à nos héritiers.

« Donné à Ploërmel, le mardi avant la Résurrection de Notre Seigneur, l'an MCCXXXIX. »

La Borderie précise aussitôt après cette datation: « (10 avril 1240 nouveau style) ».12

Puis il estime que les formules solennelles qui l'émaillent montrent le rôle central joué par l'as

semblée dans ies délibérations. Ce qui n'était pas le cas précédemment, quand Pierre Maucler, le père de Jean le Roux, qui était en croisade en 1240, dirigeait le duché. Il exerçait une forte pression sur le parlement, dont le clergé était exclu.

« On ne peut douter que l'expuision des Juifs n'ait été provoquée par l'initiative de ce °Parlement général': écrit La Borderie, car un mois auparavant, le duc, dans son traité avec Raoul de Fougères, ne semblait nullement prévoir cette éventualité. »

Conviction étayée par Bertrand d'Argentré, qui présente ainsi, en 1588, le texte latin du document qu'il reproduit:

« De ce mesme temps le pays se trouva fort chargé de luifs, qui estoient habitans au pays de Bretaigne, lesquels par l'inclemence, & cruauté de leurs usures, qui leurs estoient permises, consommoient nobles & marchans, & sur tout le menu peuple: qui fut cause d'esmouvoir le pays, & s'assemblerent les estats, le Clergé, les nobles, & tiers estat, & firent instante requeste au Duc de les chasser, ce qui fut finalement resolu. & que les luifs seroient bannis selon les patentes, dont la teneur ensuit, laquelle a esté extraîcte des chartres de Bretaigne, & trouvee dans les lettres de sainct Melaine, & de l'Abbaye de Kemperlé. »13

En 1716, Dom Pierre Morice résume ainsi le document:

<< les usures étoient si criantes, que les Prélats & les Barons suppliérent le Duc de le chasser (ce peuple] entiérement des terres de son obéissance. Pour les satisfaire le Duc, étant à Ploermel le 20e. jour d'Avril de l'an 1240. donna un Edit, dans lequel il déclare, 1°. Qu'il chasse les Juffs de toute la Bretagne & qu'il ne les souffrira plus sur ses terres, ni sur celles de ses sujets; 2°. Qu'il abolit toutes les dettes contractées avec les Juifs, de quelque nature qu'elles soient; 3°. Que les biens meubles ou immeubles, engagés pour sureté de ces dettes, retourneront aux débiteurs ou à leurs héritiers, excepté ce qui a été vendu juridiquement aux Chrétiens; 4°. Que personne ne sera recherché pour la mort des Juifs tués jusqu'à cette heure; 5°. Ou'il empêchera que les dettes contractées avec les Juifs sur les terres de son pere, ne soient payées: & enfin qu'il fera confirmer son Edit par le Roi de France. Le Duc s'engagea par serment à garder cette Ordonnance toute sa vie, & se soumit, en cas d'infraction, aux censures de l'Eglise. Il soumit tous ses successeurs au même serment, & il défendit de leur rendre hommage, avant qu'ils se fussent acquitté de ce devoir. Les Prelats & les Barons jurerent aussi de leur côté, qu'ils ne souffriroient plus les Juifs sur leurs terres. „14

Enfin, en 1992, Georges Minois décrit les conséquences qu'a eues cette ordonnance:

« À la suite de cette décision, le marché de l'argent passe, en Bretagne comme ailleurs, largement aux Italiens, qualifiés du terme général de Lombards; on signale leurs boutiques à Rennes et jusque dans des bourgades comme Châteauneuf-de-la-Noë. Les Cahorsins [les marchands de Cahors et du Quercy, NDLR ) sont aussi à Rennes en 1262. »15

Hélas ! aujourd'hui de nombreux Bretons ignorent l'existence de cette ordonnance d'extermination des juifs de Bretagne, bien que son esprit et ses clauses demeurent inscrits dans leurs gènes. Ce peuple oublieux serait pourtant avisé de « recorder » ces lignes d'Argentré, qui situent cet important événement dans son contexte:

« Et par ce que dessus appert, qu'il fut faite une grande instance contre les luifs, car ceste lettre est faite à chaux & sable, avec tant de liaisons, & cautions, comme l'on voit pour seureté d'execution, & ce mesme fut tost ordonné en France par Philippe le Bel, qui fist le semblable: comme aussi il se fist en Angleterre, pour l'extermination de ceste desloyalle nation, qui garde l'escrit du vieil testament, & en forfaîct la Loy, qui deffend les usures. Cela se faisoit en l'an M. CCXXXIX. Auquel an le Duc fist un voyage devers le Roy à Melun, duquel il receut un grand accueil, & grand traittement: & lequel le fist chevalier de sa main ».t5

Fantastique raccourci historique ! Entre 1240 et 1306, année de l'expuision des juifs par Philippe le Bel, plus d'un demi-siècle s'est écoulé. Toutefois Philippe le Bel aurait fait « de même » que le duc de Bretagne, comme « il se fit en Angleterre » !

