1. Alors que Sihanouk
avait coutume de se comparer aux grands rois bâtisseurs
de la période angkorienne, ses détracteurs, après
le coup d'Etat, l'assimilent aux rois décadents et fainéants
de la période de Lovek qui ne purent s'opposer aux empiétements
progressifs des Siamois et des Vietnamiens, ouvrant ainsi la voie
au protectorat français. Voir un exemple avec le "manifeste
des intellectuels", en annexe, p. 335.
2. "Ce soir,
des unités américaines et sud-viêtnamiennes
attaqueront le quartier général de toutes les opérations
militaires communistes contre le Sud Viêt-Nam", dit
Nixon dans son discours du 30 avril 1970.
3. Il avait déjà
visité le maquis en 1965 comme journaliste pour Gamma visite
qu'il a racontée dans Relatos de Viet Nam del Sur,
La Havane, Ed. Politica, 1966 176 p.
4. 25 mai 1970,
p. 11.
5. Quand ils étaient
survolés par la chasse américaine, les militaires
cambodgiens n'osaient pas tirer, ou visaient à côté,
de peur des représailles. De 1964 à 1970, le gouvernement
khmer a dénombré, et parfois dénoncé
plus de sept mille violations de son territoire, qui ont fait
plusieurs centaines de morts. Voir à ce sujet les témoignages
du commandant Kouroudeth (chef du 2 e Bureau khmer) dans Tribunal
Russell, Le jugement de Stockholm, p. 245-251 et Le
jugement final, p. 242-248. (Paris, Gallimard, 1967 et 1968.)
6. Le Monde
du 25 août 1970.
7. En annonçant,
dans une deuxième conférence de presse, le 8 avril
que des troupes américaines se sont déjà
retirées et que l'enjeu de l'intervention américaine,
limitée au 30 juin 1970, est le quartier général
du commandement viêtcong, le président Nixon réduit
les effets sur l'opinion publique américaine de l'intervention
au Cambodge. Le public américain est surtout sensible aux
développements les plus spectaculaires du conflit: il s'est,
par exemple, bien moins indigné des bombardements de l'Indochine
selon des méthodes pourtant des plus odieuses, que de la
destruction d'une ville comme Hué. L'intervention au Cambodge
a pris un peu l'allure, pour les radicaux américains, d'un
pétard mouillé.
8. Elle réunissait
l'Indonésie, le Japon, la Malaisie, La Nouvelle-Zélande,
l'Australie, les Philippines, la Corée du Sud, le Viêt-Nam
du Sud, la Thaïlande, le Laos et Singapour.
9. Article cité,
Le Monde diplomatique.
10. Le Monde
du 3 juin 1970.
11. Ces mercenaires
sont environ une dizaine de milliers. On les appelle souvent les
"frappeurs". Un bon nombre d'entre eux étaient
des bandits frontaliers spécialisés dans la contrebande,
passée depuis sous le contrôle du F. N. L. Dans le
Delta ou sur les frontières, les atrocités commises
par ces troupes irrégulières, que Saigon ne contrôle
même pas, leur ont taillé lime sinistre réputation.
L'un de ces mouvements de mercenaires tour à tour au service
des Français, de la secte Hoa-hao contre Ngô Dini
Diêm de la C. I. A. et, enfin, du régime de Phnom
Penh après le coup du 18 mars est le groupe des Khmers
du Kampuchéa Krom (K. K. K.) dont le chef Kim Keth, un
bandit de grand chemin, a servi comme chauffeur à l'ambassade
des Etats-Unis à Phnom Penh pendant plusieurs années
.
12. Cambodia:
May 1970, p. 812.
13. Secte syncrétiste,
très vivace dans le Delta, dont le Saint-Siège se
trouve à Tay-Ninh.
14. Dans un "livre
blanc", publié en septembre 1970 par le gouvernement
Lon Nol, il est dit qu'aucun accord écrit n'autorisait
les troupes nord-viêtnamiennes ou viêtcong à
disposer de bases militaires au Cambodge. Des textes sont cités
à l'appui. Phnom Penh rappelle que le 12 mars 1970, la
veille de l'ultimatum adressé au G. R. P. pour que ses
troupes évacuent le pays, tous les accords de commerce
et de crédit avaient été rompus par Phnom
Penh. Cette thèse est discutée par la C. I. A. qui,
dans un rapport, estime que le général Lon Nol a
lui-même participé à ces négociations.
D'un autre côté, l'absence d'un accord écrit
ne signifie pas celle d'accords verbaux. Cf. "Reds were not
allowed to use Khmer bases", par Arthur J. Dommen, The
Bangkok Post, du 14 septembre 1970, ainsi que Le Monde
du 3 juin 1970.