 

DE SAINT LOUIS À PHILlPPE LE BEL

 

Dans son dictionnaire, Favier, qui se réfère trop exclusivement aux écrits publiés sous la direction de Bernhard Blumenkrantz sur la question juive, « oublie » de parler de l'expuision des juifs de Bretagne. Il dit seulement de l'an 1240:

« En 1240, alors que l'lnquisition commence de mêler la lutte contre le judaïsme et la lutte contre l'hérésie cathare en taxant d'hérésie un Talmud accusé de détourner les juifs de la Bible, la justice de Louis 111 fait brûler à Paris sur ordre du pape Grégoire 111 vingt-quatre charrettes pleines de manuscrits talmudiques, ce qui détruit l'essentiel de la production des écoles talmudiques et condamne trop souvent les nouveaux commentateurs, les tossafistes [commentateurs juifs du Talmud de Babylone, NDLR] du XlVe siècle, à travailler de mémoire. Les écoles demeurent cependant actives, en particulier celles de Paris, de Troyes et d'Orléans. »

Assertion que contredit sur un point l'Encyclopædia judaica, qui écrit:

« En 1240, le duc Jean le Roux expuisa les juifs de Bretagne. Durant la même année, la fameuse controverse sur le Talmud se déroula à Paris. À proprement parler, ce procès du Talmud avait été inspiré par une bulle de Grégoire 11: de 1239. Le verdict était connu d'avance: le Talmud devait être détruit par le feu, sentence qui fut exésutée en 1242. »

L'autodafé aurait donc eu lieu en 1242, non en 1240 comme Favier le suggére, mais peu importe.

Vers 1250, quand la population apprend la défaite de Saint Louis en Égypte et sa captivité, éciate un mouvement spontané de paysans et de vagabonds qui prennent le nom de pastoureaux. Regroupés sous l'autorité d'un cistercien nommé Jacob, qui se dit « maître de Hongrie », envoyé par Dieu pour défendre la chrétienté, les pastoureaux attaquent les propriétaires fonciers et tuent des juifs. Ils sont écrasés par l'armée royale en Berry et en Languedoc.

« C'est surtout par des mesures fiscales particulièrement brutales, poursuit Favier, que se caractérise la politique de saint Louis. À deux reprises, avant et après la Croisade d'Égypte, leurs biens sont saisis. On prend sur le montant de la saisie de quoi rembourser aux emprunteurs les intérêts déjà payés (1258). L'exemple est suivi par Philippe le Bel....

« Les conversions forcées au christianisme se multiplient, comme le prouve l'assimilation, faite en 1267 par le pape Clément N (bulle Turbato corde), des nouveaux convertis revenus au judaïsme et des hérétiques retombés dans l'erreur. La chasse aux juifs apostats devient alors une des missions normales de l'lnquisition. « Dans le même temps, on regroupe les communautés juives pour mieux les surveiller. Le port de la rouelle est rendu obligatoire par une ordonnance de saint Louis (1269). Les femmes remplacent la rouelle par un voile. Philippe m et Philippe N interdisent aux juifs d'habiter hors des grandes villes. Ces mesures ont pour effet d'accroftre la densité des juifs dans les centres économiques, où leur présence est de plus en plus mal supportée par la population chrétienne. Alors que leur groupement en certaines rues était volontaire et que de nombreux juifs habitaient jusque-là hors des rues connues comme juives, ce groupement commence d'être obligatoire. En 1294, il l'est pour tous dans le royaume. Il I'est en 1341 en Provence. En limitant d'autre part les activités ouvertes aux juifs, les ordonnances royales enferment de surcroft les communautés dans un "ghetto professionnel" qui favorise l'éclosion de mouvements antisémites parce que animés par les débiteurs des prêteurs sur gages.

« L'affaire du juif Jonathas, accusé d'avoir profané à Paris une hostie consacrée, contribue en 1290 à empirer les relations entre juifs et chrétiens, et réintègre, comme au temps du catharisme, I'antisémitisme dans un contexte de protection de la foi chrétienne.

« Le 22 juillet 1306, Philippe le Bel expuise les juifs de son royaume, sans plus distinguer les juifs qui relevaient de sa juridiction - les juifs du roi - et ceux qui étaient les hommes des seigneurs. L'expuision s'accompagne d'une confiscation. Les fugitifs gagnent la Lorraine, I'Alsace, la Savoie, le Dauphiné, le Comtat Venaissin, la Provence, quand ils ne se retrouvent pas en Aragon, en Hongrie ou en Bohême. »

Pendant cette période, en juillet 1249, Alphonse de Poitiers, frère de Saint Louis, qui devint comte de Toulouse la même année, ordonna d'expuiser les juifs du Poitou. Mais cette ordonnance ne fut pas appliquée. En 1289, ils le furent en revanche d'Anjou, par Charles de Valois, frère de Philippe le Bel.

Philippe Auguste, Louis IX et Philippe IV le Bel ont donc été les premiers grands artisans de la nation française. Ainsi, dès le début du 14é siècle, Paris fait figure de capitale, car c'est là que se dénouent les affaires.

En matière d'historiographie, après que l'histoire de Gaule eut été précédemment « oubliée „, elle est redécouverte au 12e siècle, où elle prend un tour légendaire, auréolé d'exploits de héros imaginaires. Au 14e siècle, saint Augustin évoque La guerre des Gaules de César, avant que la dimension mystique de l'histoire des Gaules soit progressivement abandonnée, au 15e siècle, quand il devient possible de lire César, Cicéron, Tacite et de nombreux auteurs dans le texte.

Plus le temps passe, plus les juifs sont exterminés, et plus se développe l'humanisme érudit. Toutefois, ce courant de pensée existait déjà virtuellement dans les poèmes des 11e et 12e siècles. Dans La vie de saint Alexis, qui marque la naissance de la littérature de langue d'oïl, recueil qui a peut-être été écrit en Normandie, selon Favier. Dans les ceuvres de Wace, ce clerc normand originaire de Caen, en particuiier dans le Roman de Brut (1155) et le Roman de Rou ou Geste des Normands (1160-1174), ouvrages qui nous demeurent aujourd'hui encore étrangement familiers, en dépit des difficultés que pose leur lecture.

La contribution décisive des Bretons et des Normands dans la formation de la nation française ayant été tour à tour évoquée, intéressons-nous à présent aux aut res races f rançai ses , en s u i vant l es grandes lignes de leur ralliement à la cause antijuive. Maintenant qu'une page d'histoire a été tournée, en 1306, quand Philippe le Bel a expuisé près de 100 000 juifs du domaine royal en même temps que des seigneuries qui lui étaient rattachées.

 

EXTERMINATION FINALE

 

Il y a loin de la coupe aux lèvres, I'extermination finale des juifs n'ayant été accomplie qu'en 1501. Ce qui s'explique par les conditions d'application de l'édit de 1306 dans les différentes régions et par le retour des juifs en France qui s'amorce dès 1315. Ainsi, le comte de Provence, Charles fl d'Anjou, expuise les juifs de son comté d'Anjou, mais les laisse tranquilies dans son comté de Provence, où ils sont une dizaine de milliers; tout comme dans son royaume de Naples.

Si les juifs sont pour la plupart expuisés des pays d'oïl, ils le sont beaucoup moins dans le midi. Ils demeurent bien implantés à Aix, Arles, Montpellier et Perpignan. Et puis, en 1315, Louis X accorde un sauf-conduit aux juifs pour douze ans, à un prix certes élevé mais que certains d'entre eux n'hésitent pas à payer. Des mouvements antijuifs sanglants s'ensuivent à partir de 1320, qui entraînent une nouvelle expuision des juifs en 1 322.

 

De 1320 à 1350, des violences antijuives, voire des massacres, ont lieu en Provence, dans le comtat Venaissin, en Savoie, en Dauphiné et en Alsace ( toutes régions étrangères au royaume de France ) ; mais aussi, en 1321, à Tours, Chinon et Bourges. Dans la seule ville de Chinon. 160 juifs auraient été tués.

En 1349, ils sont expuisés de Franche-Comté, où le retour d'une partie d'entre eux est attesté dès 1355, quelques années après l'effroyable épidémie de peste Noire que ies juifs avaient été accusés d'avoir propagée.

En 1359, le régent Charles, futur Charles V, autorise les juifs à revenir en France, moyennant le payement d'un droit de retour et d'une redevance annuelle pour une durée limitée à vingt ans. La permission de s'établir en France sera renouvelée jusqu'en 1394.

« Tous sont alors réputés juifs du roi, écrit Favier, et soumis à la juridiction d'un garde, choisi parmi les princes. .Is ont un statut défini, avec le droit à l'exercice de leur religion, I'usage de cimetières particuliers, voire à une vie communautaire puisqu'ils peuvent éiire leurs répartiteurs d'impôt. Ils bénéficient même d'une tolérance nouvelle en matière de crédit usuraire: le taux maximal est élevé à quatre deniers par livre et par semaine, soit 86,6 % par an. » Sacré roi de France en 1364, Charles V s'inspire des conseils que lui donnent des légistes et des philosophes aristotéliciens. Il s'entoure de conseillers et d'administrateurs issus de la grande bourgeoisie d'affaires, de la robe et de la petite noblesse provinciale. Personnages qui deviennent vite impopulaires. Mais Charles V a dû payer de sa personne pour les terribles défaites militaires face aux Anglais, de Philippe Vl d'abord, puis de Jean le Bon, qui a été vaincu et fait prisonnier près de Poitiers en 1356 Quand son fils Charles prend le titre de régent, la même année, ii doit négocier dans des conditions difficiles avec les Anglais, puis faire face aux états généraux, à l'insurrection parisienne d'Étienne Marcel, prévôt des marchands, à la révolte paysanne des Jacques (1358) et aux intrigues de Charles le Mauvais, roi de Navarre. Aussi comprend-on mieux son autorisation du retour des juifs pour renflouer le trésor.

À partir de 1364, Charles V le Sage remporte plusieurs succès. Il impose la paix à Charles le Mauvais et reprend aux Anglais presque toutes les provinces qu'ils ont conquises, en partie grâce au génie militaire de Bertrand Du Guesclin.

Mais en 1380 éclatent des mouvements antijuifs à Paris et à Nantes, ainsi qu'en 1382, et en 1394, Charles Vl ne renouvelle pas l'édit de tolérance des juifs. Ayant jusqu'à Noël pour quitter la France, ils sont expuisés tout en étant autorisés à emporter leurs biens. Extermination étrange pour les historiographes juifs, qui écrivent:

« Il n'y avait pas de motivation financière derrière cette expuision, qui ne fut pas asso ciée à des confiscations Cette décision de meure par conséquent inexplicable. »17

La Franche-Comté, qui ne dépendait alors pas de la couronne de France, profita de l'occasion pour expuiser « ses » juifs, sans doute de façon tout aussi « inexplicable ».

La plupart des bannis s'installèrent dans des régions périphériques, en Provence notamment, où le roi Louis fl leur accordait les mêmes droits qu'à la population locale.

Mais les dés étaient jetés. Les juifs furent exterminés dans les régions périphériques tout au long du 156 siècle. Dans le Dauphiné, qui avait été rattaché à la France et où quelques centaines de juifs habitaient encore à la fin du 15é siècle, tandis qu'en Savoie leur situation se détériora, leurs livres furent saisis en 1417, ils furent expuisés de Châtillon-les-Dombes en 1429 et certains d'entre eux furent violentés en 1466. Ils furent finalement exterminés en 1492.

En Provence, il y eut bien quelques incidents antijuifs dans la première moitié du 15@ siècle, par exemple à Aix-en-Provence en 1430, mais le roi René d'Anjou, roi de Jérusalem et de Sicile, duc d'Anjou et comte de Provence, qui régna de 1431 à 1480, se montra bienveillant envers les juifs.

La situation des juifs se détériora juste après son règne, sous l'influence de la politique du royaume de France. L' Encyclop~dia judaîca écrit:

« Les conditions changèrent à partir de 1475 quand, pour la première fois depuis la peste Noire, il y eut des révoltes antijuives dans plusieurs endroits. Entre 1484 et 1486, des attaques contre les juifs eurent lieu dans de nombreuses localités (notamment à Aix, Marseille et Arles). Après que la Provence eut été rattachée à la France (1481), les habitants des villes, les uns après les autres, réclamèrent l'expuision des juifs jusqu'à ce que les derniers juifs restants furent frappés par une ordonnance d'expuision en 1498, qui fut totalement mise à exécution en 1501. Il n'y avait alors pratiquement plus de juifs résidant dans les frontières actuelles de la France, à l'exception de l'Alsace et de la Lorraine, d'Avignon, du comtat Venaissin et du comté de Nice. »

Autrement dit, à l'exception de quelques groupes de juifs, le plus souvent faussement convertis au catholicisme, la France était pure de juifs en 1502. Elle allait le rester pendant plus d'un siècle et demi.

 

SUBCONSCIENT DES RACES FRANÇAISES

 

Le grand et unique avantage du judaïsme, c'est de faire prendre conscience aux goys qu'ils sont goys. Ainsi, en dépit du caractère sommaire de cette étude, elle va permettre d'observer d'importantes distinctions dans la goyitude des races françaises.

Il y a d'abord celles dont le rejet du judaïsme est total: les « Franciliens », les Bretons et les Normands. Encore que des précisions doivent être données sur les Normands, ou bien plutôt sur les Anglo-Normands, qui exterminèrent les juifs de Grande-Bretagne en 1290. La Grande-Bretagne fut ensuite grosso modo pure de juifs jusqu'en 1493, quand des marranes venant d'Espagne commencèrent à s'y installer. De nombreux Lopez s'établirent ainsi outre-Manche tout au long du 16e siècle, même si le retour des juifs proprement dits en Grande-Bretagne n'est attesté qu'en 1655.

Mais n'anticipons pas sur le retour des juifs. Seule compte dans cet article leur extermination par des gens de culture française et bretonne, qui a été initiée dans le royaume de France par Philippe Auguste en 1182, en Bretagne par Jean ler en 1240, en Grande-Bretagne par Édouard l er en 1290.

Ces événements ont-ils un rapport avec l'histoire contemporaine ? Évidemment oui, car ces expuisions furent effectuées sans violences, et les peuples qui y ont participé n'ont pas éprouvé par la suite la moindre gêne à dire leur rejet du judaïsme. Le seul véritable obstacle qu'ils rencontrent depuis quelques dizaines d'années est formé par les lois en vigueur, qui ont été votées à la suite du conflit judéo-allemand auquel ils sont étrangers.

Aussi, c'est sans étonnement qu'on constate aujourd'hui que les révisionnistes français sont pour la plupart originaires de Bretagne et d'lle-deFrance, voire de Normandie. De Bretagne et des Hauts-de-Seine, avec Alain Guionnet, dont la mère est bretonne, ou avec Mé Jean Stévenin, comte breton dont les ancêtres avaient leur place au parlement général de Bretagne. Avec Trystan Mordrel, dit André Chelain, directeur de la publication l'Autre histoire, qui a découvert le révisionnisme dans le bastion de la « secte », à Montparnasse, quartier breton de la capitale. Mais aussi avec des gens moins en vue comme Frédéric Châtillon, chef du Groupe union droit (GUD), qui est aux trois quarts breton et qui a fait basculer ce syndicat étudiant dans le camp révisionniste. Ou encore comme tel ou tel « gudard „ d'origine bretonne, qui a été attiré par les théories gauchistes avant d'adhérer au GUD par antijudaisme.

Ces remarques sur ces personnes de race bretonne concernent également les Franciliens, puisque tous les noms qui viennent d'être cité sont ceux de Bretons de la dispersion parisienne, qui compte près de 800 000 « ploucs ».

D'ailleurs la question de savoir ce que sont devenus les « Franciliens » du 12e au 14e siècle est ardue, car leurs descendants ignorent très souvent si leurs ancêtres étaient franciliens il y a 600 ans ou plus. Comme Serge Thion, né à Issy-lesMoulineaux, qui est d'origine parisienne mais dont les connaissances généalogiques s'arrêtent au 189 siècle. Comme Henri Roques, dont un des ancêtres maternels était dentiste du roi de France, de 1708 à 1718, tandis que son père est de Figeac, dans le Lot, et qu'il a lui-même vécu jusqu'à l'âge de 17 ans à Orléans. D'autre part, des révisionnistes d'origine provinciale ont vécu à Paris pendant de longues années, comme Pierre Marais, né en Charente-Maritime, qui y passa son adolescence. D'abord au collège des Frères des écoles chrétiennes Saint-Nicolas, à Issy-les-Moulineaux, qu'il quitta au bout de six mois, en 1934. Expérience dont il ne s'est jamais remis. Puis il habita le 11é arrondissement, où il fut stupéfait par la vigueur de l'antijudaïsme parisien. Enfin il s'engagea dans la marine nationale en 1938. Il entra à l'école des mécaniciens de Lorient, dans le Morbihan, où, parce qu'il avait déclaré être de religion protestante, ses camarades le traitaient de « juif » !

Cela dit, devant les difficultés qu'il y a à identifier les descendants des Franciliens du 12e au 14e siècle, le mieux est de les considérer comme les gens des pays d'oïl en général, de Bourgogne, de Champagne, de l'Orléanais, de Picardie, de Touraine, etc., qui ont pris part à l'extermination des juifs au plus tard au 1 4e siècle. La Bourgogne, c'est-à-dire notamment la Franche-Comté dont est originaire Paul Rassinier. père du révisionnisme contemporain (qui avait quelques décilitres de sang alsacien dans les veines du côté de sa mère). On pourrait chanter les louanges de cet homme, qui savait pardonner et qui appelait les Crémieux par leur noml8, mais le sanctifier serait trahir son souvenir. Disons plutôt que Rassinier avait la iangue bien pendue et qu'il ne craignait pas de pousser le bouchon un peu loin. Trait de caractère qui, au demeurant, lui a peut-être sauvé la vie dans le camp de concentration de Dora,'9 « cimetière des Français ».

Quant aux Normands, ils sont incarnés par Me Éric Delcroix, avocat de la première heure de Robert Faurisson20. Bien que Delcroix soit d'origine flamande, sa famille habite la Normandie depuis trois générations. Aussi a-t-il fait souche, et on se l'imagine volontiers ayant des ancêtres vikings, avec le regard froid qui est le sien. Économe de ses gestes, contrairement à nombre de ses confrères, il a la voix tranchante. Fier, il n'est pas homme à se plaindre.

Mais la palme du rejet total du judaïsme revient à Louis-Ferdinand Céline. Breton par sa mère Marguerite, Louise, Céline Guillou, née à Paris, normand par son père Fernand, Auguste Destouches, né au Havre, 21 jl a longtemps habité Meudon, dans les Hauts-de-Seine. Synthèse de l'antijudaïsme breton, normand et « parisien », Céline fut un révisionniste de la première heure. Florent Brayard écrit:

<<" Quand Céline commentera, en 1951, les malheurs de Paraz et de Rassinier après que leur position sur les chambres à gaz aura fait scandale, il ne pourra s'empêcher de dire: "C'est du donquichottisme foutrement magni- fique."»22

Lui-même « coupé »23 (c'était le mot qu'il employait de préférence à déprépucé ), Céline avait une connaissance de première main de la psychoiogie juive, de son machisme et de son arrogance. On lui doit d'excellents portraits, comme celui-ci:

« Oh Proust s'il n'avait pas été juif personne n' en parlerait pl us ! et enculé ! et hanté d'enculerie. Il n'écrit pas en français mais en franco yiddish tarabiscoté absolument hors de toute tradition française. »24

La vie de Céline illustre qui plus est les liens étroits entre Bretons, Normands, Franciliens et Britanniques, qui ont été noués il y a plus de 700 ans lors de l'extermination des juifs. Ayant acquis une bonne connaissance de la langue anglaise, sur les bancs de l'école en Grande-Bretagne puis dans les bouges londoniens, Céline n'appréciait guère les « parlers » germains. D'une certaine façon, ce personnage reflète les raisons pour lesquelles l'alliance entre le ReXch allemand et la GrandeBretagne était impossible pendant la guerre, car la Grande-Bretagne est plus proche par son histoire de la France que de la Germanie, où les juifs n'ont jamais vraiment été exterminés. Ils l'ont certes été dans tel ou tel État, à telle ou telle date, tout comme ils ont fait l'objet de persécutions, ont été enfermés dans des ghettos, 25 etc., mais faute d'unité nationale, il n'y eut jamais de politique antijuive cohérente en Germanie. Pis, les juifs de cour se sont pavané outre-Rhin, au point que la formation du deuxième empire allemand, dans la gaierie des Glaces du château de Versailles, le 18 janvier 1871, fut. à certains égards, plus l'œuvre du financier juif Gerson Bleichroder que de Bismarck lui-même, 26 qui a gagné la guerre 18701871 contre la France avec de l'argent juif et en émancipant les juifs des provinces placées sous sa domination en 1870 ! Arme redoutable que cette émancipation, généralement non prise en considération par les historiens, qui négligent le rôle important joué par les espions juifs de Bismarck pendant le siège de Paris (plus de 80 % des juifs parisiens étaient des juifs allemands).

Cela dit, le problème des juifs allemands n'a été découvert que tardivement en France, dans la seconde moitié du 17e siècle, avec l'acquisition de l'Alsace et de la Lorraine. Régions dont les habitants, les Alsaciens en particulier, sont marqués par leur longue cohabitation avec les juifs. Comme Richard Wagner, ils éprouvent pour eux une « répuision involontaire »27. Répuision qu'ils n'avouent pas, qu'ils cachent en éprouvant quelque sentiment de culpabilité. Non pas tant à cause de la dernière guerre mondiale, mais bien plutôt parce que des Strasbourgeois ont brûlé de nombreux juifs pendant la peste Noire, par exemple. « Pour éponger leurs dettes », comme dit l'un d'eux. Question d'intérêt, comportement honteux parce qu'hypocrite, les victimes ayant été massacrées sous prétexte d'avoir empoisonné l'eau des puits. Ajoutez à cela que Luther n'a pas arrangé les choses avec ses harangues, et la boucle est bouclée.

Le rapport au judaïsme des Lorrains est moins malsain, même s'il est d'une nature comparable à celui des Alsaciens, nombre d'entre eux ayant longtemps cohabité avec des juifs, parfois dans des petites villes, comme les ancêtres de la mère de Pierre Guillaume, dont les parents sont nés à Rambervillers, dans les Vosges. Ce qui explique la vocation de Guillaume à être un « judéothérapeute », sans qu'on sache s'il cherche en réalité à soigner les juifs ou à se soigner lui-même - de son antijudaïsme récurrent. À cet égard, Guillaume i l lustre bien la problématique juive tel le qu' el le se pose dans les régions périphériques du royaume de France du 1 4e siècle, à l'exception de la Bretagne.

Cette problématique est comparable sur certains points à celle des Provençaux. À une différence près toutefois: les Provençaux connaissent très mal les juifs allemands. N'ayant jamais été en contact avec les fils des ghettos d'Europe centrale, ils n'ont souvenir que des rues des Juifs ou des carrières du comtat Venaissin. Autrement dit, leur rapport au judaïsme est beaucoup moins tendu que celui des peuples germains. Il est éduicoré. Ce qui n'a certes pas empêché leurs ancêtres de brutaliser des juifs au 15e siècle, mais il s'agissait surtout de vexations qu'ils leur infligeaient, dans le but de les faire décamper et de ne pas payer l'argent qu'ils leur devaient.

D'une façon générale, au moyen-âge, les violences antijuives des populations vivant sur le territoire de la France actuelle ont été limitées et peuvent être assimilées à de la criminalité ordinaire. El les étaient en tout cas sans comparaison avec les massacres des hérétiques et des manichéens (cathare signifie pur en grec), commis par des armées.

Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que la Provence n'ait donné naissance à aucun révisionniste connu. À l'exception peut-être du jeune ancien skinède Hervé Guttuso, qui a le verbe haut et qui cherche avant tout à s'impressionner luimême, tandis que sur le plan politique la Provence

est le fief électoral du Front national. Preuve, s'il en est, que ce parti n'est que très modérément anti juif .

Enfin, disons mot de Nice, qui fut rattachée à la Provence avant de l'être à la maison de Savoie, puis cédée à la France par le Piémont en 1860. Nice est un havre de paix pour les juifs. Guy Debord l'arpenta dans sa jeunesse et l'inénarrable Myriam Bader épouse Ezratty vit le jour. Résultat: Debord a toujours fait l'impasse sur le problème juif. Il s'est seulement contenté de poser cette question, sans y répondre:

« Le pouvoir est devenu si mystérieux qu'après l'affaire des ventes illégales d'armes à l'lran par la présidence des États-Unis, on a pu se demander qui commandalt vraiment aux États Unis, la plus forte puissance du monde dit démocratique ? Et donc qui diable peut commander le monde démocratique ? »28

Ce coup de fleuret moucheté confirme la thèse selon laquelle Nice fait partie de la lointaine périphérie de la France millénaire, à l'instar de la Corse ou du pays Basque...

Mais ne voilà-ti pas, en 1997, qu'y sévit Fraction Hexagone ? ce groupe de rock dont le dernier morceau, Le fléau, contient un couplet des plus stridents aux oreilles des cabalistes:

 

« Le sionisme, cette maladie Marquée du sceau de l'infamie Constitue le principal danger Pour la grande Europe unifiée. »

 

Ça, c'est bien sûr, dit le skin de base en écoutant sa 'zique préférée et en exterminant sa bière. Sans rien comprendre à ces vers, faut-il le préciser, car ignorant que le « sceau de l'infamie » est la circoncision.

« Il suffit de lire, écrit Élie Reclus, même superficiellement, les pages bibliques, pour constater que les mots sceau et circoncision y sont employés l'un pour l'autre; ils se couvrent comme la réalité et le symbole ».29

Après-guerre, le Niçois Debord a donné un peu de souffle à une critique artistique et sociale éreintée, or aujourd'hui il se pourrait que l'histoire se répète avec Fraction Hexagone, qui indique la voie à suivre en désignant le sceau de l'infamie.

 

EXTERMINATION DES COUPES

 

L' extermination des juifs de France et de Bretagne date de plus d'un demi-millénaire. El le est impensable aujourd'hui telle qu'elle a été pratiquée, mais elle demeure envisageable à double titre. D'une part, parce que les j ui fs ont tendance à s' exterminer eux-mémes par les mariages exogames. D'autre part, parce que nombre d'entre eux, qu'ils soient marxistes, embourgeoisés ou emmaçonnés, ne demandent pas mieux que d'abandonner la circoncision, dont ils devinent ou croient savoir les effets catastrophiques sur la santé. Encore qu'ils aient souvent tendance à refouler cette pensée, car leur « alliance » avec l'lnnommable est à l'origine de la division de leur étre ( Ichspaltung), qui se traduit par la haine de soi qu'il leur arrive d'éprouver.

Cette question sera examinée en détail dans le prochain numéro, mais nous pouvons d'ores et déjà assurer que là est le point faible du judaïsme, car c'est la mère et la circoncision du huitième jour après la naissance qui font le juif. Or, à défaut de supprimer la première (ce à quoi les gens rejetant totalement le judaïsme n'ont jamais songé), supprimons la seconde !

Remède miracle, idéal pour les partisans de l'extermination des juifs sans violence, solution apocalyptique enfin trouvée au problème juif.

Alain Guionnet

Directeur du journal REVISION
dans Revision, nr 84, novembre 1997


NOTES

1 . La détinition d'exterminer de 1' Oxtord Engl/sh dictionary (deuxléme edition, Oxtord, 1989) est éloquente:

e_ verb Also 6-7 passive participle extendnat 1 torm ot Latin exterm/nat- participlal stem ot exterm/nire to drive beyond the boundarles, tormed on ex- out + torminus boundaryline. Ct. French oxtermin r

Oniy sense I Is tound in classical Latin: the developped sense 2 appears In the Vulgate, and In French. ]

t 1 transitive To drive, torce (a person or thing) trom ot out ot the boundarles or limits ot (a place. reglon, communOty. state, etc. ); to drive away, banish. put to tlight. Also wlth double ob/ect by omisslon ot tron Ob50bte

2. To destroy utterly. put an end to (persons or animals): now only, to root out, extirpate (specles. races, populations. sects. hence opEnlons, •tc.).

2. Citation traduite de l'anglals ( Encyclop~dla /udalca J*rusalem. t971, article France).

3. Dkt/onnalre de Ia Franco nXdiévale d Jean Favbr (éd. Fayard. Paris, 1993, article luits).

4. Ibld article nation.

5. Nouvalb histoiro do la 8r t gne par Georges Minois (ed Fayard Paris, 1992), p 275

6. Th Jewlsh encyclopodla (Londres 1902 article Brlttany)

7. Hlstoire de Bretagne, par Arthur le Moyne de La Borderie (Rennes) t 3 (1899), p 337 L auteur cite en note ces lignes du principal document qul nous est parvenu sur cet événement « MCCXXXVI. Statim post Pascha, crucesignatl Hlerosolymitani qui tunc tempons mulU erant Intertecorunt Jud'os per totam Bntannlam et Pictaviam » ( Cron annaux dans D Morice, Preuves I. 111)

8. Ibid. Toutes les citations qul suivent dans « Exploslon d antijudaïsme en Bretagne » sont extraits du livre de La Borderie tome 3 p 336-339, sauf indication contraire

9. Op. cit. en 6

10. Op cit en 5, p 274

11. ibidem

12. En 1240, Paques tombant le 15 avril, le mardl précèdent était le 13 avril (note de La Borderie, op. cit. en 7, t 3 p 339)

13. Histoire de Bretalgne - des roys, comtes et princes dicelle par Bertrand d Argentré (Par s 1588) t 245 A

14. Histoire ecclEslastique et civile de Bretagne par Dom Plerre-Hyacinthe Morice (Paris, 1716 éd de 1974 t 1 p 174

15. Op. cit. en 5 p 275

16. Op. cit. en t3, t 245 B

17. Op. cit. en 2

18. Passage de la ligne, par Paul Rassinier (Bourg-en-Bresse 1948, rééd. Revision n 73-74 de mai-ju n 1996 p 5 note p 8, note, p 9 note)

19. Voy La planét Dora d Yves Béon (Paris 1985) pp 53-54. Déporté à Dora Beon a vu Rassinier à l Intirmerle du camp. faisant étalage de ses dons de virtuose dans le maniement du sabir au risque de taire « avaler leur bulletin de naissance » aux moribonds qui éclataient de rire (voy Ie numéro de Revision précité, p 33 note)

20. Exception qul contirme la règle Faurisson est de mére ~cossalse et de pére charentals originaire d un village situé entre Contolens et Rochechouart dont le patols s apparentait sans doute plus au quatorzléme slecle à la langue d oc qu à la langue d´ oïl.

21. Magazine littérairen- 292 doctobre 1991 p. 27.

22. Lettre de Céline à Para2 du 15 mars 1951 in Cabier Céline. tettres à Albert Paraz. f947-t957 (Paris 1980). p. 221. Op. cit. par Florent Brayard in Comment l idée vint à M. Rassinier (éd. Fayard Paris. 1996) . p . 116.

23. Revision n- 55-56 d août-septembre 1994 p. 36.

24. Lettre à Jean Paulhan du 27 février 1949.

25. Ghetto est un mot Btalien tire de l hébreu gtet lettre de divorce. divorce. Le premier géetto tut créé à Venise en 1516.

26. Sur lantisémitisme dHannah Arendt (Paris. 1973) p. 58. Arendt écrit: « Les Juits avaient été des fournisseurs en temPs de guerre et avaient servi les rois. mals jamais ils ne s étaient engagés euxmémes dans les conflits. et on ne le leur avait jamais demandé. Lorsque ces conflits devinrent des guerres nationales les Juifs demeurèrent un élement international important et utile précisément parce qu independant des dittérentes causes nationales. Nétant plus banquiers d État. ni tournisseurs (la dernlère guerre financée par un Juif fut la guerre austro-prussSenne de 1866. au cours de laquelle Bleichroder fournit à Bismarck les crédits refusés par le parlement prussien) les Ju~fs devinrent conseillers tinanchers et assistants pour les traités de paix et. de façon moins organisée et plus vague assurerent la transmission d Informations. Les derniers traités élaborés sans l assistance de Juits furent ceux du Congrès de Vienne, conclus entre les puissances européennes et la France. Le rôle de Blelchr6der dans les négoclations entre la France et l Allemagne. en 1871 dépassalt déJà en Importance son rôle pendant la guerre. » Arendt précise en note: « Selon une anecdote rapportée tldélement par tous ses biographes Bismarck dit immédlatement après la détalte tranSaise de 1871: Tout dabord il faut que HleXchrorber aille à Paris qull rencontre ses collègues XulOs et quil en d/scute [de l lndemnité de guerre de cinq milliards de trancs] a~vec les banquiers. " »

27. Le /udaisme dans la mus/que de Rlchard Wagner (18S0). Dimportants extraits de cet essai ont été publiés dans Revision n- 20 d octobre 1 990. Wagner écrit dans I Introduction: « Malgré tous nos discours et nos écrits en faveur de I émancipation des Juifs nous éprouvions toulours dans notre contact matériel et pratique avec eux une répuislon Involontaire.... Nous touchons icl le point qul nous rapproche de notre sujet: nous avons à nous expliquer la re;ouislon involontaire que la personne et la manière d étre des Juits nous inspire le pourquoi de cette aversion instinctive qul nous le savons est plus torte que notre ardeur consciente à nous en départir » ( op. cXt.. p. '3)

28. Commentaires sur la société du spectach de Guy Debord (éd. Gérard Lebovici Paris 1988) p. 65.

29. « La cirooncision sa signitication ses origines et quelques rites analogues » d Élle Reclus (Revue Internablonale des sciences tome 3, rééd. Revision nr 9 d´octobre 1989 p. 15).




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    Par Ahmed Rami

    La France juive
    Par Édouard Drumont, 1886

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